En 2023, on prend soin de votre pouvoir d’achat. On le faisait déjà avant mais cette année, en plus, ça rime. Alors on vous a concocté une chouette série sur les maisons à moins de 100 000 €. Car oui, c’est possible d’acheter un logement sans avoir à se ruiner. Au fil des semaines, vous découvrirez les alternatives les plus économiques (et souvent les plus écologiques). Notre premier épisode est consacré à la star des maisons à petit budget : la tiny house.
Tiny house : mini budget, maxi confort
On ne va pas se mentir : le premier atout de la tiny house, c’est évidemment son prix. Pour 50 000 € environ, vous pouvez acheter une mini maison clés en main. Un tarif qui peut vite grimper selon les équipements que vous choisissez. “ Ça peut monter jusqu’à 90 000-95 000 € si on veut une tiny totalement autonome, aussi bien en termes d'énergie que de filtration d’eau ou encore de recyclage d’eau”, calcule Jérôme Lemaire, fondateur de l’Artiny en région parisienne.
Moins de 100 000 € donc pour le must de la tiny, pari tenu ! Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas la taille qui fait le prix. “Le budget n’est pas lié à la surface de la maison, confirme Jérôme Lemaire. Le prix d'une tiny house dépend de sa forme et, surtout, de toute la technologie qu’on va mettre ou non à l’intérieur.”
Le saviez-vous ?
La tiny house étant considérée comme une habitation mobile terrestre, ses propriétaires ne paient pas de taxe foncière. Ça peut sembler logique mais c’est bien de le rappeler.
La tiny house, une maison écolo
Une taille réduite, une bonne isolation, une quasi autonomie… et de larges fenêtres qui limitent la consommation de chauffage et d’électricité : et si la tiny house était un modèle à suivre en termes de sobriété énergétique ? “C’est clairement un logement responsable car on y vit de façon minimaliste, abonde Jérôme Lemaire. On a un faible impact environnemental lié à la taille de l’habitat car on évite de rentrer dans la surconsommation que peuvent amener les grands espaces à gérer.”
C’est ce qui pousse chaque année davantage de Français désireux de réduire leur empreinte carbone à se tourner vers ce type d’habitat alternatif. “La tiny house bénéficie actuellement d’un très bon effet de mode. Mais il y a un écart entre les gens qui veulent y vivre et ceux qui peuvent vraiment s’y adapter”, prévient le fondateur de l’Artiny.
Alors la tiny house, c’est pour qui ?
Par définition, une tiny house est… toute petite. Entre 20 et 40 m2 en moyenne. Comme tout ce qui est petit est mignon, c’est bien sûr ce qui fait son charme. Mais c’est aussi une vraie contrainte, pour les familles par exemple. Car bien que l’espace soit optimisé au maximum, avec des aménagements fonctionnels, il faut prévoir de faire des concessions. Exit la baignoire pour les enfants ou la chambre au rez-de-chaussée. Et puis, il faut faire du tri. Beaucoup de tri. Ici, pas de place pour le superflu… ni pour votre super collection de vinyles. Ou de chaussures. “C’est justement ce retour à l’essentiel qui nous a séduits”, racontent Thalia et Martin, un couple de trentenaire qui vit et télétravaille en tiny depuis un an.
Premier bilan ? “La promiscuité n’a évidemment pas que des avantages, rigolent les amoureux. Mais on n’a aucun regret. On a trouvé notre rythme, on se déplace tous les trois mois. Été comme hiver, on se réveille dans un décor qui nous fait rêver. Le plus souvent au bord de la mer.” Thalia ajoute : “On passe beaucoup plus de temps dehors. Grâce aux grandes fenêtres, on ne rate pas un seul rayon de soleil et on en profite pour aller se balader ou juste pour prendre l’air. Et franchement, ça change tout.”
Que dit la loi ?
Un vide juridique plane au-dessus des tiny houses. Assimilées à la législation des caravanes, les mini maisons n’ont pas encore de cadre législatif propre. Un mal pour un bien ? “Comme il n’y a pas vraiment de règlement d’urbanisme sur lequel s’appuyer avec ce type d’habitat, on a assez peu de contraintes à respecter et on peut donc se rapprocher au maximum des demandes des clients. Il n’y a pas de contrainte de couleurs ni de formes donc si la personne veut quelque chose de peu conventionnel, c’est possible. Pour peu que ça rentre dans son budget et dans les mètres carrés impartis, on peut tout faire”, indique Jérôme Lemaire.
Et que dit la loi au sujet des caravanes (et donc des tiny houses), pensez-vous ? Eh bien. Pas grand-chose. En gros, il est possible d’installer votre mini maison n’importe où mais pas plus de trois mois s'il s'agit d'une zone de stationnement. “En tant que professionnel, je conseille plutôt de demander une autorisation préalable en mairie. Voire carrément un permis de construire car ça vous dispense de mettre une remorque…Mais après, tout dépend de votre projet.”
Car pour les adeptes de ce type d’habitat, la maison sur roues est avant tout synonyme de liberté. Et ça, ça n’a pas de prix.
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