Après une année 2023 marquée par une chute du nombre de transactions, le marché immobilier semble enfin afficher les premiers signes de reprise. C’est notamment le cas dans certaines grandes villes françaises, où le nombre de transactions enregistre une augmentation.
Marché immobilier : du mieux, mais pas encore partout !
Les Français semblent enfin retrouver le chemin de la pierre. Pour autant, le marché immobilier n’a pas encore retrouvé ses couleurs d’antan. Particulièrement marquée au cours de l'année 2023, la chute des ventes a nettement ralenti, selon le réseau d’agences immobilières Orpi. Le volume des ventes affiche en effet une baisse de -7 % sur un an au troisième trimestre 2023 sur le plan national, contre -16 % à la fin du mois de juin sur la même période.
Si le pire semble derrière nous, peut-on d’ores et déjà tabler sur la fin de la crise immobilière en 2025 ? La prudence semble encore de mise ! Face aux incertitudes politiques et économiques de ces derniers mois et à une baisse des prix encore inégale dans les territoires, il apparaît que toutes les villes ne sont pas logées à la même enseigne.
À Toulouse, les ventes s’envolent
Parmi les villes qui semblent enfin tirer leur épingle du jeu, Toulouse affiche une croissance à deux chiffres, dopée par une baisse de prix qui se poursuit. Dans la ville rose, le volume de transactions a ainsi augmenté de 15 % au troisième trimestre 2024 par rapport au troisième trimestre 2023. Sans surprise, les efforts sur les prix concédés par les vendeurs permettent au marché de retrouver un cycle plus dynamique. Les prix ont en effet reculé de -5 % sur un an à Toulouse pour atteindre 3 130 euros par mètre carré, ce qui a permis de faire revenir les acheteurs.
Nice fait également office de bonne élève, avec une hausse du nombre des compromis de ventes de 4 % et un recul de ses prix de 3 % sur un an. Le prix au mètre carré dans la capitale des Alpes-Maritimes se situe désormais à 4 609 euros.
La morosité est de mise dans la capitale
À l’inverse, certaines villes sont encore largement marquées par la crise immobilière. C’est le cas de Paris, qui a vu son nombre de compromis de vente dégringoler de -20 % sur un an au troisième trimestre 2024, malgré une baisse des prix de 3 % dans le même temps. À 8 703 euros le mètre carré, le prix moyen dans la capitale est ainsi désormais bien en dessous de celui des 10 000 euros, franchi en 2019.
Alors que Marseille affiche encore une baisse de -7 % du nombre de ses compromis de vente, Lyon ne s’en sort pas si mal, avec une diminution de -3 % sur an. C'est mieux que la moyenne nationale, qui est de -7 % au troisième trimestre 2024. À noter que ces deux métropoles ont enregistré rétrospectivement des baisses de -11 % et -10 % de leurs prix au mètre carré.
« Si les vendeurs sont de plus en plus à l’écoute des professionnels du secteur pour fixer des prix raisonnables, le travail n’est pas terminé. Pour confirmer l’équilibre et retrouver un marché sain, nous devons désormais les stabiliser. Confirmons les efforts entrepris et ne laissons pas penser que la crise est derrière nous, en retrouvant des envolées sur les prix dans les prochains mois », a déclaré Guillaume Martinaud, Président de la coopérative Orpi, dans un communiqué.
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