Immobilier : ces villes où il vaut mieux louer qu’acheter

On le sait : devenir propriétaire est un rêve de vie bien français. D’ailleurs, 9 locataires sur 10 rêvent toujours d’acheter. Malgré les difficultés d’accès au crédit. Malgré l’inflation. Malgré la baisse du pouvoir d’achat immobilier (-12 m2 en un an). Malgré tout ça, 67% des locataires considèrent que l’immobilier reste un placement sûr. C’est ce que révèle l’Observatoire du moral immobilier. Et pour ceux qui n’ont pas les moyens d’accéder à la propriété ? Ou qui n’en ont pas envie, tout simplement ? Pour tous ceux-là, on a une bonne nouvelle ! Nos supers analystes ont en effet découvert que dans 40 grandes villes de France, rester locataire permet d’avoir un logement… plus grand. 

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Étonnant ? Pas tant que ça. Les prix immobiliers moyens en France avoisinent désormais les 3 200 €/m2. Soit une hausse de 28,7% en cinq ans. Dans la plupart des grandes villes, acheter demande donc de sacrifier quelques mètres carrés. Parfois même jusqu’à trois pièces !

Quelles sont ces villes ? On vous en a sélectionnées cinq. Le top du top. Celles où rester locataire permet vraiment de voir beaucoup (beaucoup) plus grand. Vous êtes prêts ? 

La Rochelle se classe première de notre palmarès de la location. Haut la main même. Car dans la préfecture de Charente-Maritime, les prix immobiliers à l’achat ont bondi de 61,6% en cinq ans, pour atteindre 5 023 €/m2 en moyenne. Or, les loyers de La Rochelle ne dépassent pas 14 €/m2. Alors pour une même mensualité, les locataires peuvent s’installer dans 75 m2… quand les acheteurs doivent se contenter de 38 m2. On fait les comptes : louer permet ici d’avoir 37 m2 de plus. Pas mal, non ?

Vous en voulez encore ? Ça tombe bien : on poursuit notre palmarès de la location à Aix-en-Provence, où les prix à l’achat sont plus élevés encore (5 471 €/m2). Alors que les loyers, eux, restent plutôt accessibles pour une ville de cette envergure : comptez 16,7 €/m2. On refait nos calculs et on obtient encore une belle marge pour les locataires qui peuvent trouver un bien sympa et surtout spacieux (75 m2) quand, pour la même mensualité, les acheteurs ne profitent que de 42 m2. Soit une différence de 32 m2. 

Arrivent ensuite dans le classement de tête les villes de Nantes (+31 m2), Mérignac et Antibes (+30 m2) chacune. Si Paris n’arrive qu’en 14ème position, on a quand même une pensée pour les locataires parisiens qui ont le choix : acheter un appartement de 28 m2… ou en louer un de 50 m2 pour la même mensualité. 

Alors la location, bonne affaire ou pas ?

Méthodologie

Le pouvoir d'achat et le pouvoir locatif désignent le nombre de mètres carrés que peut acquérir ou louer un ménage représentatif disposant d’un revenu médian au sein de la ville par le biais du crédit immobilier ou à la suite d’une conclusion d’un contrat de bail.

Le coût mensuel destiné au logement a été calculé avec un taux d'effort de 35% des revenus. Ce dernier est identique qu’il soit alloué au paiement d'une mensualité de crédit ou d'un loyer. Dans le cas du pouvoir d’achat, nous calculons ensuite la capacité d’endettement à l’aide du taux d’intérêt moyen actuel pour un emprunt immobilier à 20 ans. L’apport personnel est omis du calcul du pouvoir d'achat car nous supposons qu’il est utilisé pour couvrir l'ensemble de frais (frais d’agence et de notaire). Enfin, le pouvoir d’achat est calculé en divisant la capacité d'emprunt total dans la ville par le prix (€/m2) de l’immobilier du marché à date. Dans le cas du pouvoir locatif, il représente le rapport entre le coût mensuel destiné au paiement du logement et le loyer (€/m2) du marché à date.