Attirant une nouvelle population d’actifs, les communes péri-urbaines voient leur prix augmenter de plus de 7% en moins d’un an. Elles retrouvent ainsi leur niveau d’avant 2008. On fait le point.
1. Un phénomène qui s’inscrit dans la durée
Déjà observé à la rentrée, l’attrait des zones rurales se confirme cet automne avec des prix en hausse de 7,4% depuis le début de l’année 2021. Avec la généralisation du télétravail, les Français peuvent assouvir leurs envies de verdure et d’espace. Dans le même temps, le prix des maisons augmente d’ailleurs deux fois plus vite que celui des appartements.
Si les zones rurales rassemblent quelque 28 000 communes en France métropolitaine, c’est dans les territoires péri-urbains que le phénomène prend le plus d’ampleur. Des communes « sous influence des grandes villes », remarque Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents. « Les communes avec de l’immobilier de plaisir - stations balnéaires et campagne - ne représentent pas plus de 10 à 15% des transactions. »
Une telle hausse des prix propulse les zones rurales à un niveau qu’elles n’avaient pas atteint depuis 2008 et la crise économique mondiale. « À ce moment-là, les banques arrêtent de prêter, les transactions immobilières chutent de 30% et les prix en France baissent en moyenne de 9%. Les communes rurales, alors moins attractives, sont les plus durement touchées », rappelle Thomas Lefebvre.
Le saviez-vous ?
Depuis le début de l’année 2021, les prix dans les grandes villes n’ont progressé que de 3,2%.
2. Une augmentation à relativiser
Sur le papier, une hausse des prix de 7% a de quoi décourager les acheteurs potentiels. Mais en y regardant de plus près, on se rassure. « Dans ces communes, les biens se vendent entre 1 000 et 1 500 euros le mètre carré. On parle donc de hausses de mensualités de l’ordre de 70 ou 100 euros », calcule le directeur scientifique de Meilleurs Agents. Évidemment, une telle augmentation n’aurait pas les mêmes conséquences à Paris où l’immobilier se négocie aujourd’hui à près de 10 400 euros le mètre carré !
3. Des taux d’emprunt plus favorables que jamais
On l’a dit, les prix dans les communes rurales ont enfin retrouvé leur niveau de 2008. La situation n’est cependant pas tout à fait comparable car emprunter n’a jamais coûté si peu cher qu’aujourd’hui. En moyenne, les taux de crédit immobilier en France plafonnent à 1% sur vingt ans. En 2008, il fallait plutôt compter sur des taux à 5%. Et forcément, cela fait toute la différence.
Grands espaces et tarifs plus abordables que dans les grandes villes, les communes rurales vont continuer d'attirer de nouveaux actifs. Et si c'était aussi le moment pour vous de vous mettre au vert ?
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