Elle pénalisait les petites superficies, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui : la méthode de calcul du diagnostic de performance énergétique – 3CL-DPE 2021 – a été modifiée. Depuis le 1er juillet 2024, les petits logements jusqu'à 40 m² ont toutes les chances de voir leur note s'améliorer. Vous pouvez dès à présent découvrir la lettre décrochée par votre studio sur le simulateur, avec le diagnostic que vous détenez déjà. Alors, alors ?
Un nouveau DPE plus équitable pour les petites surfaces
L'objectif de cette nouvelle grille de calcul est de sortir un maximum de petites surfaces du bas du classement des DPE et de les remettre sur le marché de l'immobilier, par la même occasion. C'est une réalité : associé aux impératifs écologiques, un mauvais DPE empêche la vente et la location de nombreuses petites surfaces. Achèteriez-vous un logement pour y vivre ou pour le louer, s'il fallait le rénover complètement et dans l'urgence ? Probablement pas..., à moins peut-être de l'obtenir pour une bouchée de pain.
Cette modification devrait profiter à 140 000 logements, selon le site du Service Public, et à 80 000 pour les diagnostiqueurs.
À noter :
Rappelez-vous : depuis le 1er janvier 2023, les biens classés G+ – les plus énergivores – sont interdits à la location. Les logements notés G connaîtront le même sort à partir de 2025. Au 1ᵉʳ janvier 2028, ce sera le tour des logements notés F, pour terminer par celui des E au 1ᵉʳ janvier 2034. Retirer l'étiquette de passoire thermique de son logement va permettre aux propriétaires bailleurs concernés de repousser ces échéances de quelques années. Ils auront ainsi le temps d'entreprendre les travaux de rénovation nécessaires.
En quoi consiste la nouvelle méthode de calcul du DPE ?
L'idée est de rétablir plus d'équité entre la notation des mini et des maxi logements. Les algorithmes de 2 des caractéristiques qui désavantageaient le plus les petits logements ont donc été revus. Il s'agit d'abord de la comptabilisation de l'eau chaude sanitaire. « On s’est rendu compte que plus la surface d’un logement est petite, plus la part de l’eau chaude sanitaire - taille du ballon entre autres - pèse sur son classement, sans lien réel avec le nombre d’occupants », déclarait Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, au journal Le Parisien du 12 février. À cause de ce facteur, plus de 27 % des biens de moins de 40 m² pâtissent du statut de passoire thermique, selon l'ADEME, l'agence de la transition écologique, « ce qui ne reflète pas la réalité ».
En second lieu, c'est l'indice de compacité d'un bâtiment qui est concerné. C'est le rapport de la surface des « parois déperditives » – murs, plafonds, planchers –, en contact avec une zone non chauffée, par la surface habitable. La surface de ces parois est proportionnellement plus importante pour un petit espace, et cela tire forcément son résultat vers le bas.
Des modifications ont donc été apportées. Néanmoins, l'élaboration du DPE compte d'autres points noirs : le type d'énergie utilisé pourrait effectivement influer sur la note et la bonifier en conséquence, mais puisqu'aucune distinction n'est possible actuellement, il a des répercussions sur l'évaluation de la consommation électrique.
La note de votre DPE s'est-elle améliorée ?
Pour en avoir le cœur net, récupérez votre DPE et filez sur le simulateur officiel de l'Ademe. Entrez son numéro et découvrez l'évolution éventuelle de votre bien. Rassurez-vous, votre note ne peut pas baisser. N'hésitez pas à enregistrer la nouvelle version de votre DPE. Vous pourrez ainsi la glisser dans votre dossier de location ou de vente afin de justifier de la performance de votre bien.
À noter :
Le DPE a une durée de validité de 10 ans, mais attention : les DPE réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021 ne seront plus valables au 1ᵉʳ janvier 2025.
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