Rentrée universitaire : comment surmonter le syndrome du nid vide ?

Emmanuelle Lopez
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Première rentrée à la crèche, en maternelle, au CP... Aujourd'hui, votre bébé a bien grandi, il quitte la maison et son absence se ressent fort dans votre cœur. Vous déprimez : c'est le syndrome du nid vide. Cette sorte de « second baby blues » touche de nombreux parents. Ne vous morfondez pas, nous vous aidons à surmonter ce passage obligé et à voir la vie du bon côté.

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Une mère aide sa fille à faire les cartons de son déménagement
La séparation doit être appréhendée à différents âges : en les laissant chez les grands-parents, en les inscrivant en colo... © Getty Images
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Le syndrome du nid vide, kesako?

L'expression le « nid vide » aurait été utilisée pour la première fois en 1914 par l’auteure américaine Dorothy Canfield Fisher. L’expression est popularisée dans les années 70, lorsque se développent les travaux sur la parentalité et la psychologie de l’enfant.

Elle désigne le sentiment de tristesse et de désarroi que vivent certains parents au moment où les enfants, devenus grands, prennent leur envol. Alors, les pères et les mères peuvent être, plus ou moins, déboussolés

Le syndrome du nid vide : un phénomène plus ou moins important

Chaque parent ne vit pas ce passage avec la même intensité. Environ 35 % des parents éprouvent une impression d'abandon, de nostalgie. Tant les papas, qui s’impliquent de plus en plus dans la vie de leurs poussins, que les mamans, assure la psychologue Hélène Barbarit-Thomas dans une interview à TF1. Et l'affection peut se voir exacerbée selon les liens que unissent les différents protagonistes, mais aussi le contexte (famille monoparentale), le caractère de chacun…

« Le départ des enfants renvoie les parents à leur propre vieillissement. Pour ceux qui ont vécu des ruptures difficiles, cela peut aussi réactiver leur passé. Tout dépend du moment où les enfants partent. Si les parents travaillent encore, cela se passe généralement mieux. En revanche, s'ils sont à la retraite, cela peut être plus difficile à vivre. Enfin, pour les couples basés uniquement sur la parentalité, cela réinterroge forcément leur fonctionnement », précise Béatrice Copper-Royer, psychologue et auteure, entre autres, de Le jour où les enfants s'en vont, dans une interview au site Pleine Vie.

Se retrouver hors de son rôle de parent

Qu’est-ce qu’un parent sans enfant à choyer ? Votre enfant a absorbé tout autour de lui, pour devenir le centre de votre vie. Si bien que vous avez oublié que vous étiez une personne avec des besoins, des envies avant l'arrivée des couches et biberons.

Il est grand temps de vous retrouver, vous et votre couple. C’est le moment de faire naître de nouveaux projets, d'aller de l'avant. Si vous le pouvez. La psychologue et psychanalyste Anasthasia Blanché explique que les « quinquas », lorsqu'ils n'ont plus d'enfant à s'occuper, vivent une sorte de crise identitaire. Ils regardent le chemin parcouru avec leur moitié depuis 20, 30 ans ou plus et font un bilan. S'aiment-ils encore ? Que partagent-ils ? Y-a-t-il quelque chose à sauver ? Si oui, ils remettent de l'ordre dans leur vie, redéfinissent leur pacte conjugal, parfois avec l’aide d’un conseiller spécialisé. Si non, ils se séparent. On parle de divorce tardif.

Remettre la main sur son espace et son temps

Commencez par la maison. Elle est devenue bien trop grande pour vous ? Déménagez. C’est trop radical ? Récupérez la chambre de votre chérubin pour y établir l’antre de votre passion : sport, peinture, bricolage, bibliothèque… Ce qui vous plaît. Puis réaménagez votre emploi du temps, votre mode de vie, vous n’avez plus qu’à penser qu'à vous.

Faire le deuil de son ancienne vie et profiter de la nouvelle

Il fait encore si doux. Pourquoi ne pas improviser un barbecue ou un apéro entre amis, voire une soirée ? Vous rêvez de découvrir une région, un pays, prenez un billet. Retraité ou non, vous n’êtes plus obligé de faire en fonction des vacances scolaires, ce qui vous coûtera moins cher

Faire ce deuil, c'est accepter la séparation. Alors bien sûr, votre enfant vous manque. Mais voyez l'aspect positif de cet éloignement : vous ne retrouvez plus la maison sans dessus-dessous, vous n'avez plus à préparer de repas alors que vous n'avez pas faim, à lancer de lessives de dernière minute. Profitez-en ! Autant vous prévenir, d'ici peu votre biquet pourrait revenir les valises débordant de linge sale.

Garder le lien et le renforcer autrement

Il n'est pas question de tirer un trait sur votre enfant. Prenez de ses nouvelles de temps à autre, par sms, visio... Les possibilités sont multiples. Créez de nouveaux rendez-vous, comme tester un brunch un samedi par mois, s'offrir une séance de sport le dimanche... Sans devenir intrusif. Laissez votre enfant vous appeler et (re)venir vers vous. Ces nouveaux échanges enrichiront votre relation

À noter

Il est important d'être à l'écoute et de rassurer l'enfant qui s'émancipe. Face à un parent désemparé par la situation, certains enfants peuvent culpabiliser. Béatrice Copper-Royer en reçoit dans son cabinet. Aussi, l'experte conseille de ne pas négliger le ressenti de ces jeunes adultes qui, en plus de redouter ce cap, pourrait avoir à supporter le chagrin, plus ou moins bien dissimulé, de ses parents. 

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