Comment devenir agent immobilier à l'international ?

Ne tournons pas autour du pot ! Pour revêtir le costume de consultant immobilier à l’international, il faut au moins parler la langue de Shakespeare. Un anglais fluent de préférence ou au moins avoir de solides bases qui pourront être améliorées.

La pratique d’autres langues étrangères, dont celle du pays d’accueil, sont des avantages indéniables. Les termes techniques propres à l’immobilier et le vocabulaire juridique vous permettront d’être efficace, pour communiquer avec vos clients.

Les exigences pour exercer le métier d’agent immobilier à l’international ne sont pas les mêmes d’un pays à un autre. Vous serez soumis à la réglementation en vigueur dans votre pays d’accueil. Vous pouvez aussi travailler avec des clients internationaux, tout en étant basé en France, dans ce cas, la fameuse carte-T délivrée par la chambre de commerce et d’industrie sera nécessaire.

Dans certains pays comme le Royaume-Uni ou le Maroc, aucune licence d’exercice du métier n’est requise. Néanmoins, certaines certifications sont largement recommandées, comme la National Association of Estate Agents (NAEA) outre-manche. En revanche, pour exercer aux États-Unis ou encore en Australie, il faut passer un examen afin d’obtenir une licence (Real Estate License aux États-Unis). Dans un marché en croissance comme celui de Dubaï, un cours sur 4 jours de « Formation certifiée pour les courtiers immobiliers » approuvé par le Dubai Real Estate Institute (DREI) est exigé. Il est sanctionné par un examen.

Si vous souhaitez débuter votre carrière avec une formation solide, plusieurs écoles françaises proposent des cursus spéciaux intégrant la dimension internationale. Des échanges universitaires avec des établissements étrangers peuvent permettre de passer un semestre ou une année dans une capitale étrangère.

Certaines certifications facilitent l'exercice de la profession à l'étranger :

• CIPS (Certified International Property Specialist) : formation reconnue par la National Association of Realtors (NAR) pour les agents souhaitant travailler à l'international ;
• FIABCI (Fédération Internationale des Professions Immobilières) : accès à un réseau mondial de professionnels de l'immobilier.

Pour se lancer à l’international, il vaut mieux avoir déjà fait ses armes en tant qu’agent immobilier dans son propre pays. Intégrer une agence avec une présence internationale peut aider à mieux connaître les rouages du métier.

Il est aussi nécessaire d’avoir une bonne connaissance du marché international, de la clientèle mondiale et de comprendre les subtilités du marché local du pays d’accueil.

Un réseau de qualité est souvent la clé pour réussir dans l’immobilier, et encore davantage à l’international. Un networking efficace permet de récolter les bonnes informations au bon moment. Être au courant des nouvelles propriétés en off-market, savoir qu’un client motivé espère s’installer dans un futur proche : c’est un sérieux avantage concurrentiel.

Le partenariat avec d’autres agences est une bonne piste pour pénétrer un nouveau marché. Il est particulièrement indiqué pour les débutants. Dans certains pays, les agences pratiquent largement la coopétition. Assister à des conférences immobilières internationales et se rapprocher de réseaux professionnels aident à se faire connaître et permettent de tisser des liens avec ses pairs.

Récupérer le mandat d’une somptueuse quinta portugaise, d’une villa avec vue imprenable à Bali ou faire visiter un élégant penthouse newyorkais : il y a de nombreuses raisons de souhaiter exercer à l’international. Avec une stratégie bien définie et une préparation solide, il est possible de voir sa carrière professionnelle décoller sur un marché immobilier mondial en pleine expansion !