Troc immobilier : c'est quoi cette nouvelle tendance ?

Emmanuelle Lopez
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Le troc ne se limite pas aux accessoires de mode, aux meubles ou aux voitures. Il est possible d’échanger son logement entre propriétaires. C’est légal et économique. D’ailleurs, beaucoup s’y sont convertis : des plateformes se spécialisent même dans ces opérations pour les accompagner.

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couple regarde son ordinateur avec le sourire
Le troc immobilier n'est pas monnaie courante. Il n'y en a qu'une centaine par an. © Getty Images
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Le troc immobilier en quelques mots

Vous souhaitez une maison au vert, eux, un appartement dans une grande ville. Vous voulez un logement plus grand, eux en cherchent un plus petit. Voilà les prémices d’un troc immobilier.

Prenons l'exemple d'un couple de sexagénaires, propriétaire d'un 120 m2  et dont les enfants ont déménagé, et d'une famille qui habite un 80 m2. Pour les premiers, l'appartement est trop grand. Pour les seconds, il est trop petit. Les voilà qui peuvent échanger leur logement dans une démarche permis par la loi et encadrée par un notaire. Rien de compliqué.

Le troc immobilier, un système très avantageux

L'avantage de cette procédure, c'est qu'il n'y a qu’un seul acte notarié à faire réaliser et surtout pas de prêt relais à contracter. Si le prêt relais permet d'emprunter le montant nécessaire à l’achat d’un nouveau bien en attendant de récupérer l’argent de la vente de son ancien logement, parfois, la vente se fait attendre. Longtemps.

L'échange immobilier est avantageux mais pas gratuit. Vous décidez de switcher votre bien immobilier contre un autre de même valeur ? Vous payez les frais de mutation à hauteur de 5% (mais sur la valeur d’un seul bien), les frais de notaires et autres frais, que vous partagez avec l'autre acquéreur.

Si la valeur des biens n'est pas la même, celui qui acquiert le bien le plus cher verse une somme compensatoire, la soulte, à son ancien propriétaire. Et le calcul des frais est différent.

Pour un échange immobilier, il faut donc débourser : les frais de mutation et de notaire répartis toujours à 50/50 entre les deux parties. Et pour le débiteur s’ajoutent la soulte (imposée selon les droits de mutations classiques de 5,09%) et la taxe de publicité foncière (TPF).

L'échange immobilier, une pratique encadrée

On trouve des mentions de l'échange immobilier dans le Code civil, article 1702 : « L'échange est un contrat par lequel les parties se donnent respectivement une chose pour une autre. » Mais aussi dans le Code général des impôts, aux articles 684 et 1594D.

Une plateforme dédiée au troc immobilier

Pour Frédéric Marrocco et Ludovic Kopp, ce type de deal est la solution pour réinventer et débloquer le marché immobilier. Longtemps, ils ont  cogité « jusqu’à trouver l’astuce qui [leur] permettrait de redonner les clés du marché aux propriétaires. Elle était là, inscrite dans la loi, juste sous [leurs] yeux : l’échange immobilier. L’échange qui permet de décupler le pouvoir d’achat immobilier des français, sans faire augmenter les prix du marché ».

Le duo crée alors bea.immo, une plateforme dédiée au troc de biens immobiliers. Son fonctionnement est similaire à celui des sites de rencontre : on crée un profil, avec la description de son logement et son estimation. Celle-ci doit être juste pour que le système fonctionne correctement. Puis on indique ses critères de recherche. Enfin, on découvre les résidences qui matchent avec nos besoins. Si on trouve son bonheur, on like. Et si c’est réciproque, bingo ! Pour ce qui est du reste, Béa s’engage à suivre acheteur et vendeur des premières visites à la signature.

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