Le 24 mai, c’est la journée mondiale du bricolage. Un clin d’œil à tous les bricoleurs et bricoleuses, du dimanche ou de toujours. Plus de 8 Français sur 10 bricolent, et pour la grande majorité d’entre eux c’est un loisir, et même plus…une passion ! Comment une activité vue auparavant comme une corvée est-elle devenue un plaisir ? Décryptage d’une tendance qui s’installe dans la durée.
Le bricolage : une corvée devenue passion
Ne niez pas. Vous aussi vous adorez regarder les émissions de bricolage. Mais si ! Celles où on voit un avant-après époustouflant, où un appartement banal devient une page de magazine déco. Et de fil en aiguille, il se pourrait bien que le bricolage ait pris une place de plus en plus importante dans votre vie.
Vous n’êtes pas seul. Le bricolage est devenue LA passion des Français.
Tout s’est accéléré pendant les confinements successifs. Eh oui, pendant la pandémie, on n’avait que ça à faire ! Car les apéros à distance c’était sympa 5 minutes… Et quitte à être reclus chez soi, autant s’y sentir (vraiment) bien.
Alors il y a ceux qui ont profité de ce temps de pause imposée pour aménager et redécorer leur intérieur. Et ceux qui, après s’être essayé à de petites réparations ça et là, se sont carrément lancés dans de gros travaux.
À la clé : des résultats souvent épatants ! On en connaît tous qui, au sortir du confinement, exposaient fièrement leur nouvelle cuisine, fraîchement repeinte. Ces tentatives timides ont souvent donné naissance à de vraies passions.
Une tendance qui a tout pour plaire
On aurait pu croire que cette nouvelle passion était comme une mode éphémère. Que dès que la « vraie vie » reprendrait, les nouveaux bricoleurs oublieraient vite marteaux et scie sauteuse dans un coin… Pas du tout !
Désormais, à la question « tu fais quoi ce week-end ? », on entend de plus en plus souvent « je retape la salle de bains » ou « on a décidé de repeindre le salon ! » Eh oui, 80% des Français bricolent régulièrement.
Sur le podium de leurs travaux préférés, on retrouve :
- La peinture (84%),
- La décoration (72%),
- La tapisserie (70%).
Ils aiment aussi s’adonner à des travaux de jardinage et refaire les revêtements de sol. Certains s’attaquent même à l’électricité, au chauffage et à la climatisation !
Mais pour certaines tâches, comme la menuiserie, la charpente et la couverture, alors là on ne rigole plus. Ils font systématiquement appel à des professionnels.
Une activité qui fait l’unanimité
Si le bricolage devient très tendance, il attire aussi une cible plus large d’adeptes.
De plus en plus de jeunes et de femmes viennent se fournir en magasin de bricolage. Et cela n’était pas autant le cas avant la pandémie…
Vous pouvez oublier l’image un peu rustre des travaux de bricolage d’antan. Car aujourd’hui les marques se multiplient, les techniques aussi, pour offrir à tous la possibilité de faire ses travaux par ses propres moyens et d’ajouter sa patte afin d’avoir un résultat sur-mesure !
Des économies à la clé
Faire soi-même permet de faire des économies en payant moins cher que si vous faisiez appel à un artisan professionnel. Mais ce n’est pas tout ! En vous rendant dans les enseignes de bricolage, vous pouvez aussi trouver de quoi faire des économies…d’énergie ! Parmi leurs meilleures ventes, on retrouve ainsi les thermostats intelligents, pompes à chaleur et ampoules basse consommation. De même que les bacs de récupération des eaux de pluie, dont les ventes explosent.
Le prix du hobby
Les familles françaises dépensent en moyenne 940 euros par an dans le bricolage. Un montant auquel il faut parfois ajouter le coût des cours pour apprendre les bases de la maçonnerie, de la menuiserie ou de la peinture comme pour 65% des bricoleurs en herbe !
Faire soi-même, est-ce toujours une bonne idée ?
Bricoler, retrouver le plaisir de mettre la main à la pâte, sur le papier c’est très bien. Mais dans les faits, est-ce vraiment judicieux ? Entre ceux qui se lancent dans des chantiers qui dépassent leurs compétences et ceux qui y mettent tout leur budget, la passion peut parfois prendre de trop grandes proportions…
Une passion qui peut rendre marteau
Face à l’inflation, les passionnés de bricolage préfèrent parfois rogner sur leur budget alimentaire plutôt que sur celui dédié à leurs travaux. Ainsi, on observe qu’il arrive que certaines personnes acceptent de descendre en gamme dans l’alimentaire, mais leur budget bricolage, lui, ne bouge presque pas. Et ce malgré la hausse des prix des vis, outils et matériaux.
Alors vouloir se sentir bien chez soi, oui. Mais préférer bricoler plutôt que de bien s’alimenter, ça va un peu loin non ?
Quand la technique ne s’improvise pas
Si le bricolage fait de plus en plus d’adeptes, tout le monde ne peut pas s’improviser roi du tournevis du jour au lendemain.
Ainsi, plus de la moitié des bricoleurs en herbe ratent leurs travaux. Résultat : ils se retrouvent obligés de dépenser plus que prévu pour rattraper ou faire rattraper leurs erreurs.
Et si ce n’est que financier, c’est un moindre mal. Car se lancer dans des travaux en tant qu’amateur peut être dangereux. 85% avouent s’être déjà blessés en bricolant…
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