Violents orages, inondations, épisodes de grêle, records de chaleur ou encore sécheresse… Les évènements climatiques extrêmes se sont multipliés au cours de ces derniers mois et risquent d’impacter la valeur de votre bien immobilier. Le point sur les risques à ne pas négliger au moment d’acheter.

Les inondations, le risque récurrent
Les inondations représentent, en France, le problème numéro 1 des catastrophes naturelles. Selon une étude intitulée « Les risques naturels en France – Synthèse des connaissances » publiée en décembre 2023 par les ministères des Territoires, de l’Écologie et du Logement, près de 21 550 villes et villages français, soit 2 tiers des communes, risquent des inondations par débordement de cours d’eau.
Île-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique… Force est de constater que les épisodes d’inondation se sont multipliés au cours de ces derniers mois. Moins demandés, les logements en zone inondable sont moins chers sur le marché immobilier que les biens hors zone inondable.
Ainsi, selon une étude de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) publiée en février 2023, les logements situés en zone inondable en Occitanie sont 10 % moins chers et 21 % moins chers dans la zone « Var Alpes-Maritimes ».
Selon Géosites, les régions les plus touchées en France par le risque d’inondation sont l’Île-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Grand Est.
L’érosion côtière, le risque irréversible
L’érosion des côtes est un phénomène naturel dû aux effets du vent, des courants ou des variations du niveau de la mer. Accentué par les activités humaines et le changement climatique, ce phénomène d’érosion fait reculer le trait de côte.
D’après les scénarios, données et cartes publiés par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), environ un millier de bâtiments pourrait être touché par le recul du trait de côte d’ici 2028. Pire, pas moins de 450 000 logements pourraient disparaître d’ici 2100 en France en raison de l’érosion du littoral et de la montée des eaux.
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, et dans le cadre de la loi Climat et résilience du 1ᵉʳ octobre 2022, l'exposition au recul du trait de côte doit dorénavant être mentionné dans les annonces des agents immobiliers.
La sécheresse, le risque sournois
Avec les sécheresses à répétition, le phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA) provoque de plus en plus de sinistres en France. Le RGA se manifeste quand le sol se rétracte pendant la sécheresse et gonfle quand il pleut. Ce mouvement du sol peut déstabiliser les maisons qui se fissurent et, dans le cas extrême, menacent de s’effondrer.
Plus de 10 millions de maisons sont aujourd’hui concernées en France par ce phénomène. France Assureurs recense en moyenne près de 30 000 sinistres par an.
Depuis 2020, une étude géotechnique est désormais exigée en cas de vente de terrain à bâtir dans une zone argileuse à risque, afin d’adapter la construction et les fondations au sous-sol.
Le manque de neige, le risque inéluctable
Le réchauffement climatique menace l’activité des stations de ski à basse altitude et n’est pas sans conséquence sur le marché immobilier. Ainsi, selon une étude de la FNAIM sur l'immobilier en montagne, les prix dans les stations de haute altitude ont progressé deux fois plus vite qu’en basse altitude depuis 10 ans, avec une hausse de 40 % contre 20 %.
Face au manque d’enneigement, certaines stations ont d’ores et déjà fermé leurs portes définitivement, à l’instar de la station du Grand Puy (Alpes du Sud), l’Alpe du Grand Serre (Alpes du Nord) ou encore Notre-Dame-du-Pré (Alpes du Nord).
D’autres stations sont également menacées, comme Le Val d’Allos dans les Alpes du Sud, le domaine du Val d’Arly, avec les stations de Crest-Voland/Cohennoz, Flumet/Saint Nicolas la Chapelle, La Giettaz en Aravis et Notre Dame de Bellecombe dans les Alpes du Nord, Le Grand Revard dans les Alpes du Nord, Guzet dans les Pyrénées ou même Gérardmer dans les Vosges.
Selon France Assureurs, le montant total des sinistres liés au climat a été de 6,5 milliards d’euros en France pour l’année 2023.
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