L’immobilier fou fou fou avec Alexia Blanchy, l’agente immobilière made in Bordeaux
Le marché de l’immobilier bordelais a trouvé son ambassadrice la plus in : Alexia Blanchy. SOLAIIIIIRE ! C’est l’adjectif qui correspond le mieux à cette agente immobilière qui a cassé les internets en postant des contenus immo sérieusement drôles. En quelques mois, ses vidéos, galvanisées par des mots-clés dont le fameux « audace ! », décollent. Et son business avec. Outre sa verve comique, Alexia est bienveillante et vraiment passionnée. Elle a plein de choses à nous raconter dont sa dernière opération de communication qui continue de bousculer les codes.
Alexia Blanchy : la drôle de dame de l’immobilier de luxe girondin
Perfectionniste, accessible, touchante et aussi (très) Bordelaise. L’histoire digitale d’Alexia a commencé en 2023, quand elle décide de réaliser des vidéos de quartier à destination des Bordelais fraîchement débarqués. Afin de sortir des sentiers battus, et pour marquer sa différence, elle intègre dans ses vidéos une touche d’humour et une bonne dose de culot. « Fou fou fou », « provocation », « séduction » - à dire en insistant sur le -tion -, la diction d’Alexia régale ses followers. Et ses clients. De visites de quartiers où elle opère, elle étend son concept pour faire des visites de biens. Le public est séduit par sa candeur, son implication et, évidemment, son AUDACE. Le ridicule ? Même pas peur ! Par contre, si vous n’avez pas de second degré, passez votre chemin.
Meilleurs Agents : Bonjour Alexia, merci de nous rencontrer. Pour commencer, pourriez-vous nous raconter votre parcours en quelques mots ?
Alexia Blanchy : Avec plaisir ! En quelques mots, j’ai commencé ma carrière dans le marketing. Puis j’ai quitté Bordeaux il y a 20 ans pour suivre mon mari. J’ai alors été dans l’enseignement en tant que formatrice marketing, management et commerce. Quand nous sommes rentrés à Bordeaux, il y a sept ans maintenant, je me suis lancée dans l’immobilier. C’était une évidence ! D’abord parce que c’est un secteur qui m’a toujours intéressé. J’avais les connaissances, notamment parce qu’on devait déménager tous les trois ans, donc on a beaucoup acheté et vendu. Et puis je voulais appliquer mon savoir-faire en marketing pour le secteur de l’immobilier.
Vous êtes positionnée sur le marché immobilier haut de gamme et luxe à Bordeaux. Est-ce que ça a toujours été le cas ?
A.B : Oui ! Et sur un secteur géographique bien ciblé donc j’opère à Caudéran, Le Bouscat, Croix Blanche, Saint-Seurin, Saint-Genès… En bref, je suis plutôt rive gauche ! Notamment parce que même si nous sommes partis pendant 20 ans, toutes nos attaches sont ici.
Et comment se sont passés vos débuts dans le métier ?
A.B : Quand j’ai commencé, c’était la folie ! On était dans un marché de vendeurs. Et la frénésie d’achat a continué juste après le Covid. Et puis j’ai senti que le marché se tendait fin 2023, début 2024 avec la hausse des taux. Forcément, quand il y a une crise immobilière, des têtes tombent… et il était hors de question qu’il y ait la mienne ! Donc je me suis dit qu’il fallait me différencier. Puis j’ai voulu utiliser les nouvelles méthodes de marketing en utilisant les réseaux sociaux.
Alors vous vous êtes lancée dans la vidéo !
A.B : Oui ! Mais j’ai commencé par des vidéos de quartiers. En fait, j’avais des acheteurs qui cherchaient des maisons sur Bordeaux, mais quand je leur demandais leur quartier de prédilection, ou bien où ils comptaient mettre leurs enfants à l’école, ils ne savaient pas. Donc il y a eu beaucoup d’arrivées sans que ces gens connaissent leur quartier. Je me suis dit que j’allais faire un peu comme dans les vidéos de Marie s’infiltre, mais à l’échelle des quartiers bordelais. L’idée était de présenter l’essentiel des quartiers et leur ton. Par exemple, Le Buscat, c’est The place to be, c’est branché, alors que Les Chartrons, c’est le Marais bordelais. Je me suis dit que c’était bien pour les nouveaux arrivants, mais aussi pour flatter le Bordelais qui est content qu’on parle de son quartier, de ses commerces. Pour tout vous dire, les gens m’envoient des messages parce qu’ils reconnaissent leurs commerçants et ils sont hyper-enthousiastes !
Je me présente comme spécialiste de ces quartiers et les gens ont confiance parce que je sais indiquer à un acquéreur là où il va pouvoir faire ses courses, où mettre ses enfants à l’école. Tout a été étudié !
Êtes-vous contactée par ces commerces ou c’est votre culture personnelle ?
A.B : Ah non, je les connais par cœur ! C’est rassurant pour les personnes qui me confient leur bien et surtout pour celles qui souhaitent acheter. En ce moment, il y a quinze biens pour un acquéreur. Mes clients me disent qu’ils sont inondés d’offres ! Et moi, comme je poste deux à trois biens par semaine, ils se disent que je vais finir par sortir un bien qui leur correspond.
