Après deux ans de hausse frénétique, les taux de crédit immobilier commencent à se stabiliser. Première bonne nouvelle. Vous en voulez d’autres ? Certaines banques se remettent à financer des dossiers. Et ce n’est pas tout : le gouvernement a décidé d’assouplir (un peu) les conditions d’octroi de crédit. Allez, on ne vous fait pas languir plus longtemps…
Les taux de crédit se stabilisent…
Good news ! Après près de deux ans de hausse continue, les taux de crédit semblent enfin se stabiliser pour atteindre en décembre 4,30% en moyenne sur 20 ans. “Le plus dur semble passé, analyse Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux. On se dirige vers un palier avec des taux qui devraient se stabiliser dans les prochains mois autour de 4,50% maximum. La barre des 5% ne sera probablement pas atteinte.”
Merci qui ? La Banque centrale européenne (BCE) pardi ! Après une dizaine de hausses successives, l’institution financière n’a pas augmenté ses taux directeurs fin octobre. Et avec l’inflation qui ralentit, elle ne devrait pas les relever non plus dans les mois à venir. On souffle un peu.
Et les banques se remettent à prêter
Et comme le coût de l’argent a cessé d’augmenter, certaines banques ont immédiatement rouvert le robinet du crédit. En tête, la Société Générale, la Banque Postale… et même des banques en ligne. Et ça, c’est une double bonne nouvelle. D’abord parce que vous pouvez espérer décrocher un prêt immobilier (enfin). Ensuite parce que plus les établissements seront nombreux à prêter, plus vous serez en position de force pour faire jouer la concurrence. Et espérer négocier (un peu) les taux d’intérêt.
Et si on vous disait que les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là ? Après des débats avec le Haut conseil de stabilité financière (HCSF), le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé l’assouplissement de certaines règles d'octroi de crédits immobiliers.
Des prêts sur 27 ans en cas de gros travaux
Avis aux acquéreurs de logements anciens : pour les travaux de rénovation supérieurs à 10% du coût total de l'opération, la durée maximale du prêt sera repoussée à 27 ans. Actuellement, il faut que les travaux représentent 25% du coût total du crédit pour obtenir un tel allongement.
Pour les autres prêts, en revanche, ça ne bouge pas : la limite reste fixée à 25 ans (à l’exception des ventes sur plan).
Les intérêts des prêts relais aux oubliettes
Vous financez votre nouvel achat immobilier grâce à un prêt relais ? Alors ceci devrait vous intéresser. Si le prêt relais ne représente pas plus de 80% de la valeur du bien que vous avez mis en vente, la banque pourra ne pas tenir compte des intérêts versés. Jusqu’à présent ces intérêts sont intégrés dans les charges du foyer pour calculer le taux d'endettement qui, on le rappelle, ne doit pas dépasser 35%, assurance incluse.
Des dérogations un peu plus simples
Lorsque le HCSF a décidé de durcir les conditions d’octroi de crédit (durée de 25 ans maximum et endettement de 35%), il a autorisé les banques à faire quelques exceptions, notamment pour les achats de résidences principales et pour les primo-accédants. Mais pour garder la maitrise de la situation, ces dérogations ne devaient pas dépasser 20% du volume de crédits accordés. Sauf qu’en faisant ses comptes, le HCSF s’est aperçu que les banques s’étaient montrées un peu frileuses : au troisième trimestre 2023, les dérogations ne dépassent pas 14,3% des prêts signés.
Alors au lieu de fixer des quotas trimestriels, le Haut conseil de stabilité financière va lisser le taux de dérogations sur trois trimestres glissants. Ce qui devrait permettre d’ajuster de façon plus précise. Et plus simple.
Une seconde procédure d’examen
Vous suivez toujours ? Alors voici la dernière mesure proposée par Bruno Le Maire. L’idée c’est de proposer une session de rattrapage, un peu comme au Bac, avec une seconde procédure d’examen. Votre prêt a été refusé alors que vous êtes solvable ? Vous pourrez demander un réexamen de votre dossier. En cas de nouveau refus (ce qu’on ne souhaite à personne), la banque sera tenue de motiver sa décision.
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