Bonne nouvelle ! Dans les grandes villes de France, les ménages regagnent un peu de pouvoir d’achat immobilier : en moyenne 3 m² en un an, et jusqu’à 9 m² en deux ans, soit une chambre de plus. Mais la reprise reste inégale selon les régions. Quelles villes s’en sortent le mieux ? Et que prévoir pour les prochains mois ? Voici les grandes tendances.
+3 m² de pouvoir d’achat immobilier en un an
Depuis un peu plus d’un an, la baisse progressive des taux d’intérêt et la stabilisation des prix immobiliers redonnent un peu de souffle aux ménages français. D’ailleurs, selon le comparateur de prêt Meilleurtaux, en septembre 2025, ils auraient gagné, en une année, en moyenne 3 m² de pouvoir d’achat immobilier dans les plus grandes villes de France.
Avec une mensualité de 1 000 € sur 20 ans, on finance désormais 60 m², contre 51 m² fin 2023 — soit 9 m² de plus, l’équivalent d’une chambre. « Cette reprise, bien que modeste, illustre l’amélioration amorcée en 2024, après un point bas atteint fin 2023 où le pouvoir d’achat était tombé à 51 m² », expliquait Aga Bojarska-Serres, responsable du crédit de Meilleurtaux.
Pour rappel, en 2023, à la suite du retournement du marché, les Français avaient dû sacrifier l’équivalent de deux pièces en moins de deux ans, soit une baisse d’environ 20 m², entre janvier 2022 et novembre 2023.
Le saviez-vous ?
Qu’est-ce que le pouvoir d’achat immobilier ? Cet indicateur mesure la capacité d’acquisition des ménages, en termes de m², selon le niveau des taux d’intérêt, les prix immobiliers et les revenus disponibles des acquéreurs. C’est un indice clé pour comparer les villes entre elles ou pour adapter un projet immobilier au contexte régional ou économique.
Un regain de pouvoir d’achat hétérogène
Il convient de souligner le caractère contrasté de cette amélioration de pouvoir d’achat immobilier : toutes les villes ne sont pas logées à la même enseigne. À Saint-Étienne, par exemple, un acquéreur gagne 17 m² en un an, tandis qu’au Havre, le gain atteint 14 m² en moyenne par rapport à l’an dernier.
Dans le détail, avec un taux immobilier de 3,22 % en septembre 2025, une capacité d’emprunt de 176 780 € et une mensualité de 1 000 € par mois, voilà ce que peuvent espérer les acquéreurs en termes de gain de pouvoir d’achat immobilier :
- Saint-Étienne : +17 m²
- Le Havre : +14 m²
- Le Mans : -5 m²
- Dijon : +3 m²
- Lille : +1 m²
- Toulouse : +2 m²
- Rennes : +4 m²
- Bordeaux : +1 m²
- Lyon : 0 m²
- Paris : -1 m²
On achète toujours plus petit qu’en 2020
Bien que ce regain de 3 m² de surface finançable soit encourageant, il ne suffit pas à retrouver le niveau de pouvoir d’achat immobilier d’il y a cinq ans. Entre 2020 et 2023, la crise avait fait chuter la surface accessible aux ménages. En cinq ans, ces derniers ont dû renoncer en moyenne à 12 m² de surface, soit l’équivalent d’une grande chambre. Dans certaines villes, la situation est encore plus marquée : à Nîmes, le recul atteint 20 m² et à Angers, jusqu’à 24 m².
Les prix immobiliers, eux, ont fortement évolué ces dernières années. Si l’on remonte encore plus loin, en 25 ans (c’est-à-dire depuis les années 2000), les prix des logements anciens ont été multipliés par 2,6, selon l’Insee. Résultat : les acheteurs acquièrent des biens toujours plus petits ou doivent s’éloigner davantage pour préserver un niveau de pouvoir d’achat acceptable.
Que peut-on espérer pour 2026 ?
L’assouplissement de la politique monétaire, couplée à la stabilisation des prix immobiliers, marque le début d’un cycle plus sain, où les prix se réalignent avec les capacités réelles des ménages.
Toutefois, la stabilité économique fluctuante et le contexte politique incertain poussent à la vigilance. D’autant que le taux de refinancement des banques reste élevé en cette rentrée.
Point positif tout de même : les banques désirent continuer de soutenir les acquéreurs et la concurrence entre les établissements de crédit est au rendez-vous.
Le meilleur conseil pour tenter d’obtenir votre crédit immobilier en 2026 est de préparer votre dossier bancaire aux petits oignons et de vous constituer un apport personnel conséquent, au minimum 10 % de la valeur du bien convoité, pour la résidence principale.
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