L'immobilier résidentiel est un marché très complexe sur lequel les apparences sont parfois trompeuses… C'est ce qu'a révélé Meilleurs Agents, à l'occasion du Salon National de l'Immobilier 2012. Dans le cadre d'une conférence interactive sur "Les 10 secrets les mieux gardés de l'immobilier", le public, venu nombreux, s'est prêté au jeu en répondant en temps réel aux questions posées par Sébastien de Lafond, Président de Meilleurs Agents, et Thomas Blard, journaliste sur LCI et fondateur de Décideurs TV. Via un vote électronique, chacun a pu faire part de ce qu'il savait ou croyait savoir et tous ont pu découvrir que sur le marché immobilier, certaines idées reçues ont la vie dure...
L'immobilier résidentiel est un marché très complexe sur lequel les apparences sont parfois trompeuses… C'est ce qu'a révélé Meilleurs Agents, à l'occasion du Salon National de l'Immobilier 2012. Dans le cadre d'une conférence interactive sur "Les 10 secrets les mieux gardés de l'immobilier", le public, venu nombreux, s'est prêté au jeu en répondant en temps réel aux questions posées par Sébastien de Lafond, Président de Meilleurs Agents, et Thomas Blard, journaliste sur LCI et fondateur de Décideurs TV. Via un vote électronique, chacun a pu faire part de ce qu'il savait ou croyait savoir et tous ont pu découvrir que sur le marché immobilier, certaines idées reçues ont la vie dure...
1. La vente en direct, un pari tentant…
L’étude réalisée en janvier dernier par l’IFOP et l’Université Paris Dauphine pour Meilleurs Agents, fait ressortir un premier constat : 70% des Français tentent leur chance avec un service de mise en relation entre particuliers pour vendre ou acheter un bien. Une tendance qui s’explique en partie par l’évolution des moyens de communication. De nombreux sites apportent au grand public une gamme d’outils en ligne de plus en plus performants, l’avènement d’Internet facilite les rencontres et permet aux vendeurs de passer des annonces eux-mêmes, aux acheteurs de les consulter en temps réel. Il n’est donc pas surprenant de voir une large majorité de particuliers s’orienter vers ce type de solutions. Vendre ou acheter seul, c’est surtout s’affranchir de frais d’agences jugés abusifs pour un service à la valeur ajoutée mal perçue.
2. … pour des résultats variables
Selon cette même étude, seulement 19% des ventes sont conclues via un service de mise en relation entre particuliers. Un résultat qui va à l’encontre des idées reçues colportées par les observateurs du marché, à savoir qu’une transaction sur deux est réalisée entre particuliers. En réalité, 68% des ventes sont conclues par les agences immobilières, 19% entre particuliers et 13% par les notaires, amis et autres canaux. Les Français sont donc tentés de vendre en direct, mais l’expertise des agences immobilières reste précieuse pour conclure une transaction.
3. Une tendance constante depuis les années 50
La tendance observée précédemment confirme les résultats de l’étude menée en 2006 par J.Friggit pour le compte du Ministère du logement*.
Depuis 1945, la part de marché des agents immobiliers ne cesse d’augmenter tandis que celle des notaires, amis et famille - la plus importante au milieu du siècle - perd du terrain. Parallèlement, les services de mise en relation entre particuliers gagnent progressivement en popularité mais représentent moins d’une vente sur cinq en 2012.
4. Un mandat exclusif ? Jamais de la vie !
C’est très souvent ce que l’on entend de la bouche d’un vendeur lorsqu’un agent immobilier lui propose l’option du mandat exclusif. Aujourd’hui, cette solution ne représente que 15% des mandats signés. Dans les pays anglo-saxons, plus de 95% des mandats signés sont exclusifs. Pourquoi une telle différence ? Les Français privilégient d’abord le mandat simple pour conserver leur liberté et ainsi éviter de se retrouver pieds et poings liés avec une agence inefficace. Mais surtout, les particuliers n’accordent plus leur confiance aux agences immobilières et préfèrent cumuler les mandats simples dans l’espoir que l’un des professionnels mandatés tire son épingle du jeu.
