Vous venez de dénicher le bien de vos rêves et vous vous apprêtez à faire une offre ? Pas de précipitation… Et si vous tentiez plutôt de négocier pour obtenir un petit rabais ? Tour d’horizon des bonnes pratiques pour acheter au bon prix et économiser plusieurs milliers d’euros.

Avoir une bonne connaissance du marché local
Avant de formuler votre offre, il est essentiel de procéder à une analyse approfondie du marché local. L’objectif ? Maîtriser les tendances et les prix immobiliers du secteur. Dans cette optique, les outils développés par Meilleurs Agents sont de solides alliés. Notre carte « prix de vente au m² » permet en effet de connaître le détail des prix au mètre carré actuel d’une adresse, d’un quartier, ou d’une ville, en fonction de votre recherche.
Nous vous permettons également de consulter l’historique des transactions immobilières enregistrées depuis 5 ans. La carte inclut l'adresse du bien, sa surface, son nombre de pièces et son prix de vente. Pour chaque bien vendu, nous vous indiquons le prix auquel il se vendrait aujourd'hui.
Si le prix du logement demandé est au-dessus du marché, vous aurez un argument imparable sur lequel vous appuyer pour négocier le prix du bien immobilier.
Cerner les motivations du vendeur
Votre mission ? Tenter de savoir si le bien que vous ciblez est cédé dans le cadre d’une vente contrainte, telle qu’un divorce, une mutation, un décès, une naissance, une sortie d'indivision ou encore une échéance financière, comme le prêt relais. Depuis combien de temps est-il à vendre ? Ces éléments vous permettront ainsi de connaître l'état d'esprit du vendeur. Un vendeur pressé par le temps sera en effet souvent plus enclin à négocier.
Mettre en avant les points faibles du logement
Même si vous êtes certain d’avoir trouvé le bien de vos rêves dès la première visite, ne laissez pas de place à l’exaltation et sachez faire preuve de neutralité. Et pour cause : pour réussir votre négociation et espérer obtenir une petite ristourne, vous allez devoir mettre en avant quelques petits défauts.
Manque de luminosité, absence de cave, d’ascenseur, de balcon ou de parking, travaux à prévoir, charges de copropriétés élevées, rue bruyante ou encore proximité d’une autoroute sont ainsi autant d’éléments susceptibles d’impacter la valeur du bien.
Appuyer votre argumentaire sur des exemples précis
Une tentative de négociation ne doit pas laisser de place à l’improvisation. Pour que celle-ci soit efficace, il vous faudra construire un discours convaincant. Dans cette optique, n'hésitez pas à illustrer votre argumentation par des exemples concrets, tels que des annonces de biens similaires vendus à un prix inférieur, ou en mettant en avant les valeurs ajoutées des autres biens que vous avez déjà visités. En justifiant votre offre, vous démontrerez ainsi que vous êtes de bonne foi et que votre proposition de prix s’appuie sur des faits, et non des suppositions.
Scruter l'étiquette du DPE
Depuis l’entrée en vigueur de la loi Climat et Résilience en 2021, les restrictions et les réglementations se sont multipliées autour du diagnostic de performance énergétique. Dans ce contexte, un mauvais DPE impacte désormais le prix de vente d’un bien, mais aussi sa marge de négociation.
Selon une étude réalisée par les équipes scientifiques de Meilleurs Agents, au 1er mars 2024, les annonces immobilières répertoriées de biens classés G affichaient ainsi des prix 14 % moins chers que des biens classés D, soit 458 euros en moyenne en moins par mètre carré. Les logements classés F affichaient quant à eux des prix 13 % moins chers, en moyenne.
La marge de négociation moyenne pour un bien classé G s’élève à 5,9 % contre 3 % pour un A.
Faire une offre réaliste
Attention au coup de poker en négociation immobilière, au risque de braquer votre interlocuteur ! Les marges de négociation acceptées vont de 4 à 15 % du prix affiché, en fonction de l’ancienneté de la date de mise en vente du bien, mais aussi de sa qualité, de son emplacement et de son diagnostic de performance énergétique (DPE).
Selon Empruntis, la marge de négociation pour les appartements a augmenté de 10 % sur un an et s’établit à 7,5 % en janvier 2025. Pour les maisons, elle a évolué de 14 % sur un an ; elle s’élève ainsi à 8,5 % en janvier 2025.
Mettre en avant de bonnes garanties financières
Un acquéreur non solvable est la bête noire d’un vendeur de bien immobilier. Proposer des conditions de vente avantageuses, telles qu’un paiement rapide ou une offre d'achat sans condition suspensive de financement, est donc souvent un bon moyen de le convaincre d’accepter un prix revu à la baisse. N’hésitez pas à le rassurer, en lui démontrant que vous avez les fonds nécessaires pour acquérir le bien grâce à un apport conséquent. Dans cette optique, remettez-lui une attestation de financement délivrée par votre banque ou votre courtier.
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