Baromètre immobilier : un début d’année prometteur, mais l’heure n’est pas encore à l’euphorie !

Stéphanie Marpinard
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Si le mois de janvier a été un très bon cru pour le secteur immobilier, la prudence est et reste mère de sûreté pour nos équipes data-scientists de Meilleurs Agents. Et pour cause : la reprise du marché pourrait prendre un peu plus de temps que prévu. Explications. 

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Montpellier affiche la plus belle dynamique de ces six derniers mois avec une hausse observée de 0,6 %. @Getty Images
Montpellier affiche la plus belle dynamique de ces six derniers mois, avec une hausse observée de 0,9 %. ©Getty Images
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Un mois de janvier dynamique

Comme nous vous l’avions annoncé dans notre baromètre de décembre, le marché immobilier est sur la bonne voie, et force est de constater que ce début d’année commence sous les meilleurs auspices. En effet, selon nos experts, il faut remonter à 2020 pour retrouver un mois de janvier aussi dynamique ! Ce vent d’optimisme se traduit par un retour de la hausse des prix de l’immobilier un peu partout en France, et marque enfin la fin du cycle baissier entamé en 2023.

Contrairement aux mois précédents, les signaux positifs semblent ainsi se manifester dans tout l’Hexagone. Que ce soit Paris, les villes du Top 10, celles du Top 50 ou encore les zones rurales, toutes ont effectivement vu leurs prix grimper au cours des 30 derniers jours. Seul bémol à ce tableau favorable : les prix au niveau national n’ont en revanche pas bougé. Les raisons ? Les villes moyennes semblent avoir pris du retard sur le chemin de la reprise, ce qui impacte l’évolution positive de leurs prix.

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Evolution des prix immobiliers en France

L’année commence bien pour les grandes métropoles

A contrario, l’année 2025 a commencé sur les chapeaux de roue pour la majorité des 11 plus grandes villes de France, Paris incluse. Tandis que cette dernière a progressé de 0,2 %, les 10 plus grandes métropoles ont enregistré une hausse de 0,1 %, soit une progression équivalente à celle des communes du Top 50.

À noter tout de même que trois d’entre elles sont encore orientées à la baisse depuis le début de l’année : les prix affichent ainsi une diminution de 0,2 % à Toulouse, de 0,6 % à Bordeaux, et même de 1 % à Nantes.

Il y a encore exactement un an, les résultats de notre baromètre de janvier étaient loin d’être aussi optimistes. Une seule ville sur les 11 plus grandes métropoles avait alors basculé dans le vert.

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Indice des prix immobiliers

Malgré tout, la jubilation attendra

Même si ce cycle haussier témoigne d’un regain de dynamisme du marché immobilier, il semble encore trop tôt pour sabrer le champagne, selon les équipes data-scientists de Meilleurs Agents. Pourquoi une telle frilosité ? Tout simplement parce que les variations positives des prix observées depuis le baromètre de décembre restent, somme toute, encore relativement faibles dans un certain nombre de grandes villes.

À Nice et à Lille, les prix se sont ainsi maintenus, tandis que ceux de Marseille, de Paris et de Strasbourg n’ont grimpé que de 0,1 % pour la première et de 0,2 % pour les deux autres. Les villes de Lyon, Rennes et Montpellier s’en sortent en revanche beaucoup mieux avec des hausses respectives de 0,6 %, 0,7 % et 0,9 %.

C’est la préfecture de l’Hérault, Montpellier, qui affiche la plus belle dynamique de ces six derniers mois, avec une hausse observée de 0,9 %.

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Prix parisiens par arrondissement
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Evolution des prix immobiliers en région parisienne

Un marché toujours soumis à l’instabilité

Même si, à première vue, tout semble pour le moment jouer en faveur d’une reprise du marché immobilier pour cette année 2025, la prudence reste de mise. Et pour cause : la bonne santé du secteur reste fragile et dépendante de facteurs qu’il ne maîtrise pas. L’instabilité gouvernementale, qui touche aujourd’hui la France, tout comme la politique économique des États-Unis peu favorable à l’Europe, pourraient ainsi engendrer un retour de l’inflation en 2025.

Un scénario de mauvais augure, qui risquerait de pousser la BCE à retourner vers une politique monétaire plus restrictive et à mettre un terme à la baisse de ses taux directeurs. Cette stratégie mènerait alors tout droit vers un retour à la hausse des taux de crédit immobilier pour les particuliers.

Force est de constater que, dans ce contexte d’incertitudes, le taux des OAT à 10 ans a d’ores et déjà tendance à grimper depuis le début du mois de décembre, avec une augmentation constatée de 0,4 point. Une mauvaise nouvelle qui pourrait, si cette tendance se confirme, impacter la nouvelle dynamique du marché immobilier. Toutefois, pas de panique ! L’avenir nous le dira…

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