Pour les JO de Paris 2024, 95 % des sites sportifs ou recevant du public sont déjà existants ou sont des sites temporaires. Château de Versailles pour les compétitions équestres, esplanade des Invalides, Trocadéro, Grand Palais, Stade de France : les adresses « carte postale » de la capitale seront mises en valeur. Mais ce n’est pas tout ! En coulisse, de nombreux ouvriers et artisans se sont surpassés pour faire sortir de terre de nouvelles infrastructures, réversibles et sobres, pour célébrer cette grande fête du sport...
Le village des athlètes : un projet titanesque !
Le village des athlètes de Seine-Saint-Denis est l’un des plus grands ouvrages conçu pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Bien sûr, il n’est pas destiné à devenir une ville fantôme après les JO, puisqu’il a été spécialement conçu pour « l’héritage ». En 2025, il se transformera en un nouvel écoquartier, avec des logements d’habitation (environ 2 200 appartements familiaux et 890 logements étudiants). Ce n’est pas tout. Le quartier aux usages mixtes accueillera également des bureaux, des groupes scolaires, des établissements de la petite enfance, des gymnases, des commerces de proximité, un hôtel, 6 hectares d’espaces verts... Une petite ville dans la ville !
Pour l’heure, le village des athlètes, situé sur 3 communes (Saint-Denis, Saint-Ouen et l’Île-Saint-Denis) et s’étendant sur 52 hectares, sera en mesure d’héberger 14 000 sportifs du monde entier et leurs délégations. Les chambres, qui doivent mesurer au minimum 12 m², pourront accueillir jusqu’à 8 athlètes. Toutes les commodités sont prévues : laverie, conciergerie, remise en forme, centre multiconfessionnel, et surtout le réfectoire, logé dans la nef de la Cité du cinéma, « le cœur battant » du nouveau quartier.
Côté architecture, le projet est largement pensé dans une démarche environnementale. Selon les architectes, Clément Vergély architectes, « Le projet envisage 100 % de bâtiments passifs ou à énergie positive, 100 % de matériaux biosourcés et 100 % d’énergies renouvelables. L’implantation d’une agriculture urbaine sur les toits participe à cette volonté de développer un quartier innovant, démonstrateur de la « smart city ». Tourné vers la Seine, le village réhabilite les berges et relie par une nouvelle passerelle les communes de Saint-Denis et l'Île-Saint-Denis.
Le saviez-vous ?
Le Village olympique et paralympique a été inauguré le 29 février 2024, après 3 ans de travaux acharnés, et une crise de la Covid-19 ayant eu un impact lourd sur le coût des matériaux !
Le Centre aquatique olympique de Saint-Denis
On l’aura compris, la Seine-Saint-Denis sera aussi le théâtre de ces Jeux de Paris 2024. L’autre infrastructure des JO, cette fois sportive, est le nouveau Centre aquatique olympique, pensé lui aussi pour l’héritage, puisqu’il deviendra une zone d’activités multisports (piscines, tennis, paddle, etc.). Le lieu ouvrira ses portes au grand public dès 2025. Un vrai plus pour la jeunesse « dans un département ou un enfant sur deux entrant au collège ne sait pas nager ».
Les travaux de cet équipement sportif ont démarré en juillet 2021, pour un coût total de 147 millions d’euros. Le projet architectural bas carbone, entièrement conçu en matériaux biosourcés, se pare d’une belle charpente en ossature bois et d’un toit de 5 000 m2, couvert de panneaux photovoltaïques. L’aménagement intérieur fait la part belle aux matériaux recyclés. Pendant les Jeux, le Centre aquatique accueillera plusieurs disciplines : natation artistique, water-polo et plongeon.
Le saviez-vous ?
Après les Jeux, le Centre aquatique olympique deviendra un lieu d’entraînement pour les clubs sportifs de Paris et le siège du pôle France de plongeon. Le centre dispose du premier plongeoir de 10 mètres homologué. Avant cela, l’équipe de France de plongeon devait s’entraîner en Allemagne ou au Royaume-Uni.
L’Arena Porte de la Chapelle, à mi-chemin entre sport et culture
L’Arena Porte de la Chapelle, aussi appelée « Adidas Arena », est la seule infrastructure des JO 2024 dans Paris intra-muros. Son coût : 138 millions d’euros. Pour les Jeux, le nouveau lieu accueillera les disciplines de gymnastique rythmique, de badminton, de para-badminton et de para-taekwondo. Après les JO, l’enceinte sera un tout nouveau pôle culturel, pouvant accueillir des spectacles de 8 000 places et des événements sportifs. Le Paris Basketball y déposera également ses valises.
Encore une fois, l’équipement, qui aura nécessité deux ans de travaux, est un modèle d’éco-conception : « 80 % des surfaces du bâtiment seront végétalisées, dans une continuité végétale qui rafraîchira l’ensemble du site. Enrobé d’une façade d’aluminium recyclable, l’édifice sera en grande partie conçu au moyen de matériaux biosourcés, et principalement en bois », l’accessibilité universelle ayant été un autre point d’attention.
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