Justement, ce qui est étonnant, c’est que vous êtes positionnée sur le secteur du luxe, secteur qui a toujours prôné la discrétion, la culture du secret
A.B : Et il n’y a aucun problème ! Pour tout vous dire, j’ai des propriétaires de biens immobiliers à deux millions d’euros qui me supplient de venir tourner chez eux. Évidemment, avant de me lancer, je me suis dit : “Est-ce qu’ils (les clients) vont accepter que l’on voie leur bien sur les réseaux sociaux, comme on est sur du haut de gamme ?” Non seulement je leur ai fait prendre conscience que le marché était celui des acquéreurs. Mais qu’il fallait aussi se distinguer des autres.
Et donc faire autrement !
A.B : Oui ! Avec des vidéos incarnées, en humanisant le lieu de vie. L’idée était de faire une visite comme si j’étais la propriétaire des lieux. Je leur ai bien expliqué que ce n’était pas des visites virtuelles, on ne voit pas tout le bien. C’est plutôt comme si on regardait un film donc je montre quelques pièces et juste une partie. Maintenant que je fais 3 à 4 vidéos par semaine, je fais appel à un vidéaste qui m’accompagne. Ça m’a permis de gagner en qualité. Les images sont plus belles, les vidéos sont sous-titrées, ce qui n’était pas le cas avant.
Pour revenir sur le style de vos vidéos. Vous avez le sens de la rime et de la poésie. Vous citez également Marie s’infiltre. Vous n’avez pas eu peur de vous lancer ?
A.B : Alors, j’ai toujours aimé les jeux de mots et j’ai beaucoup d’humour ! Je ne me force pas, il n’y a pas deux personnages différents. J’ai fait du théâtre pendant sept ans, et j’ai été prof, il faut bien savoir animer un cours ! Je n’ai pas eu peur de me planter contrairement à mon entourage qui ne voulait pas que je me « grille ». Puis je me suis dit : « Allons-y… AUDACE ! »
Au pire, si je suis ridicule, on oublie vite. J’ai commencé par le quartier Caudéran et ça a pris !
Comme on dit, on ne peut pas plaire à tout le monde !
A.B : Voilà ! Je savais que ça allait être clivant. Mais je suis partie du principe que même si on me trouvait ridicule, ça allait devenir viral. L’immobilier a beaucoup changé, il faut oser !
Et avec le marché actuel, les Français ont besoin d’être rassurés
A.B : Oui, j’ai alors gagné en code sympathie. Et mes clients me disent qu’ils veulent passer par moi parce que je m’intéresse à Bordeaux. Je participe à des manifestations sur le vin par exemple, parce que ça fait partie de la culture locale. Que ce soit pour les arrivants ou les Bordelais, c’est rassurant. Quand je présente des commerces, je ne suis pas rémunérée, ce n’est absolument pas l’idée.
Tout ça vous a aidé pour votre business ?
Depuis le mois de janvier, j’ai vendu 28 biens donc c’est incroyable !
Sur Instragram, mon audimat, ce sont les 27-45 ans. Mais j’ai aussi des personnes de 60 ans qui m’envoient des messages. Alors que sur TikTok, des enfants montrent mes vidéos à leurs parents qui me contactent par la suite !
C’est quoi la suite ? Avez-vous pensé à prendre un community manager par exemple ?
A.B : Pour le moment, même si je reçois des centaines de messages par jour, c’est encore gérable. Et je tiens à ce que ce soit moi qui réponde. Demain, j’ai 100 000 followers, ce sera plus compliqué. On verra le moment venu.
Parlez-nous de vos prochains événements
A.B : C’est un nouveau concept “à l’américaine” dont le lancement est prévu le jeudi 21 novembre 2024. Je vais organiser des afterworks pour présenter des biens avec DJ et traiteur. Donc avec une coupe de champagne, mes clients vont pouvoir visiter le bien. Ça va créer l’émulation parce qu’ils vont pouvoir en parler entre eux et voir qu’ils ne sont pas seuls à être intéressés étant donné que j’ai 80 personnes qui viennent. Je vais le médiatiser avec un direct sur les réseaux sociaux. Et ce sera filmé avec un drone parce qu’il s’agit d’un rooftop à Caudéran.
On verra si ça marche... Ou en tout cas, si j’ai une offre à la fin !
Comment est née cette idée ?
A.B : Non seulement j’optimise mon temps en présentant ce bien à plusieurs potentiels acquéreurs en même temps. Mais surtout, je crée un moment convivial parce que même si ce bien ne les intéresse pas, moi ça représente un contact acquéreur sympa et fidèle !
Quel est votre mot de la fin ?
A.B : Il faut se lancer ! Évidemment, il faut trouver son style et être bien dans ce style. Ne pas montrer qu’on se force. On ne peut pas faire l’unanimité, il y aura toujours des critiques. Et les personnes qui critiquent derrière nous, elles resteront derrière nous.
PROVOCATION !
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)