Aménager des combles : tous nos conseils pour gagner une pièce

Des combles à aménager vous assurent de grappiller de précieux mètres carrés. Encore faut-il que cette surface soit utilisable. Pour en profiter, cet espace doit disposer d’une hauteur en pied de pente – hauteur au niveau de la jonction entre la toiture et le plancher – suffisante. À partir de 1,20 m, l’aménagement se révèle intéressant. Vous ne les atteignez pas ? Rassurez-vous, il existe des moyens de contourner le problème. 

S’il vous manque de la hauteur, vous pouvez procéder à une surélévation ou modifier la pente du toit ou sa charpente, mais pas sans l’accord de la mairie. Si elle s’oppose à votre projet de réaliser ces travaux, vous pourrez envisager un décaissement. L’opération consiste à abaisser le plancher – ou le plafond de l'étage inférieur/du rez-de-chaussée – pour augmenter la hauteur sous plafond des combles. Attention ! Si le séjour est en dessous, gardez une hauteur de 2,45 m. Si ce sont les chambres, 2,30 m conviendront parfaitement. 

Que vous vouliez transformer cet espace en suite parentale, salle de jeu ou chambre d’ami, vous devrez dans tous les cas l’isoler, non seulement pour limiter la déperdition de chaleur – des combles non isolées laissent s’échapper environ 35 % d'énergie –, mais aussi pour rendre ce nouveau lieu confortable. En faisant le nécessaire, il devrait être agréable été comme hiver. Cela dit, tout dépend de la qualité et de l’épaisseur de l’isolant utilisé. Combles d’en France préconise de « poser à minima 22 cm d’isolant – lambda >= 0.035 – dans les rampants ou le plafond. Sur les pignons, il faudra aussi mettre en œuvre au minimum 14 cm d’épaisseur » et recommande de « choisir un isolant qui saura vous protéger des surchauffes en été. La laine de bois offre de ce point de vue de grandes qualités ».

L’idée est bien sûr de gagner de la place. Il faut donc optimiser ces parties sous pente, celles qui sont plus difficilement exploitables. Un architecte peut imaginer pour vous des aménagements et rangements sur mesure. Vous pouvez également confier leur conception et leur réalisation à une enseigne spécialisée. Enfin, n’omettez pas l'importance de la luminosité et pensez à créer des fenêtres de toit. Si vous devez cloisonner l’espace, privilégiez les verrières : vous préserverez ainsi l’impression de grandeur. Pour l'accentuer encore, tournez-vous vers des peintures claires, même sur les poutres et le sol, mais n’ayez pas peur d’utiliser des couleurs vives et lumineuses, comme le jaune, par endroits.

Si votre habitation a plus de 2 ans – ou 15 ans, selon les cas –, vous êtes candidat aux aides financières de l’État. Vous pourrez par exemple bénéficier de MaPrimeRenov, de Certificats d’économie d’énergie, de la TVA à 5,5 %, de l’Éco-prêt à taux zéro, si besoin, et peut-être des subventions de l’ANAH – l'agence nationale d’amélioration de l’habitat – ou des aides départementales ou régionales. Bien souvent, ces dernières sont attribuées selon les revenus. 

L’opération peut être plus que juteuse parce que, quand vous agrandissez votre maison, vous améliorez également ses performances énergétiques. Cela vous permet de réduire vos factures et d'obtenir un bon DPE. Et voilà votre investissement amorti ! Mais ce n'est pas tout : les bénéfices pourraient être majorés lors de la revente de votre bien. 

Une déclaration préalable à la mairie est nécessaire, si vous estimez que la transformation de vos combles impactera l’aspect extérieur de votre maison ou si la pièce a une surface au sol comprise entre 5 m² et 20 m².

Demandez un permis de construire à la mairie, si vous êtes en zone protégée ou si la surface habitable créée est supérieure à 40 m² en zone urbaine ou 20 m² en dehors.

Enfin, après les aménagements prévus, si votre logement comptabilise plus de 150 m² habitables, vous devrez passer par un architecte. Il étudiera alors la faisabilité de votre projet et supervisera les travaux. N’oubliez pas de déclarer la nouvelle surface aux impôts. Votre taxe foncière s’en verra changée…