Le mois de novembre a été un mois sans surprise ! Tel est le bilan de cette nouvelle analyse du marché immobilier concoctée par les équipes data-science de Meilleurs Agents. Plus que jamais ancré dans sa phase automnale, le marché a en effet, à l’instar du mois d’octobre, de nouveau légèrement reculé de 0,1 %. Décryptage.
Les mois se suivent et se ressemblent
A force de vous le répéter, vous ne pouvez plus l’ignorer : l’automne n’est pas la panacée pour le marché immobilier ! Et cela se confirme encore cette saison qui est une nouvelle fois marquée par un recul des prix de - 0,2 % au niveau national. Excepté les zones rurales où les prix ont progressé de 0,4 % au cours des trente derniers jours, le mois de novembre est également la copie conforme de celui d’octobre, avec toujours un léger recul des prix de – 0,1 % dans l’ensemble de l’Hexagone.
Pour autant, l’heure n’est pas au pessimisme ! Les baisses observées durant les trois derniers mois s’avèrent en effet beaucoup moins importantes que celles constatées l’année dernière à la même époque. Signe que le marché immobilier est sur la bonne voie ! Et pour cause, les prix au niveau national avaient perdu 1,9 % entre septembre et novembre 2023, soit, 1,7% de plus que cette année sur la même période.
Les métropoles sont en phase d’atterrissage
Et force est de constater que cette note positive se généralise cette année sur l’ensemble des grandes villes de l’Hexagone. Et à ce petit jeu, Paris sort du lot puisque les prix n’y ont reculé que de 0,9 % cet automne contre 2,9 % l’automne dernier. En dehors de la capitale, les dix plus grandes villes de l’Hexagone connaissent elles-aussi la même phase d’atterrissage avec une stabilisation des prix depuis le mois de septembre, alors que ces derniers avaient baissé de - 1,7 % l’an dernier sur la même période.
Encore mieux, la moitié des plus grandes métropoles repartent de l’avant depuis trois mois. A Bordeaux, Montpellier, Lille et Marseille, les prix immobiliers sont clairement orientés à la hausse avec des augmentations respectives de + 1,9 %, + 1,6 %, + 1,3 %, et + 1,1 %.
Seul le marché nantais hésite encore avec une hausse de seulement + 0,2 % entre septembre et décembre. Mais restons positifs car ce constat est un indice de plus, s’il en faut, que la reprise générale du marché ne saurait tarder.
Des porteurs de projets de plus en plus indécis
Seule ombre à ce tableau, les acheteurs prennent de plus en plus de temps pour se décider… Alors qu’il fallait en moyenne 71 jours à la même date l'année dernière pour qu’un bien trouve preneur dans les onze plus grandes villes de France, il faut aujourd’hui compter 82 jours. Les délais de vente atteignent ainsi un niveau historique, très loin des 60 jours en 2019 ou 63 jours en 2020.
Avec 96 jours, Nice bat tous les records, suivie de Marseille et de Paris qui affichent, toutes les deux, un délai moyen de vente de 81 jours. Avec « seulement » 77 jours, les Lillois et Lyonnais feraient presqu’aujourd’hui figure d’impulsifs !
A noter que c’est à Strasbourg que les acquéreurs se montrent à l’heure actuelle les moins hésitants, où un bien change encore de main en à peine 62 jours.
Les maisons retrouvent la cote
Alors que les tendances post-covid avaient révélé un attrait marqué pour les maisons, la remontée des taux d’intérêt y avait mis un sérieux coup de frein. Les prix de celles-ci ont en effet enregistré une baisse significative de - 4,9 % entre septembre 2022 et mars 2024. Mais si, depuis mi-2022, les maisons et les appartements suivaient la même tendance, ils semblent prendre aujourd’hui des trajectoires différentes.
Depuis la rentrée, les prix des appartements ont en effet diminué de - 0,7 % tandis que ceux des maisons ont continué à progresser de + 0,1 %. Les maisons connaîtront-elles une reprise plus rapide que les appartements ? Une affaire à suivre dans les mois à venir car il est encore trop tôt pour l’affirmer !
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)