Quel type de biens recherchent les Français ? Sont-ils confiants, inquiets ou indécis ? Et vous, comment abordez-vous cette rentrée ?
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Qu'attendent les acheteurs en cette rentrée 2022 ? Sont-ils optimistes pour les mois à venir ? Si les projets immobiliers se maintiennent, on relève des spécificités selon les profils des acquéreurs, la nature du logement et le type de projet. C'est ce que révèle une récente étude OpinionWay pour SeLoger.
Pour les acheteurs, les prix immobiliers sont trop élevés
Premier constat : les acquéreurs demeurent principalement pessimistes quant aux perspectives immobilières, puisqu’ils sont 76 % à anticiper une dégradation du niveau de vie en France dans les six prochains mois. Un chiffre en hausse de 32 % par rapport à mai 2021. Pour autant, les perspectives personnelles tendent à se stabiliser, bien que 47 % des acquéreurs prévoient une dégradation de leur pouvoir d’achat à l’avenir. Dans la même idée, les acquéreurs estiment majoritairement que les prix immobiliers actuels sont trop élevés. 79 % des sondés considèrent même que les prix ne sont pas réalistes. Près d'un acquéreur sur deux (43%) exprime également son pessimisme, projetant de nouvelles hausses de prix. Même tendance du côté des taux d’emprunt puisque 91 % des personnes interrogées pensent qu’ils vont encore augmenter dans les prochains mois.60% des acheteurs ont un budget immobilier inférieur à 300 000 €
Contre toute attente, les budgets des acquéreurs semblent se maintenir pour le moment. Ils sont ainsi 60 % à rechercher un bien coûtant moins de 300 000 €. Plus les budgets augmentent, plus la part d'acheteurs diminue : 25 % recherchent un bien pour un budget entre 300 000 € et 499 999 € ; et ils sont 14 % à rechercher un bien dont le coût est supérieur à 500 000 €. En revanche, si ces niveaux de budget semblent stables, les acheteurs n'ont que très peu de marge de manoeuvre pour augmenter leur pouvoir d'achat immobilier. Depuis deux ans, un acheteur sur quatre est donc disposé à faire des concessions pour trouver un logement dans son budget, notamment sur la surface du bien pour 39 % d'entre eux et sur la localisation (30 %). L’inflation influence les attentes des acquéreurs puisqu’ils sont 87 % à penser que le prix de vente d'un bien est un critère qui prendra de plus en plus d’importance dans les cinq premières prochaines années. Soit une hausse de 11 % par rapport à février 2022. La hausse des prix de l’essence exerce également une influence majeure sur les projets immobilier : 82 % des acquéreurs plébiscitent des emplacements à proximité des transports. Une part en hausse de 7 %. Enfin, 80 % des porteurs de projet prévoient de contracter un crédit immobilier et 41 % sont inquiets concernant son obtention. Les acquéreurs ont également conscience de l’importance de l’apport personnel puisque 84 % d’entre eux le prévoient et 52 % étudient leur éligibilité au prêt à taux zéro.Le saviez-vous ?
91 % des acquéreurs négocient le prix de vente du logement qu'ils convoitent.
Les Français rêvent toujours d'une maison avec jardin
Actuellement, 9 % des acquéreurs projettent d’acheter dans le neuf. Parmi eux, 28 % sont décidés et 72 % sont indécis. La particularité de ce segment ? L’achat dans le neuf est généralement déclenché par un changement de vie, personnel pour 23 % d’entre eux, professionnel pour 17 % ou financier pour 15 %. On apprend aussi que 84 % des acquisitions concernent une résidence principale, et ce sont les maisons qui parviennent à convaincre les hésitants. Ils sont en effet 50 % à rechercher une maison, tandis que les adeptes des appartements représentent seulement 18 %. La présence d’un espace extérieur est également un élément décisif, 94 % le considérant comme "important". Enfin, en termes d’emplacement, le succès de la province se confirme puisqu’elle attire 80 % des acquéreurs dans le neuf. Et 58 % s’orientent même vers des projets situés dans des villes de moins de 20 000 habitants. Parmi les acheteurs dans le neuf, deux tiers se tournent vers la construction d’une maison, soit une hausse de 20 % depuis février 2022.Performance énergétique : un sujet majeur pour les acheteurs
Les biens anciens sont plébiscités dans 67 % des projets d’acquisition. Le contexte géopolitique qui a entraîné l’inflation, la hausse des matières premières et la diminution du pouvoir d’achat n’y est pas étranger puisque 23 % des acquéreurs affirment limiter les risques d’un achat dans le neuf. De plus, la réalisation de travaux de rénovation séduit toujours 85 % des acquéreurs, qui y voient une opportunité d’aménager le bien à leur goût et d’acheter un logement moins cher sans faire de concession sur l’emplacement souhaité. Dans 33 % des cas, ces travaux visent à agrandir la surface habitable, dans 31 % il s’agit de disposer d’un espace extérieur et dans 30 % des cas, ils permettent de réaliser des économies d’énergie. Si certains acquéreurs souffrent d’un manque d'information concernant les aides à la rénovation et que 20 % jugent les démarchent trop contraignantes, la popularité de MaPrimeRénov’ gagne du terrain puisque 67 % des acquéreurs connaissent l’existence de cette aide qui pourrait même avoir un impact sur le projet d’achat de 35 % d’entre eux.Le saviez-vous ?
Avec l’augmentation du prix du gaz, le DPE est devenu un critère essentiel dans le choix du logement et 88 % des Français souhaitant acheter ou louer le considèrent comme important.
85 % des acquéreurs accordent de l’importance à la performance énergétique de leur logement, notamment les acquéreurs dans le Nord-Est et les primo-accédants. Consommation d'énergie toujours, 88 % des acquéreurs estiment que le DPE va prendre plus d’importance dans les cinq prochaines années et 92 % pensent que le bilan énergétique est un facteur de négociation.
Et vous, comment vous sentez-vous en cette rentrée ?
Les investisseurs immobiliers pressés de concrétiser
L’investissement locatif suscitant l’intérêt depuis déjà de nombreuses années, on dénombre une baisse des projets récents. Seuls 28 % ont ainsi démarré il y a moins de six mois. Les investisseurs en recherche sont 34 % à avoir fait une offre d’achat et autant à réaliser actuellement des visites. De plus, le contexte géopolitique les amène à anticiper une tension sur le marché et entraîne donc une tentative d’accélération du projet pour 18 % des investisseurs. L’autre point à souligner, c’est que les investisseurs sont assez enthousiastes : 54 % considèrent même que c’est le bon moment pour acheter et 36 % penchent vers une stabilisation des prix dans les six prochains mois. Seule ombre à l’horizon pour eux : les taux d’intérêt, qui sont susceptibles d’augmenter pour 95 % des sondés.
Du côté du profil, les investisseurs sont principalement en couple (53 %) et sont davantage tournés vers les appartements qui représentent 47 % des intentions d’achat. Il s’agit de projets orientés à 79 % vers des biens anciens. Enfin, quelque 18 % des projets sont prévus en Ile-de-France.
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