À Lyon, les prix immobiliers continuent de fléchir (-5,8 % depuis le début de l’année), alors qu’au niveau national, la tendance est à la stabilisation (+1 % sur la même période). Quels sont les quartiers les plus abordables de la ville ? Quels sont ceux qui tirent les prix vers le haut ? Quid des communes périphériques ? L’équipe scientifique de meilleurs Agents et de SeLoger dévoile son analyse du marché lyonnais…
L'immobilier à Lyon, un rééquilibrage plus lent
À l’échelle nationale, les prix immobiliers se stabilisent, après une année 2023 en recul (-1,5 % en moyenne). Entre le mois de janvier et début octobre, ils ont évolué positivement (+1 %), et dans les 10 plus grandes villes de France (à l'exception de Paris), la baisse des prix a considérablement ralenti (-0,2 %). Pourtant, une cité fait de la résistance : Lyon, qui enregistre une baisse de prix de -5,8 % sur la même période ! La ville des Lumières connaît même son pire mois de septembre en quatre ans, avec un prix moyen en baisse de 1 %. Une anomalie dans un paysage où la tendance est à la stabilisation des prix immobiliers. Au 1er octobre 2024, à Lyon, le prix moyen au mètre carré était de 4 704 €/m² .
Plusieurs raisons expliquent le décrochage lyonnais. La hausse des taux d’intérêt a affecté la demande, dans une ville déjà pénalisée par la crise du Covid-19. Entre janvier 2021 et janvier 2024, soit en trois ans, la baisse de la demande a atteint -24 %. Il en a résulté une accumulation de biens à vendre, dont le nombre a plus que doublé dans le même temps. On peut toutefois noter une récente amélioration, puisque l’offre se stabilise enfin (-1 % sur un an). Les acquéreurs sont finalement de retour, avec une demande qui est repartie à la hausse (+9 % en un an).
Le saviez-vous ?
À Lyon, le délai de vente moyen est de 71 jours, contre 72 jours l’an dernier. Il est donc resté stable, mais il demeure élevé en comparaison aux 46 jours comptabilisés en juin 2021, juste avant le début de l’inflexion des prix dans la ville.
Les jeunes peinent à devenir propriétaires
Dur dur de devenir enfin propriétaire lorsqu’on est primo-accédant à Lyon. Malgré la baisse des prix, les bonnes affaires sont finalement assez rares et certains vendeurs refusent encore une négociation significative. Aujourd’hui, avec une mensualité de 1 000 € allouée au remboursement d’un crédit immobilier, le pouvoir d’achat immobilier est de 36 m², tout juste. Le rééquilibrage du marché, qui a déjà commencé dans certaines villes françaises, sera plus lent à venir à Lyon…
Des prix immobiliers en baisse, mais très hétérogènes
Les acquéreurs souhaitant acheter à Lyon peuvent observer des écarts de prix assez importants, selon les quartiers. Ceux qui affichent les prix les plus élevés sont aussi les plus huppés de la ville ; ils sont le plus souvent situés en hypercentre. C’est le cas de Bellecour-Hôtel Dieu, quartier central de la ville situé dans le 2e arrondissement, sur la presqu'île classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Son prix moyen au mètre carré atteint 6 187 euros et il concentre les habitations les plus onéreuses. Il offre aux riverains un cadre de vie très agréable, non loin des rives de Saône et des berges du Rhône. Les quartiers Cordeliers-Jacobins et Puvis de Chavannes - Le Lycée font également partie du top 3 des emplacements les plus chers de la ville.
Top 3 des quartiers les plus chers de Lyon :
- Bellecour - Hôtel Dieu (6 187 €/m²)
- Cordeliers - Jacobins (6 160 €/m²)
- Puvis de Chavannes - Le Lycée (6 111 €/m²)
Les quartiers Grand Rouge - Viviani (2 631 €/m²), La Duchère (2 916 €/m²) et Santy - La Plaine (3 153 €/m²) sont les plus abordables de Lyon, avec des prix inférieurs à 3 200 €/m². Les investisseurs bénéficient des nombreux projets de réhabilitation et de modernisation en cours, comme le projet Lyon Mermoz, engagé par la métropole en 2016.
Top 3 des quartiers les moins chers de Lyon :
- Grand Rouge - Viviani (2 631 €/m²)
- La Duchère (2 916 €/m²)
- Santy - La Plaine (3 153 €/m²)
Un marché périphérique également au ralenti
La périphérie de Lyon enregistre également un ralentissement au niveau des prix immobiliers, comme à Villeurbanne (3 662 €/m²) ou à Caluire-et-Cuire (4 473 €/m²), qui connaissent des baisses respectives de -4,4 % et -3,9 % depuis le début de l’année. L’immobilier y est globalement plus abordable qu’à Lyon (4 704 €/m²). « Un couple peut alors espérer acquérir un appartement de 36 m² à Lyon contre 48 m² à Villeurbanne ou 41 m² à Caluire ». Toutefois, certaines communes présentent des prix plus élevés dans la métropole lyonnaise, comme à Collonges-au-Mont-d'Or, où les prix moyens au mètre carré dépassent les 5 000 euros.
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