Inflation, taux d’intérêt qui s’envolent, conflits internationaux… Ce n’est pas un scoop : l’immobilier est loin d’être épargné par cette période morose. Et pourtant, il y a un secteur qui fait exception. Figurez-vous que l’immobilier de luxe, lui, résiste plutôt bien avec une hausse des prix de 8 % en moyenne sur l’année écoulée. Pour quelles raisons ? Dans quelles régions ?
Zoom sur ce marché florissant qui ne connaît pas la crise.
L’immobilier de luxe reste dynamique
- Quand l’immobilier de luxe est épargné par l’inflation
Dans un contexte économique tumultueux et face à l’inflation galopante, l’immobilier de luxe résiste. Alors que l’immobilier traditionnel connaît une hausse de segment de seulement 0,9 % en moyenne, les prix du marché de l’immobilier de prestige affichent quant à eux une progression de 7,9 % en un an.
- Des prix qui s’envolent
Eh oui, qui dit prestige dit prix élevés. Et ce n’est pas peu dire ! En juin 2023, le prix moyen au mètre carré d’un bien de luxe en France a atteint 7395 €/m2. Et si vous avez du mal à vous rendre compte de ce que signifie ce chiffre : cela correspond à une augmentation de 75 % par rapport à la moyenne des prix constatée sur le marché (3175 €/m2). Pas mal non ?
Pourquoi le marché immobilier de luxe reste préservé ?
Malgré les difficultés conjoncturelles d’accès à la propriété, et alors que nous traversons une tempête économique, le secteur de l’immobilier de luxe se porte bien. Comment est-ce possible ? Plusieurs raisons expliquent cette exception :
- Parce que ses acheteurs sont moins soumis aux contraintes du crédit.
Sans surprise, les biens de prestige touchent une clientèle fortunée. Assez logiquement, ils peuvent donc plus facilement concrétiser leurs projets et envies grâce à leur pouvoir d’achat plus élevé. L’accès au crédit est également facilité par de gros apports financiers.
- Parce que l’immobilier est et reste une valeur refuge.
Dans une conjoncture incertaine, l’immobilier reste une valeur refuge. Il est perçu (à juste titre !) comme un actif concret, un placement sûr. En résumé : investir dans l’immobilier reste un choix rassurant, mesuré et sans risque de perte de valeur à long terme.
- Parce que les étrangers adoooorent la France.
Les riches acquéreurs étrangers sont toujours friands d’acquisition sur des destinations d’exception. Et comme la France regorge de petits coins de paradis, forcément elle attire toujours plus d’investisseurs fortunés venus du monde entier.
Quels territoires sont les plus prisés ?
- Paris sera toujours Paris
Le marché parisien se différencie du reste de la France. La raison principale : le rapport offre/demande y est bien différent. Ainsi, le marché du très haut de gamme (avec des biens se vendant au-delà de 3 millions d’euros) reste pour l’instant épargné par la crise.
Les prix sont stables et les volumes en hausse de 20 % ! Les biens immobiliers d’exception dans la ville Lumière affichent les prix parmi les plus élevés du marché français.
Mais attention, quand on parle de biens de prestige à Paris, on cible principalement la rive gauche de la Seine et notamment le très chic 7ème arrondissement qui arrive en tête avec un prix moyen de 26 446 €/m², suivi du 6ème arrondissement à 19 793 €/m² et du 8ème arrondissement à 19 265 €/m². À Paris encore plus qu’ailleurs, on observe un effet de « valeur refuge ». Le bien-vivre chez soi est devenu une priorité, qui a augmenté depuis les confinements. On est prêts à y consacrer une part plus importante de notre patrimoine.
Le saviez-vous ?
Paris is amazing !
La clientèle américaine n’a pas attendu le phénomène “Emily in Paris” pour investir dans la capitale. Profitant de taux d’intérêt plus bas qu’aux Etats-Unis et d’un taux de change favorable, ils investissent dans des quartiers typiquement parisiens et négocient peu.
Une tendance que confirme Sébastien Kuperfis, CEO de Junot : « Nous avons vendu en une semaine un appartement de 68m2 avec des vues panoramiques sur tout Paris à un Américain amoureux de Montmartre à 20161 €/m2. »
- Cap sur l’Ile-de-France
Plus que jamais, les maisons de luxe connaissent un attrait qui continue de dynamiser l’Ile-de-France. Leur hausse de prix dépasse même celle observée à Paris, c’est dire !
En haut du podium on retrouve le département des Hauts-de-Seine, suivi de près par les Yvelines. Eh oui, l’Ouest parisien ne manque pas de prétendants et les maisons situées dans ces quartiers recherchés continuent de trouver preneurs, sans quasiment aucune négociation. Le profil type des acheteurs de ces biens ? Les familles, déjà propriétaires et cherchant plus d’espace.
- Les côtes ont la côte
Quitter Paris pour… le bord de mer ! En dehors de l’Ile-de-France, c’est sur la Côte d’Azur et la Côte Atlantique que l’on retrouve les biens de haut standing les plus chers de France.
Sur la Côte d’Azur, les coins les plus prisés sont Saint-Tropez, Monaco et ses environs. Côté Atlantique, c’est le bassin d’Arcachon et la Côte Basque qui séduisent le plus. Les acquéreurs de ces régions sont français mais aussi suisses, belges ou scandinaves. Et tous sont à la recherche d’une résidence secondaire au soleil. Leur critère de prédilection : une maison avec vue mer évidemment. Là encore, si ce marché se porte bien c’est parce qu’il présente plus de demandes que d’offres.
- La montagne, ça se gagne
Les aficionados de la montagne sont nombreux comme le prouve l’attrait pour les Alpes où les stations de ski enregistrent une augmentation du prix des chalets de +11,5 % en un an. On atteint ainsi aujourd’hui 8124 €/m2 en moyenne. Le prix à payer pour accéder aux grands espaces et gagner en qualité de vie atteint lui aussi des sommets.
- Soleil et cigales en Provence
La région ensoleillée de Provence n’en finit pas de séduire. Comme en témoigne la nette hausse des prix : +8,5 % en un an pour les maisons. Avec un prix moyen au mètre carré de 7523 €, la Provence double de peu sa voisine Côte d’Azur sur ce type de bien immobilier (+4,6 % et 7369 €/m2 en moyenne pour cette dernière).
Bon à savoir !
Zoom sur les maisons de prestige à la campagne
Ahh le bon air de la campagne ! C’est ce que viennent chercher de plus en plus d’acquéreurs de maisons de prestige en zones rurales. Et après les confinements, cet engouement n’a cessé de croître. Résultat : +16 % d’augmentation pour ces biens ces 12 derniers mois !
Mais si l’attractivité est telle, c’est qu’en plus de profiter d’un cadre de vie plus agréable, les prix moyens constatés donnent eux aussi envie de franchir le cap. Comptez 4864 €/m2 pour une maisonde prestige en zone rurale, donc bien inférieur à la moyenne nationale à 6014 €/m2 !
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