Nos factures d’électricité risquent d’être bien salées. Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, vient en effet d'annoncer une nouvelle hausse des tarifs de l'électricité de 8,6% à 9,8%, au 1er février.
La fin du bouclier tarifaire annoncée
Le 21 janvier, Bruno Le Maire a enclenché la disparition progressive du bouclier tarifaire. Le ministre de l’Économie et des Finances, chargé de l’énergie depuis janvier, a choisi le « 20 heures » de TF1 pour confirmer une « décision difficile mais nécessaire ». La hausse des tarifs de l'électricité pour les tarifs heures pleines / heures creuses.
Elle va toucher les ménages à des niveaux différents selon les contrats souscrits. Par exemple, un foyer qui se chauffe à l’électricité en maison individuelle verra sa facture alourdie de 18 euros. Tandis qu’un ménage qui a opté pour une autre façon de se chauffer, subira une augmentation de 5 euros.
La baisse du bouclier tarifaire : une décision fiscale
Qu'est-ce qui justifie cet écart ? En réalité, la majoration des tarifs n’est pas liée au prix de l’électricité. Il baisse ces derniers mois. Cette augmentation est le résultat d’un choix politique. Depuis 2021, le gouvernement limitait une taxe sur l’électricité -TICFE - à 1 euro le MWh- 0,5 pour les pros. Elle était à 32 euros avant la crise. Au 1er février, elle passera à 21 euros, comme l’autorise la loi des finances 2024.
Les petites entreprises sont concernées
Les petites entreprises seront aussi impactées, quoiqu’un peu moins. Selon le ministre de l’économie et des finances, la hausse sera comprise entre 6 et 8%.
Pourquoi mettre au fin au bouclier tarifaire ?
Pour payer les conséquences du « quoiqu’il en coûte ». En mettant en place ce bouclier, l’État s’est acquitté, selon Bercy, de 37% de la facture d'électricité des Français. Ce qui représente un manque à gagner de 9 milliards d'euros à l'année.
Une autre augmentation à suivre
Le retrait du bouclier est progressif. Une seconde augmentation aura lieu en février 2025. Sur l’année 2024 ce rattrapage devrait rapporter à l'État près de 6 milliards d'euros.
Une mesure difficile à encaisser
L’annonce de cette hausse a mobilisé les associations de consommateurs qui avaient demandé à Bruno Le Maire de ne pas la valider. Elles voulaient éviter aux plus modestes, dont le pouvoir d’achat a baissé, d’être encore davantage affaiblis. L’augmentation va au-delà de l'inflation prévue à 2,5% en 2024, selon France Info.
Rien n’y a fait. Lors de son interview, le ministre de l’Economie et des Finances a ainsi expliqué la nécessité de cette résolution. La hausse des prix va permettre à la France d’investir, de financer les énergies renouvelables ou encore le chèque énergie et « de pouvoir protéger les Français », dans l’hypothèse d’une nouvelle crise.
La hausse du prix de l’électricité devancée par celle du gaz
Depuis le 1er janvier, l’accise, un des impôts payés par les fournisseurs de gaz naturels à usage combustible, a presque doublé. Mais le ministre de l'Économie avait indiqué en septembre que cette hausse de taxe serait « sans impact sur le consommateur ». Le tarif normal de l'accise sur les gaz naturels , est passé à 16,37 euros le MWh contre 8,45 euros auparavant. Ce tarif correspond lui aussi au plafond prévu par la loi de finances de 2024.
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