Dans les stations balnéaires, les prix se stabilisent enfin

Ne nous y trompons pas : dans les stations balnéaires, les prix immobiliers sont toujours très impressionnants et certainement peu accessibles pour une grande partie des ménages français. Tous biens confondus, le marché du littoral atteint un prix moyen de 4 888 €/m², au 1^er juillet 2025. C’est bien plus que la moyenne nationale, qui s'affiche à 3 108 € du m². Ce sont les littoraux de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) et de l’Atlantique qui tirent les prix vers le haut, avec respectivement 5 980 €/m² et 5 380 €/m² (appartements et maisons confondus).

Toutefois, le marché du littoral change de dynamique et ralentit. Sur les deux dernières années, la baisse enregistrée est de -1,6 %, tous biens confondus. C’est un ajustement naturel, suite à la frénésie observée les années précédentes.

« La conjoncture actuelle, avec ses incertitudes macroéconomiques et sur l’évolution des taux, a non seulement créé beaucoup d’attentisme sur le marché traditionnel, mais a aussi freiné les ardeurs des acheteurs de résidences secondaires », détaille Imane Selmane, Économiste chez SeLoger.

Toutes les stations balnéaires ne montrent pas les mêmes courbes d’évolution. Les plus chères ont une tendance à la stabilisation. C’est le cas notamment des stations de la région PACA et de celles de la côte atlantique, avec des progressions timides de respectivement +0,6 % et +0,1 %, sur un an (tous biens confondus).

Les côtes bretonnes (4 078 €/m²), très appréciées pour la douceur de leur climat et leurs étés aux températures agréables, montrent des prix immobiliers qui n’évoluent que de +0,6 % sur un an (appartements et maisons confondus). Le prix moyen des côtes de la Manche (4 017 €/m²) progresse quant à lui de +1,3 % sur un an.

Si certains littoraux suivent la tendance globale, d’autres montrent en revanche des progressions notables. C’est le cas des stations balnéaires de la Corse, qui marquent une croissance de +8,6 % sur un an (tous biens confondus). Ce marché insulaire, caractéristique avec sa nature sauvage et préservée, reste toutefois plus accessible en matière de prix que celui de la région PACA (5 980 €/m²), avec un prix moyen au mètre carré de 4 244 €.

Enfin, certaines régions littorales voient leurs prix évoluer à la baisse, comme le marché côtier du Languedoc-Roussillon (3 799 €/m²), qui affiche pourtant les prix moyens les moins élevés du pays, avec une progression négative de -4,4 % sur un an. En y regardant de plus près, on observe encore l’hétérogénéité du marché du Languedoc, avec une hausse de +1,6 % pour un prix moyen de 5 634 €/m² pour la station de Palavas-les-Flots, non loin de Montpellier. Pour Collioure et La Grande-Motte, c’est la dégringolade, avec des baisses respectives de -6,2 % et de -7,2 % sur un an et des prix moyens au mètre carré de 4 934 € et 4 866 € (tous biens confondus).

Il semblerait que la petite commune de Ploéven, une station balnéaire des côtes bretonnes, remporte le prix de la station la moins chère de France, avec un prix moyen de 1 786 €/m². Les villes de Geffosses et Woignarue, qui bordent la Manche, proposent également des prix très accessibles de respectivement 2 029 €/m² et 2 048 €/m² (appartements et maisons confondus). 

Au niveau des stations balnéaires les plus onéreuses de France, on retrouve les stations coutumières du top du classement, avec Saint-Jean-Cap-Ferrat (17 754 €/m²), ville la plus chère de France, et Ramatuelle (15 805 €/m²), en région PACA. L’autre pépite, située quant à elle sur la côte atlantique, n’est autre que la station balnéaire de Lège-Cap-Ferret (15 652 €/m²), avec sa nature exceptionnelle, ses plages océanes et ses authentiques villages ostréicoles.