Étudier sans se ruiner, c’est (encore) possible. Mais pour ça, pas de secret : il faudra vous éloigner des grandes villes étudiantes que sont Paris, Lyon, Lille, Marseille… Sans pour autant vous enterrer dans un patelin minuscule ou renoncer à toute vie sociale. On n’est pas des tyrans !
Limoges, ville étudiante la moins chère de France
Limoges a de quoi pavaner. Non pas parce qu’elle détient le titre de capitale mondiale des arts du feu (quoique). Mais parce qu’elle est aussi la ville étudiante la moins chère de France. C’est ce qui ressort de la dernière étude de Meilleurs Agents sur les villes étudiantes. Limoges est la moins chère en termes de loyers (374 euros mensuels en moyenne pour un studio*). Et pas que. Ses abonnements transport (moins de 100 euros par an), ses restos et ses extras sont aussi abordables.
Étudiante en deuxième année de Staps, Magali apprécie cette “ville à taille humaine, où le coût de la vie est plus faible que dans d’autres villes." D’ailleurs, la renommée de la ville fait désormais le tour de France : l’an dernier, Limoges a accueilli plus de 23 000 étudiants. Soit 15,5% de sa population. Et plus de 91% d’entre eux recommanderaient la ville de la porcelaine à leurs potes, selon un sondage du magazine L’Étudiant.
Notons tout de même que depuis notre palmarès 2022 des villes étudiantes où se loger pour moins de 400 euros par mois, les loyers de la capitale limougeaude ont augmenté de 2,2% (366 €/mois en 2022).
Le saviez-vous ?
Le logement est le premier poste de dépenses des étudiants français : il représente 50 à 60% du budget mensuel des jeunes. Loin devant les activités sportives, culturelles… ou les sorties entre potes.
La Roche-sur-Yon au coude-à-coude
Inflation oblige, à La Roche-sur-Yon (La Roche pour les intimes) aussi, les loyers ont augmenté depuis notre précédente étude : +3,3% en un an. Ça commence à piquer. On se rassure en se disant qu’on peut encore y trouver des studios aux loyers abordables (377 €/mois en moyenne). Défi relevé donc. Et on s’en doute, pour les étudiants, ces loyers sont clairement attractifs. D’ailleurs, les jeunes y sont toujours plus nombreux : environ 8 000 pour l’année scolaire 2022-23. Soit une augmentation de 54% depuis 2014 !
Ce qu’ils y apprécient tant ? Le faible coût de la vie bien sûr, mais aussi l’offre universitaire (197 formations, 28 établissements supérieurs) et de transports publics, le prêt de vélos et le dynamisme de cette petite ville vendéenne. Originaire de Nantes, à moins de 80 km de là, Marie a choisi d’étudier le tourisme à La Roche. Un choix qui a surpris ses proches. “Nantes est LA grande ville des environs. Mes potes y sont restés pour étudier mais moi, j’ai justement préféré une ville plus petite et surtout beaucoup beaucoup moins chère. Et je m’y retrouve carrément. En plus, les entreprises locales recrutent en alternance alors il se pourrait que j’y reste plus longtemps que prévu…”
Brest complète le podium
Tonnerre de Brest, voilà une ville qui ne manque pas d’atouts ! Sans vous faire un catalogue exhaustif, on a quand même envie de vanter la beauté du littoral breton, la diversité des activités sportives, la richesse de l’offre culturelle (Brest ne compte pas moins de 16 salles de spectacles) ou encore la facilité des déplacements en bus, tram, vélo… Ou même en téléphérique : le premier de France. Rien que ça. Cerise sur le gâteau ? L’accueil et la gentillesse des habitants, plébiscités par l’ensemble des étudiants. “C’est super facile de s’intégrer ici, on se sent tout de suite à l’aise, pas comme dans les grandes villes qui sont souvent intimidantes”, témoigne Yann, étudiant ingénieur. On allait presque oublier : les loyers modérés sont un autre atout majeur : environ 393 €/mois pour un studio.
Brest compte désormais quelque 29 000 étudiants, dont 3 000 internationaux. Et du coup, on étudie quoi à Brest ? À peu près tout ce qu’on veut au sein de son université ou de ses neuf écoles supérieures. Alors, prêts à vivre votre Brest life (oui, elle était facile).
Perpignan ou comment étudier aux portes de l’Espagne
Soyons sincères : son climat méditérrannéen et son identité catalane très marquée ne sont pas étrangers au succès de Perpignan auprès des étudiants. Ils sont chaque année un peu moins de 10 000 à rejoindre ici les bancs des grandes écoles, dont près de 1 400 étrangers.
En plus des festivités qui rythment le quotidien des habitants été comme hiver, Perpignan présente un autre avantage de taille : le coût modéré de la vie. À commencer par les loyers. Comptez 398 € en moyenne pour un studio. Pour ce qui est des transports en commun, un réseau de bus sillonne toute l’agglo avec un pass mobilité étudiants à 90 € par an. Imbattable.
Débarqué de Moselle pour étudier la nutrition, Sami avoue clairement avoir été attiré par “la possibilité de rejoindre l’Espagne en 20 minutes seulement.”
Montpellier, LA ville étudiante par excellence
À Montpellier, les loyers des studios flirtent avec la limite qu’on s’est fixée en établissant notre palmarès. La moyenne ici ? 400,4 €/mois. Ça passe. Et comment faire l’impasse sur Montpellier ? La capitale de l’Hérault reste ultra sollicitée par les jeunes. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus d’un habitant sur quatre (32,3%) est étudiant. Un score qui grimpe chaque année davantage. Parce que près de 100% des étudiants montpelliérains recommandent la ville sans hésiter.
Mais pourquoi tant d’amour ? Vous avez le choix. “Une ambiance hyper festive, une ville bien desservie par les transports en commun, un cadre de vie canon, des colocs trop faciles à trouver, des prix encore abordables et du soleil, du soleil, du soleil”, liste Inès qui a quitté ses Antilles natales pour venir étudier ici. D’ailleurs, et les études dans tout ça ? La jeune femme est inscrite en école de kiné. Mais à Montpellier, tout semble possible, avec plus de 1 500 cursus proposés. Le plus dur, semble-t-il, est de rester concentré sur ses études.
*Prix Meilleurs Agents au 1er juin 2023 pour un T1 de 26 m2.
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