Prix immobiliers en (légère) hausse : Toulouse voit toujours la vie en rose
Ô Toulouse, chantait Nougaro (vous l’avez ?). Alors que les prix de l’immobilier ont baissé en moyenne de 1,6 % dans les dix plus grandes villes de France (hors Paris) depuis le début de l’année, ce n’est pas le cas de la Ville rose qui s’accroche. Et affiche même une hausse de tarifs de 0,8% en un an pour un prix moyen de 3 700 €/m2.
Toulouse résiste face à la baisse des prix immobiliers
Prenez un cocktail détonnant et voyez ce qui se passe. En l’occurrence, mélangez une forte inflation (4% en France selon les derniers chiffres de l’Insee) et des taux d’intérêt élevés (4,2% en moyenne pour un crédit sur vingt ans), vous obtenez une baisse drastique du pouvoir d’achat. Résultat : depuis un an, les prix de l’immobilier chutent (presque) partout en France. Et selon nos experts, les prix devraient continuer à baisser au moins jusqu’au printemps 2024.
Si toutes les villes semblent plus ou moins touchées par ce phénomène, certaines métropoles semblent encore tirer leur épingle du jeu. C’est le cas de Toulouse. “Les prix de l’immobilier ont chuté de 1,6 % dans les dix plus grandes villes de France depuis le début de l’année 2023. Mais à Toulouse, on note une hausse des prix de 0,8 % sur un an, avec un prix moyen de 3 772 €/m2 au 1er novembre", relève Alexandra Verlhiac, économiste chez Meilleurs Agents.
Le saviez-vous ?
La Ville rose reste la troisième ville la plus accessible des onze plus grandes villes de France.
Prix immobiliers : du simple au triple selon les quartiers toulousains
Autre info notable : les prix des biens varient considérablement selon les quartiers. Les secteurs les plus chers de la ville se trouvent au centre et à l’est. Sans surprise, le prestigieux quartier de Saint-Étienne, niché dans le cœur historique de Toulouse, sur la rive droite de la Garonne, prend la tête avec un prix au m2 de 5 904 euros.
Viennent ensuite le quartier de Saint-Georges, avec un prix moyen de 5 772 €/m2, puis celui des Carmes (5 666 €/m2), qui se distingue par son ambiance animée et ses boutiques artisanales.
À l’autre bout du spectre, le sud-ouest de Toulouse réunit les trois secteurs les plus abordables de la ville. Le moins cher de tous ? La Reynerie et ses 1 612 €/m2. Plus au sud, c’est le quartier populaire de Papus qui rejoint le classement, avec une moyenne de 1 831 €/m2. On trouve enfin Bagatelle, avec un prix moyen de 1 969 €/m2.
Les quartiers favoris des familles
Parmi les quartiers les plus prisés des familles en quête d’une maison et d’un environnement calme et bien desservi, on trouve la Côte Pavée, Guilhemery et La Roseraie, à l’est de la ville ; Lalande et Saint-Martin-du-Touch, au nord et à l’ouest, ou encore le nouvel éco-quartier de la Cartoucherie.
Les prix toulousains devraient baisser dans les mois prochains
Vous voyez la vie en rose ? Pas le temps de fanfaronner pour autant puisque selon notre équipe data-science, Toulouse entrerait à son tour en "phase d’atterrissage", avec des prix qui tendent à stagner ces derniers mois.
Mais l’élément le plus révélateur est l’allongement des délais de vente. Il fallait environ 66 jours pour vendre un bien dans la Ville rose il y a un an, il en faut désormais plus de 75. “Au regard de cette situation et au nombre de mises en vente qui augmente de 42,1 %, on peut imaginer que les prix immobiliers à Toulouse pourraient baisser de façon plus marquée dans les prochains mois", note encore Alexandra Verlhiac.
Le saviez-vous ?
La Haute-Garonne reste un département hyper prisé. Il occupe même la deuxième place des départements les plus chers d’Occitanie, avec une moyenne de 3 113 €/m2.
Indices des prix immobiliers Meilleurs Agents au 1er novembre 2023.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)