Logement : vers une pénurie de biens à louer ?

Karin Scherhag
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Vous aussi, vous avez du mal à trouver un logement à louer ? Normal, le stock de biens en locations fond comme neige au soleil.
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Interdiction de louer les logements énergivores, encadrement des loyers, hausses des taxes foncières… La part des logements à louer sur le marché immobilier français a atteint un niveau historiquement bas. Éclairage. 

Moins de 15% de locations en France

Que se passe-t-il sur le marché de la location ? Depuis la rentrée, l’offre de biens à louer est au plus bas. Sur les sites du Groupe SeLoger, moins de 15% des annonces immobilières françaises concernent des logements à louer. Et en Île-de-France, la part de biens à louer n’est guère plus élevée : - de 20%.  Un ratio qui se contracte depuis le début de la crise sanitaire. Dans certaines régions, le marché de la transaction étouffe littéralement celui de la location. En Bretagne, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Pays de la Loire, il faut compter désormais huit biens à vendre pour seulement… deux à louer.  La pénurie est telle que lorsqu’un bien est mis en location, il génère désormais près de 90 coups de fil de candidats intéressés, soit deux fois plus qu’en 2021. Car dans le même temps, la demande locative, elle, a explosé. 

Location : les petites surfaces sous tension

Si l’ensemble du marché locatif est confronté à la pénurie, certains biens sont plus impactés que d’autres. En location, ce sont les petites surfaces qui sont les plus recherchées. Hélas c’est aussi sur ce segment que l’offre s’est le plus tarie : - 12 %  sur un an pour les studios,  – 10 % pour les deux pièces.

Le saviez-vous ?

Sur le site de Meilleurs Agents, vous pouvez aussi trouver un logement à louer ! Toutes nos annonces de location sont par ici.
Plusieurs éléments expliquent ce phénomène. L’encadrement des loyers mis en place dans plusieurs grandes villes de France (Paris, Lille, Bordeaux, Montpellier, Lyon, Villeurbanne et les villes de Plaine Commune) et l’explosion des taxes foncières un peu partout sont une partie de l’explication. 

Près de 140 000 logements énergivores interdits à la location

Mais ce sont surtout les interdictions entourant la location des logements énergivores qui amplifient le phénomène. Effet pervers de la loi Climat et résilience, les propriétaires bailleurs qui ne souhaitent pas entreprendre de travaux (ou qui ne le peuvent pas) vendent leurs biens. Ou plus exactement, s’en débarrassent avant que les choses tournent mal. Ce qui entraîne automatiquement un afflux de logements à vendre, comme nous l’annoncions déjà au printemps dernier.  Le gel des loyers des passoires thermiques (biens classés F ou G) en vigueur depuis août a déjà poussé nombre de propriétaires locatifs à vendre. Dès le 1er janvier 2023, les pires passoires thermiques (qui consomment plus de 450 kWh par m² et par an) ne pourront simplement plus être louées. Du tout. Selon le gouvernement, près de 140 000 logements classés G sont concernés. Le reste des passoires thermiques classées G seront interdites à la location à partir du 1er janvier 2025. Puis viendront les F en 2028 et les E en 2034. Ce qui représenterait alors près d’un logement sur deux en île-de-France !

11 millions de familles françaises sont locataires

Si des campagnes de rénovation d’ampleur ne sont pas menées, la situation pourrait rapidement devenir catastrophique. Car selon l’Insee, 40% des ménages français sont locataires de leur résidence principale. Ce qui représente un peu plus de 11 millions de familles. Pour inciter davantage de propriétaires - y compris les plus modestes - à entreprendre des travaux de rénovation énergétique, le gouvernement a encore fait évoluer les aides Et vous, vous l'avez trouvé facilement votre logement ?
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