Bonne nouvelle pour le marché immobilier ! Après deux années de repli, la demande immobilière repart enfin à la hausse et retrouve même son niveau d’avant la flambée des taux. Pour autant, force est de constater que tous les segments ne sont pas encore logés à la même enseigne. L’analyse des équipes data-scientists de Meilleurs Agents pour cette nouvelle édition de notre baromètre.
Les projets d’achat immobilier sont bel et bien de retour
Selon nos experts, les recherches d’acheteurs ont progressé de 9 % sur un an, retrouvant ainsi leur niveau d’octobre 2021, soit une période marquée par l’euphorie post-covid et des taux d’intérêt au plus bas.
Après deux années d’attentisme, le marché immobilier semble avoir digéré la nouvelle donne financière. Le rebond de la demande, déjà amorcé en 2024, s’explique en effet par l’adaptation des ménages aux nouveaux taux d’intérêt, désormais intégrés dans les projets d’achat.
Les ménages s’adaptent et la confiance revient, permettant ainsi au marché de trouver un nouvel élan. Il faut dire que la stabilisation des prix y est aussi pour beaucoup. Au mois d’octobre, les prix immobiliers ont ainsi progressé de seulement 0,1 %, confirmant une phase d’équilibre commencée depuis l’été.
Les maisons, grandes gagnantes de la reprise
Mais dans ce contexte de reprise de la demande, notons tout de même que cette dernière ne touche pas tous les segments de la même façon.
Les maisons confirment leur rôle de moteur du marché, avec une demande en hausse de 13 % sur un an, quand les appartements stagnent. Côté prix, la tendance suit la même direction : +2,3 % pour les maisons, contre +0,9 % pour les appartements.
L’attrait pour les espaces extérieurs, la périphérie et les zones rurales reste fort, tandis que celui pour les villes plus denses continue de marquer le pas.
Un retour de la saisonnalité à Paris et dans les grandes métropoles
Après un rebond printanier, la capitale subit un ralentissement automnal marqué et plus prononcé qu’en 2024. La demande y a ainsi reculé de 0,3 % en octobre, soit le troisième mois consécutif de baisse, malgré des prix au mètre carré toujours en hausse. Même constat à Strasbourg, Lyon et Bordeaux.
A contrario, les villes de Nice, Toulouse, Marseille et Montpellier affichent une double hausse des prix et de la demande, symbole d’un retour de confiance.
À noter que c’est Lille qui affiche la plus forte hausse de la demande au sein des 10 plus grandes villes françaises. Pour autant, paradoxalement, la capitale des Flandres enregistre une légère baisse de ses prix sur un an. Signe que cette dernière pourrait connaître un changement de dynamique dès 2026.
Les villes de Rennes et Nantes cumulent, quant à elles, une baisse à la fois de la demande et des prix.
Autant de contrastes qui traduisent ainsi un marché immobilier en France à plusieurs vitesses.
Le rural : un pilier discret, mais solide du marché immobilier
Autre constat de nos experts data, le marché rural a su faire preuve de résilience malgré la crise observée ces dernières années. Preuve en est, depuis 2022, ce dernier n’a jamais vraiment connu de baisse.
Alors que les grandes villes marquent une pause, ce segment confirme cette année sa solidité. Les prix y progressent encore de +2,9 % sur un an, après une envolée de +17,7 % entre 2020 et 2022.
Ce marché bénéficie d’un pouvoir d’achat immobilier moyen de 114 m², et d’une demande en hausse de +16 % sur un an.
Grâce à des prix encore accessibles et à une offre centrée sur les maisons, le rural apparaît comme un refuge stable et attractif, notamment pour les ménages en quête d’espace et de qualité de vie.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)