Quels sont les frais à prendre en compte quand on vend sa maison ?

La loi vous oblige désormais à faire réaliser un certain nombre de diagnostics lorsque vous mettez votre maison ou votre appartement en vente. Parmi eux, le fameux diagnostic de performance énergétique (DPE) ainsi qu’un audit énergétique s’il s’agit d’une passoire thermique, le constat de risque d'exposition au plomb, à l’amiante, l’état de l'installation intérieure d'électricité, de gaz...

Certains de ces documents concernent les constructions anciennes, d’autres ne sont demandés que par quelques communes comme l'assainissement des eaux usées. Quoi qu’il en soit, ils doivent être réalisés par un diagnostiqueur certifié. Si vous collaborez avec un agent immobilier, celui-ci pourra vous mettre en relation avec cet expert. Si vous vendez seul, utilisez l’outil de recherche du site du gouvernement pour en trouver un.

Si votre logement est en copropriété, vous devrez fournir à votre acheteur un pré-état daté puis un état daté. Ces documents concentrent diverses informations administratives et financières concernant la copropriété et le(s) lot(s) que l'acquéreur s'apprête à acheter.

Vous pouvez choisir de remplir vous-même le premier. Dans ce cas, vous n’avez rien à payer. En revanche, le second est à compléter obligatoirement par le syndic et donc facturé : environ 380 €.

Pour vendre plus vite et au mieux, il faut parfois entreprendre un relooking des lieux afin de permettre à l’acheteur de se projeter. Ou même de lui arracher un coup de cœur, qui sait ? Rafraîchissement des murs, réparation de la porte, changement de luminaires vieillots... Les dépenses doivent être bien calculées, et si possible être répercutées dans le prix de vente. Après, c'est certain, en donnant de votre personne, vous allégez la facture.

Ils sont le plus souvent imputés au vendeur. D’ailleurs, vous pouvez lire, juste à côté de la photo du bien que vous convoitez, « Frais d’agence inclus » ainsi que la mention « honoraires à la charge du vendeur ». Mais il arrive que l’acheteur s’acquitte des frais d’agence.

Pour info, ceux-ci sont établis librement par les agences et estimés soit en pourcentage du prix d’achat du bien, soit en forfait fixe. D’après un rapport publié par l'Autorité de la concurrence, les honoraires des agences immobilières atteignent, en moyenne, 5 % du prix de vente.

À moins de vendre votre maison meublée, vous devrez déménager. La location d’un camion reste la solution la plus économique. Mais vous devrez être bien entouré pour transbahuter toutes vos affaires jusqu’à votre nouveau logement. Si ce n’est pas le cas, faites appel à des déménageurs professionnels. Selon les options choisies, ils vous feront vos cartons et protègeront ce que vous avez de plus cher et de plus fragile. On ne parle pas de vos enfants, hein. Eux feront le voyage à vos côtés.

Pour officialiser les choses, vous aurez à passer devant le notaire. Les frais de notaire, composés de nombreuses taxes reversées à l'État, sont à la charge de l’acheteur. Néanmoins, si votre logement est toujours sous hypothèque, il vous faudra payer des frais de mainlevée. Et votre banque prendra aussi sa part. Si vous demandez à faire un remboursement anticipé de votre prêt immobilier, selon votre contrat, des frais peuvent vous être demandés.

Dans le cas d’un transfert de prêt, la banque peut prélever sa rétribution. Par exemple, en 2025, la Banque Postale prélève 2% du restant à payer, plafonné à 2000 €.

Vous pourriez être soumis à la plus-value immobilière. Sauf si vous vendez votre résidence principale. S’il s’agit de votre résidence secondaire et que vous la revendez plus chère que vous l'avez achetée, la plus-value sera soumise à l’impôt sur le revenu (9 %) et aux prélèvements sociaux (5,5 %). Néanmoins, si vous possédiez cette demeure depuis plus de 22 ans, alors la plus-value est exonérée d'impôt sur le revenu. Enfin une bonne nouvelle !