Avant de vous remettre les clés de votre nouveau domicile, on vous demandera toujours de souscrire une assurance habitation. Ce type d'assurance protège votre logement et son mobilier, que vous soyez responsable ou victime d'un incident. Plusieurs organismes sont à même d’assurer votre résidence principale. En fonction de votre situation – locataire actif, étudiant, propriétaire... –, vous aurez une multitude d'offres à votre disposition. Dans le cas d’un achat, votre banquier vous proposera naturellement ses services pour vous assurer, mais vous n'êtes pas obligé d'accepter son offre. Vous pouvez librement vous tourner vers une autre banque, un assureur ou une mutuelle d'assurances. Alors, si vous souhaitez avoir le choix et faire le bon, suivez nos conseils.
Quels sont les organismes assureurs ?
Les établissements bancaires – BNP Paribas, le Crédit Agricole, la Banque Postale ou la Société Générale, par exemple – commercialisent des contrats d’assurance par l’intermédiaire de sociétés d’assurances, filiales ou non.
On trouve également des sociétés anonymes d'assurances et des entreprises privées, comme Allianz ou Axa, pour ne citer qu’elles. Elles obéissent au Code des assurances, ce qui signifie qu’elles vont chercher à faire des bénéfices qu'elles restitueront ensuite aux actionnaires.
Les mutuelles d’assurances, comme Groupama, la Maaf, la Macif ou MMA, sont également régies par le Code des assurances. Néanmoins, ce sont des sociétés civiles, sans but lucratif. Elles n'ont pas de clients, mais des sociétaires pour lesquels elles travaillent. Ainsi, le profit qu'elles génèrent est réinvesti en leur faveur.
Quelles sont les garanties proposées dans une assurance habitation standard ?
Une assurance habitation multirisque établie par une banque ou une mutuelle d'assurances regroupe en général les mêmes garanties. Ce sont celles qui vous protègent des « menaces » les plus courantes :
La garantie responsabilité civile « vie privée » et la garantie responsabilité civile de « l'occupant » ou « du propriétaire d'immeuble »
Vous organisez une garden party. Seulement, bien que grand manitou du barbecue, vous incendiez le jardin de votre voisin... Pas de chance ! C'est le moment de déclencher votre garantie responsabilité civile « vie privée ». Elle s'accompagne également de la garantie responsabilité civile du propriétaire pour réparer les dommages que le logement pourrait causer à des tiers, ou de la garantie responsabilité civile de l'occupant, qui indemnise le propriétaire s'il y a de la casse dans son logement.
La garantie dégâts des eaux
C'est l'un des sinistres les plus déclarés. L’origine se trouve parfois dans une fuite, une rupture de canalisation ou un problème d’infiltration.
La garantie incendie
Elle couvre les ravages des flammes, à condition que le feu soit d’origine accidentelle, du type court-circuit. La plupart des contrats d’assurance habitation prévoient un dédommagement des dégradations liés à la fumée ou à l’intervention des secours.
La garantie intempéries
Des murs qui se fissurent à cause de la sécheresse, un garage inondé, voilà dans quel genre de circonstances cette garantie intervient.
La garantie catastrophe naturelle
Elle vous assure en cas de dégâts liés à une catastrophe naturelle, reconnue comme telle par arrêté ministériel.
À noter :
Pensez à personnaliser votre assurance habitation ! Moyennant quelques euros supplémentaires, vous pourrez assurer votre matériel pro ou tout autre bien qui aurait de la valeur pour vous. Vous possédez des biens d'exception ou de belles toiles ? Veillez à ce que vous soyez indemnisé à la hauteur de leur valeur, en cas de problème. À l'inverse, assurez-vous que vous n'allez pas payer pour des protections inutiles ou inadaptées à votre situation.
L’assurance habitation pour les propriétaires
Elle n’est pas obligatoire, mais vivement conseillée. Vous vivez dans une maison. Imaginez pendant quelques secondes qu’une branche de votre chêne fracasse la voiture de votre voisin. Vous pouvez opter pour une assurance multirisque standard et y ajouter les options nécessaires pour le jardin, les dépendances, et éventuellement la piscine. Une garantie « bris de glace » se révèlera judicieuse si vous avez une véranda. L’assurance « vol, détérioration de biens» ne figure pas toujours dans le contrat « classique », elle est pourtant particulièrement utile. « 600 cambriolages se produisent par jour et un cambriolage survient toutes les trois minutes dans l’Hexagone », rapportait le JDD dans un article du 23 juin 2024. On ne veut pas vous porter malchance, mais c'est un risque qu'il ne faut pas ignorer.
En copropriété, vous ne pourrez pas passer outre la garantie responsabilité civile envers la copropriété, les voisins et les tiers ainsi que les éventuels locataires.
Pour une résidence secondaire, optez pour l’assurance habitation propriétaire non occupant (PNO). Le logement sera couvert, des murs au canapé.
Si vous êtes propriétaire bailleur, vous pouvez prendre une protection en cas de détérioration des lieux, d’un manque à gagner à la suite du départ précipité d'un locataire, d’un délai trop long entre deux baux, ou encore en cas de loyers impayés.
L’assurance habitation pour les locataires
Elle est incontournable. La garantie des risques locatifs – dégâts des eaux, incendies et explosions – rembourse le propriétaire s'il y a des dommages au cours de la location. « Si le locataire n'assure pas le logement, le propriétaire peut choisir de résilier le bail ou de prendre une assurance pour le compte du locataire (et se faire rembourser) », explique un article du site Service Public. La garantie « recours voisins et tiers » est une sorte d’extension, qui dédommagera les voisins impactés par un sinistre survenu à votre domicile.
L’assurance habitation pour les colocataires
Dans une colocation, il faut qu'au moins un des colocataires ait conclu un contrat d'assurance et qu’il y fasse figurer le nom de ses compagnons. Toutefois, chacun peut contracter sa propre assurance habitation, avec sa responsabilité civile « vie privée ».
L’assurance habitation pour les étudiants
Que vous louiez un studio ou une chambre en résidence universitaire, il vous faudra une assurance habitation.
Vous êtes locataire d'un studio le temps de votre stage ? S’il s’agit d’un meublé qui n’est pas votre résidence principale, vous n’en avez pas besoin.
Ces logements où l'assurance habitation n'est pas une obligation
Les logements saisonniers, les logements-foyers, les logements de fonction, les logements faisant l’objet d’une convention avec l’État et la sous-location, ne sont pas concernés par cette obligation d’assurance.
Quel coût pour une assurance habitation ?
Le prix d’une assurance habitation est en augmentation, la faute aux intempéries (sécheresses, tempêtes…) à répétition, qui causent des dommages toujours plus importants. En 2024, une assurance habitation coûte en moyenne 209 €/an à un propriétaire, 132 €/an à un propriétaire non occupant et 91 €/an à un locataire. Ces prix varient selon le type de logement, sa superficie et sa région. Les tarifs pratiqués changent aussi d’une assurance à l’autre... alors n’hésitez pas à multiplier les devis en ligne et comparez soigneusement les plafonds de garantie et les franchises (la part restant à la charge de l’assuré, en cas de règlement d’un sinistre). Ne vous embarrassez pas avec des couvertures accessoires. Un dernier point très important : prêtez une attention toute particulière aux petits caractères en bas de page. Ce sont les exclusions de garanties, autrement dit toutes les situations pour lesquelles votre assurance n’interviendra pas pour vous aider financièrement.
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