5. Exclusivité = efficacité
Alors que les mandats exclusifs ne représentent que 15% des mandats d’une agence, on s’aperçoit que sur 100 ventes réussies par une agence immobilières, 40 sont issues d’un mandat exclusif. Le constat est flagrant : le mandat exclusif est bien plus performant que le mandat simple. En confiant la vente de votre bien à un seul agent immobilier, ce dernier sera plus motivé et déterminé à trouver un acquéreur puisque son investissement sera récompensé. Selon Sébastien de Lafond, ce résultat est tout à fait logique : « si vous demandez à cinq peintres de repeindre votre maison tout en ne promettant de rémunération qu’à l’un d’entre eux, pensez-vous que les peintres prendront la peine de se déplacer ? »
6. Une offre d’achat au prix du mandat peut être refusée
C’est le secret qui a crée le plus de polémique dans la salle. Si un acheteur fait une offre au prix du mandat, le vendeur n’est pas obligé de l’accepter. En effet, le vendeur signe un contrat avec l’agence immobilière chargée de la commercialisation de son bien mais en aucun cas avec le potentiel acheteur. Il est donc tout à fait en droit de refuser toute offre d’achat, quel que soit le montant proposé. Cependant, l’agent immobilier peut, lui, exiger le paiement de la commission puisque sa mission a été remplie.
7. Le vendeur est libre de choisir son acquéreur
En complément du secret N°6, la liberté du vendeur est une nouvelle fois mise en avant ici. Si cette affirmation semble ouvrir la porte à toute sorte d’injustice, il n’existe aucune priorité liée à l’antériorité d’une offre ou au mode de paiement proposé. Un vendeur ayant reçu plusieurs offres peut choisir librement la personne à qui il souhaite céder son bien.
8. DPE pour tous !
Une grande majorité de la salle a donné la bonne réponse concernant ce secret, en répondant que l’affichage du DPE (Diagnostic de Performance Energétique) dans les annonces immobilières s’applique à la fois aux agences et aux particuliers. Selon Sébastien de Lafond, la note du diagnostic de performance énergétique joue un rôle très important, surtout en province : « Le parc immobilier francilien (et surtout parisien) ne proposant que très peu de constructions récentes, les logements proposés à la vente offrent bien souvent des notes de consommation énergétiques élevées (E à G). Tandis qu’en province, où les constructions récentes sont plus fréquentes et les logements plus hétérogènes, la consommation énergétique est un réel critère de choix pour les acheteurs. »
9. Agent immobilier Académie
La profession d’agent immobilier est souvent dénigrée. Mais comment devient-on agent immobilier ? Existe-t-il une école nationale de l’Immobilier ? En réalité, de nombreuses formations permettent d’accéder à cette profession, parmi lesquelles une licence, un diplôme d’IUT ou un BTS (sous condition d’études dans les domaines juridiques, commerciaux ou économiques) ou un diplôme de l’Institut d’études économiques et juridiques appliquées à la construction et à l’habitation. Les critères d’accession au secteur de l’immobilier renforcent donc les critiques qui pèsent sur les professionnels aux qualifications très hétérogènes. C’est pourquoi Meilleurs Agents sélectionne les agences immobilières sur leurs performances réelles tout en investissant dans des programmes de formation techniques, juridiques et commerciales destinées à ses partenaires.
10. Paris brûle-t-il ?
Pour conclure, un point sur l’évolution des prix de l’immobilier à Paris en 2011. Le 23 février dernier, la Chambre des Notaires de Paris a annoncé une hausse de 14,7% sur l’année 2011. Mais attention à l’interprétation de cette tendance. Les chiffres annoncés par les notaires se basent sur les prix des actes authentiques de vente. Or, le prix se forme trois mois auparavant, au moment de la signature de la promesse de vente. Les +14,7% évoqués par les notaires concernent donc en réalité la période d’aout 2010 à aout 2011. Le baromètre Meilleurs Agents, basé sur les promesses de vente enregistrées par ses 400 agences partenaires en Île-de-France, observe une hausse de 8% au premier semestre 2011, suivie d’une baisse de 3% dans la deuxième partie de l’année. Au final, le marché parisien a donc connu une hausse globale de 5% en 2011, un chiffre en de la nouvelle tendance observée depuis la fin de l’été.
* CGEDD d'après enquêtes logement "Répartition du marché de la négociation de logements anciens à destination de résidence principale occupée par le propriétaire, depuis 1945", J. Friggit, novembre 2008
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