Baromètre immobilier : le pire est derrière nous !

Meilleurs Agents vous l’avait d’ores et déjà annoncé lors de sa conférence de rentrée : « Le pire est derrière nous. » Quatre mois plus tard, cette tendance se confirme. « Le marché n’est pas encore totalement sorti du cycle baissier dans lequel il est entré en 2023 mais il en est en bonne voie », explique Thomas Lefebvre, vice-président Data de SeLoger et Meilleurs Agents. Après un premier trimestre difficile marqué par de forts reculs des prix et une chute sans précédent du volume de transactions, le marché immobilier a en effet retrouvé une forme de dynamisme grâce à un changement de régime au printemps.

Si le volume de transactions est encore loin des quelque 900 000 ventes enregistrées en 2023, le bilan devrait être plus positif que prévu. « Alors qu’en septembre, tout nous laissait encore penser que le nombre de ventes réalisées en 2024 ne dépasserait pas les 770 000, ce chiffre devrait finalement se rapprocher des 800 000 », annonce Thomas Lefebvre. Un signe que le marché a opéré une bascule au cours des six derniers mois.

« Ce changement progressif de cap du marché s’explique en partie par l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages français dès le début de l’année », précise le vice-président Data de SeLoger et Meilleurs Agents. Et pour cause : en l’espace de douze mois à peine, les taux d’intérêt des crédits ont reculé de 4,35 % en moyenne à 3,5 % aujourd’hui. À cette bonne nouvelle se sont également associées l’augmentation des revenus et la baisse des prix de la pierre. Cette conjoncture positive a ainsi permis aux porteurs de projets d’acquérir jusqu’à 5 m² de plus en seulement un an.

Nombre d’acquéreurs se sont saisis de cette opportunité puisqu'en un an, le nombre de projets d’achats immobiliers a grimpé de 10 %. « Si ce phénomène touche un peu moins les zones rurales avec seulement +6% d’acheteurs en plus au cours des douze derniers mois, il est particulièrement visible dans les communes du top 10. Là, on compte près de 24 % d’acheteurs en plus par rapport à fin 2023 », observe Thomas Lefebvre.

Certaines grandes métropoles ont même vu leur demande exploser, à l’instar de Toulouse et Bordeaux où les projets d'achats immobiliers ont respectivement bondi de 37 % et 38 %. Quant à Paris, après une année 2023 noire, le marché immobilier retrouve des couleurs avec une hausse de 31% entre janvier et décembre. Même si le nombre de biens à la vente s’est stabilisé cette année, le stock reste abondant. Une situation propice pour les porteurs de projets qui ont ainsi toutes les cartes en main pour négocier.

« Le rebond de la demande et la stabilisation de l’offre que nous constatons laisse entrevoir de nouvelles perspectives pour le marché immobilier. Le cru 2025 s’annonce en cela bien différent de celui de 2024 », prédit le vice-président Data de SeLoger et Meilleurs Agents.

Les raisons de ce vent d’optimisme ? La probable baisse des taux directeurs de la BCE (Banque centrale européenne) au cours des prochains mois et la stabilisation de l’inflation autour des 2% durant l’année. Cette combinaison devrait ainsi entraîner pour les particuliers un nouveau recul des taux d’emprunt immobilier qui pourraient atteindre la barre symbolique des 3% avant l’été. Ajoutez à cela la progression des revenus des Français et tous les ingrédients sont réunis pour obtenir, dès le premier semestre 2025, une augmentation sensible du pouvoir d’achat des Français dans les mois à venir.

« Tout cela tend à conforter mon analyse selon laquelle le marché devrait connaître un point de bascule au printemps, avec une reprise de la demande susceptible d’initier, dès cette période, l’entrée dans un nouveau cycle haussier. À cet égard, j’anticipe une remontée des prix de l’ordre de 2 % d’ici la fin de l’année 2025 », annonce Thomas Lefebvre.

Bien entendu, la prudence reste de mise. Les incertitudes politiques et économiques qui pèsent aujourd’hui sur la France pourraient en effet changer la donne à tout moment. Une crise institutionnelle, des coupes budgétaires ou encore un nouveau durcissement des conditions d’octroi de crédits risqueraient en effet d’impacter négativement le revenu des ménages et la solvabilité des Français.

« Bien que je sois convaincu que ce risque reste faible, il aurait pour conséquence de repousser de quelques mois le redémarrage du marché immobilier », conclut le vice-président Data de SeLoger et Meilleurs Agents.