Vous avez une chambre inoccupée chez vous ? Pourquoi ne pas la louer à un étudiant ? Peu de risques et pas mal d'avantages, notamment fiscaux, c’est un bon plan !
Pourquoi louer une chambre vacante à un étudiant ?
Il y a d’un côté des étudiants qui peinent à se loger durant leurs études. Les locations longue durée se font rares. Les jeunes ne souhaitent pas forcément s’installer plus d’un an et leurs revenus sont souvent minimes, pour ne pas dire inexistants. Rien de très rassurant pour un bailleur.
De l’autre, il y a des propriétaires qui se retrouvent avec une pièce : la chambre d’amis, le bureau ou la chambre du fiston parti faire sa vie, inutilisée.
Et si les uns et les autres se retrouvaient autour d’un contrat de location ? Les premiers vivraient leurs "années fac" plus sereinement - et au chaud. Les seconds profiteraient d’une nouvelle présence, tout en mettant un peu de beurre dans les épinards.
Pouvez-vous louer votre chambre à un étudiant ?
La loi encadre les locations et classe celle-ci parmi les meublées. Afin qu'aucun jeune ne se retrouve à vivre, comme Harry Potter, sous un escalier, elle impose certaines règles. Que cette pièce fasse au moins 9 m2, loi Carrez. Qu'elle ait une hauteur sous plafond de 2m2 et dispose d’une fenêtre. Elle se doit d'être correctement équipée et sûre. Enfin, il est impératif que le jeune accède à la salle de bains, aux sanitaires, aux parties communes et qu'il puisse cuisiner.
Les avantages à louer une chambre à un étudiant
Si les étudiants n’ont pas de revenus importants, ils disposent, en revanche, de solides garanties promettant le paiement des loyers. Le plus souvent ce sont leurs parents qui se portent garants. Mais leur statut d’étudiant leur permet de bénéficier de différentes aides financières d’État, comme l'APL ou ALS de la CAF, la bourse d’État, le Visale ou le Loca-pass d'Action Logement.
Quel contrat pour louer une chambre à un étudiant ?
Il existe trois types de contrats : La location meublée avec un bail "étudiant". L’engagement est de neuf mois, sans reconduction tacite. Le bail mobilité, pour des locations de courte durée comprises entre un et dix mois. Ce contrat s’adresse à un large public : étudiant, salarié en formation, en mission. Il ne peut être reconduit, à moins que la durée initialement prévue ne soit inférieure à dix mois. Et dans ce cas, il faut un avenant. Et enfin, le contrat de cohabitation intergénérationnelle. Lui est réservé aux bailleurs de plus de 60 ans.
Le bail, quel qu'il soit, doit être conforme aux lois Alur et Élan, toujours au nom de l’étudiant, même lorsque les parents paient le loyer.
Bon à savoir
Le bail "étudiant" peut être renouvelé à l’issue des neuf mois pour neuf mois supplémentaires, si vous et l'étudiant le voulez. Mais si le jeune désire résider chez vous tout au long de son cursus, passez sur une location meublée classique.
Comment déclarer cette location ?
Comme pour une location meublée standard, déclarez les revenus perçus dans la case attribuée aux BIC - bénéfices industriels et commerciaux.
Si le montant de la recette annuelle des loyers reçus n’excède pas les 23 000 €/an et qu’elle constitue moins de 50 % des revenus du foyer fiscal, vous êtes considéré comme loueur meublé non professionnel, LMNP.
La plupart du temps, les propriétaires bailleurs non pro répondent au régime micro-BIC. Et là, good news ! Le micro-BIC permet un abattement forfaitaire de 50% sur les revenus des loyers. Voilà qui diminue sérieusement le niveau d’imposition.
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