Baromètre immobilier : malgré les beaux jours, la reprise reste timide

Stéphanie Marpinard
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas. Cette formule illustre parfaitement ce mois-ci la situation du marché immobilier qui peine encore à redémarrer. Alors que le printemps est traditionnellement source de regain d’activité, force est de constater que ce dernier tarde encore à se réveiller. Décryptage.

Image
A Nantes, les prix immobiliers ont reculé de 1% au mois d'avril. ©Getty Images
À Nantes, les prix immobiliers ont reculé de 1% au mois d'avril. © Getty Images
Sommaire

Une reprise qui se fait attendre

Si nos équipes data-scientists de Meilleurs Agents se montraient optimistes le mois dernier, ils le semblent un peu moins pour cette nouvelle édition de notre baromètre. Et pour cause, la reprise printanière tant espérée se fait attendre. La situation du marché immobilier semble en effet se figer sans véritable signe d'amélioration. Pour la première fois depuis plus d’un an, le rythme de reprise tend ainsi à stagner en comparaison de l’an dernier.

Preuve en est, les villes du Top 10 et du Top 50 ont connu, au cours des trente derniers jours, une phase de stabilisation de leurs prix alors que ces derniers avaient progressé de 0,1% en avril de l’an dernier. Même constat au sein de la capitale qui marque un recul, avec une hausse de 0,2 % contre 0,3 % en 2024. Quant aux zones rurales, les prix affichent une progression de 0,4% contre 0,9% l’an dernier.

Pour autant, pas de panique, l’heure n’est pas encore à l’inquiétude pour nos experts data. Ce calme printanier inhabituel s’avère en effet somme toute assez logique au regard de la légère remontée des taux d’emprunts observée au mois d’avril. Cette fluctuation pourrait ainsi avoir semé le doute dans l’esprit des porteurs de projets immobiliers ces dernières semaines. Cet attentisme devrait heureusement n’être que temporaire. Les derniers indicateurs économiques laissent en effet à penser que les taux devraient se maintenir autour de 3,2 % au moins jusqu’à l’été.

Au mois d’avril, Bordeaux endosse le rôle d’élève modèle avec une hausse de ses prix immobiliers de 0,6%. À l’inverse, Nantes, Nice et Strasbourg arrivent en queue de peloton avec des baisses respectives de 1%, 0,8% et de 0,6%.

Image
Evolution des prix immobiliers en France

Des délais de vente qui s’accélèrent

Autre raison de ne pas tomber dans le pessimisme : le rééquilibrage de l’offre et de la demande se confirme et témoigne ainsi d’une reprise saisonnière de l’activité. Depuis le début de l’année, les délais de vente ont par exemple reculé d’une semaine en moyenne au sein des 11 plus grandes villes de France.

Et force de constater que ce phénomène s’est encore intensifié au cours du mois d’avril. En l’espace d’un mois, c’est en moyenne 4 jours de moins qui sont en effet nécessaires pour qu’un bien trouve preneur dans les principales métropoles françaises. Lyon, Paris et Marseille ont ainsi vu respectivement leurs délais de vente se raccourcir de 5, 4 et 2 jours.

À noter qu’avec 68 jours, c’est à Paris que les transactions sont aujourd’hui les plus rapides. Bordeaux fait, quant à elle, office de mauvaise élève avec 86 jours de délais de vente.

Image
Indice des prix immobiliers

En Île-de-France, le marché retrouve des couleurs

L’autre bonne nouvelle concerne le marché immobilier francilien qui a amorcé une belle dynamique depuis le début de l’année. En l’espace de 4 mois, la petite comme la grande couronne ont en effet enregistré des augmentations de prix de 0,9 % et 0,8 %. À noter tout de même que plus on se rapproche de Paris, plus les prix baissent. Il en va de même pour la reprise du marché.

Autre constat de nos équipes data-scientists, l'Est et l'Ouest ne sont pas logés à la même enseigne. Les départements de l’Est parisien affichent une reprise plus rapide que ceux de l’Ouest dont le prix au mètre carré est traditionnellement plus élevé. Depuis le mois de février, le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne enregistrent ainsi respectivement des hausses tarifaires de 2,3% et 1,8% pour les appartements et les maisons, quand les Hauts-de-Seine et les Yvelines continuent de subir une baisse de 0,3% et 0,8%. Ces derniers restent tout de même les plus chers de la petite et grande couronne de Paris.

L’autre particularité de ce marché francilien réside dans le fait que ce regain de dynamisme du marché est moins marqué pour les maisons que pour les appartements. Alors que les tendances post-Covid avaient révélé un attrait marqué pour les maisons, celles-ci semblent aujourd’hui s’inverser. Ainsi, les tarifs des appartements ont augmenté de 1% entre avril 2024 et avril 2025, quand ceux des maisons sont restés en territoire négatif avec une baisse de 1,6%.

À titre de comparaison, sur la même période 2023-2024, les prix franciliens avaient chuté de 6 %, contre 1,6 % pour ce mois d’avril 2025.

Image
Evolution des prix immobiliers en région parisienne
Image
Prix parisiens par arrondissement
Découvrez le prix au mètre carré dans votre zone
Cet article vous a été utile ?
0
0

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !
Image
A Bordeaux, la demande a bondi de +38%. @Getty Images
Baromètre Meilleurs Agents
Bien que le marché immobilier ne soit pas encore totalement sorti de son cycle baissier, il semble en prendre le chemin. Pour débuter l’année sous de bons auspices, les data-scientists de Meilleurs...
Image
A Paris, les prix n’ont reculé que de 0,9 % cet automne contre 2,9 % l’automne dernier. @Getty Images
Baromètre Meilleurs Agents
Le mois de novembre a été un mois sans surprise ! Tel est le bilan de cette nouvelle analyse du marché immobilier concoctée par les équipes data-science de Meilleurs Agents. Plus que jamais ancré dans...