Ils pensaient cliquer sur THE bon plan pour épargner ou gagner de l'argent mais s'y sont cassé les dents. Trop d’investisseurs se sont laissés berner par des promesses mensongères ou des sites frauduleux. Vous ne viendrez pas allonger la liste de ces victimes. Lisez tous nos conseils pour éviter les arnaques sur le web. Et surtout, mettez-les en pratique.
Gare aux placements peu communs
Sur le site du gouvernement, le ministère de l’Économie alerte les particuliers : « De nombreuses sociétés proposent d’investir dans des placements atypiques ou alternatifs à hauts rendements. Soyez vigilants, car les risques liés à ce type de placement sont souvent élevés et ne sont pas toujours annoncés. Par ailleurs, certaines de ces propositions d’investissement sont de réelles escroqueries. »
Et beaucoup sont tombés dans le panneau. Pourtant, ils avaient pris les précautions nécessaires. Enfin, c’est ce qu’ils croyaient.
Prêtez une attention particulière aux propos de votre interlocuteur
Si les escrocs parviennent à leurs fins, c'est qu'ils savent nous parler. Et oui, leur discours est bien rodé. Mais soyez bien attentif : vous remarquerez que ces discours s'articulent de la même façon. Ils s'appuient sur des techniques commerciales tout à fait reconnaissables.
L'Autorité des marchés financiers (AMF) rappellent ces pratiques qui doivent vous mettre la puce à l'oreille :
- « mais vous êtes libre de » ;
- « ce n'est pas tout » ;
- « la preuve sociale » ;
- « la règle de réciprocité ».
Il vous faut lire entre les lignes. Par mail, méfiez-vous des offres racoleuses ! Elles sont peut-être trop belles pour être vraies.
Vérifier les coordonnées de son interlocuteur
Certains escrocs imitent à s’y méprendre les sites de sociétés réputées ou même d’institutions légales. Et, en réalité, les placements qu’ils vous proposent n’existent pas. Ces filous vont parfois même jusqu’à vous proposer de vérifier les registres officiels afin de prouver leur honnêteté. Effectivement, vous vous assurez de l’authenticité de sa société sur le site Regafi. Mais l'escroc peut avoir usurper l'identité de cette entreprise, vous vous faites avoir.
Il vous faut alors redoubler de vigilance. Examinez méticuleusement l’adresse mail de celui qui vous écrit, ainsi que celle du site, sur lequel vous vous apprêtez à vous rendre. Tout peut se jouer à une lettre. Prenez le temps de vérifier le numéro de téléphone de celui qui vous appelle. Tapez ces 10 chiffres dans votre barre de recherche et vous saurez à qui vous avez affaire.
Prendre le temps de la réflexion
Ne vous laissez pas presser par ce conseiller, tout sympathique soit-il. Il a sûrement de bons arguments mais quoi qu’il en dise, « y’a pas le feu ». Sa mère, sa grand-mère et lui-même ont probablement fait les mêmes placements et profitent de bénéfices chaque jour, pour autant, ne vous précipitez pas. Prenez du recul, pour y voir plus clair.
Attention aux promesses de récupération des fonds perdus
Vous avez pensé prendre toutes les précautions et pourtant, vous êtes tombé dans le panneau. Et, alors que vous vous arrachiez les cheveux de rage, vous recevez l'appel d'un prétendu avocat ou d'un agent, soi-disant mandaté par une autorité officielle. Il se propose de récupérer ce que l’on vous a dérobé. ATTENTION.
Les escrocs ne reculent décidément devant rien. C'est un autre genre d'arnaque, appelée le « recovery room ». Cet homme « providentiel » pourrait vous demander un RIB ou bien un dédommagement financier, pour le service qu'il s'apprête à vous rendre. Ne communiquez jamais vos coordonnées bancaires, n'effectuez pas de virement. Vous perdriez encore bien davantage.
À noter
Si vous prenez conscience de la supercherie suffisamment tôt, faites opposition au virement. Sinon, demandez à votre banque un remboursement. Mais si la somme a été virée sur un compte à l'étranger, votre banque n'est pas tenue de vous rembourser.
Que faire en cas de placements immobiliers frauduleux ?
Conservez les preuves : les coordonnées du site Internet, de la société, de vos interlocuteurs, les mails que vous avez échangés avec vos voleurs. Gardez les contrats signés, les virements réalisés ou les relevés bancaires. Ils témoignent des sommes versées. Si vous le pouvez, gardez ce mail ou faites une capture d'écran de cette annonce qui vous a incité à investir. Tout ceci vous servira pour la deuxième étape.
Avec tous les documents recueillis, rendez-vous au commissariat de police ou à la gendarmerie pour porter plainte. Vous pouvez aussi remplir un document spécifique sur le site Ma Sécurité. Vous pourrez à la fois porter plainte et signaler l'infraction.
Faites-vous accompagner par un avocat ou une association de consommateurs, comme la CLCV, membre du dispositif Cybermalveillance.
L'AMF rappelle
Lorsqu'une victime ne peut être indemnisée par les arnaqueurs ou d'autres organismes, elle peut « déposer un dossier de demande d'indemnisation auprès de la Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (CIVI), présente dans chaque tribunal judiciaire. Cette indemnisation est plafonnée et octroyée sous conditions de ressources ».
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