Le prêt à taux zéro, PTZ, est prolongé jusqu’en 2027. Et d’une bonne nouvelle ! Ses conditions d’obtention s’assouplissent, dès 2024, pour permettre à davantage de foyers d’accéder à la propriété. Et de deux. On vous dit en quoi consistent ces modifications et, surtout, si vous avez quelque chose à y gagner.
Pourquoi un nouveau prêt à taux zéro ?
Le prêt à taux zéro (PTZ), tel qu’il avait été imaginé en 2016, avait atteint ses limites. Il ne collait plus à la réalité économique des Français : évolution des revenus, exclusion des foyers les plus modestes et artificialisation des sols en zone détendue. Le PTZ avait donc besoin d’une bonne révision.
Le PTZ : un concept inchangé
Le PTZ ne s’embarque pas dans une révolution, non plus. Un certain nombre de choses ne bougent pas, à commencer par son principe. Vous ne payez pas d’intérêts sur une partie de son emprunt. Son obtention reste soumise à un plafond de revenus. En fonction du nombre de personnes composant le foyer, de la localisation du logement et de son genre, il sera plus ou moins élevé.
Le PTZ dans les grandes lignes
Dès 2024, pour bénéficier du prêt à taux zéro il faudra investir dans un logement neuf, en zone tendue, ou un logement ancien avec travaux, mais en zone C. Normalement. En revanche, vous pouvez tirer un trait sur les maisons neuves. Elles sont exclues du nouveau dispositif. La liste des communes en zone tendue a été revue et s’allonge. 209 communes devraient être considérées comme tendues et ainsi mieux aidées par l'État.
Ceux qui désirent acheter une maison neuve sont donc perdants. Alors, si tel est votre cas, n’attendez pas la nouvelle année pour faire la demande. Tentez votre chance dès maintenant.
Rendre le PTZ accessible à plus de foyers pour augmenter leur pouvoir d'achat
Pour tenir compte de l’inflation et de l’augmentation des salaires, les plafonds des deux premières tranches de revenus ont été repoussés. Davantage de ménages devraient pouvoir prétendre au PTZ.
Jusque-là, ce dernier couvrait les projets d’acquisition des ménages les plus modestes à hauteur de 40 %. En 2024, il ira jusqu’à 50%. Donc, pour une maison vendue à 160 000 €, le montant du prêt accordé pourrait grimper jusqu’à 80 000 €. « Cela représente une aide d’environ 10 000 € supplémentaires par ménage », souligne-t-on sur le site du ministère de l'Économie.
Cette augmentation permettrait éventuellement de réduire l’apport personnel demandé aux prétendants à l’acquisition. Ils pourraient ainsi élargir leur champ de recherches.
Enfin, les locataires de logement social qui souhaitent acheter leur domicile bénéficieront d’une aide de 20%, contre 10 % aujourd’hui.
Proposer le PTZ à une nouvelle classe sociale
Une quatrième tranche de revenus a été glissée dans la grille du nouveau PTZ. Des ménages aux ressources comprises dans une fourchette de 37 000 € à 49 000 € par an accèderont eux aussi au dispositif. Mais puisque leurs revenus sont plus confortables, “la quotité d’opération finançable est de 20 %. Cela devrait représenter une moyenne de 5 000 € d’aide”, apprend-on encore sur le site du gouvernement.
Une fois ces changements enclenchés, 29 millions de foyers fiscaux deviendront potentiellement éligibles au nouveau PTZ, contre 23 millions actuellement. Cela représente 73 % de la population contre 60%. “L’aide de l’État atteindra 5 000 € à 40 000 € par achat immobilier, permettant de ramener le taux d’intérêt moyen d’une opération de 4,4 % à 3 %. Ce sont plus de 800 M€ d’aides annuelles qui bénéficieront à 40 000 accédants à la propriété."
Comment faire sa demande de PTZ ?
En filant dans un établissement financier. Les plus connus ont tous signé une convention avec l’État. Néanmoins votre banquier pourrait préférer attendre le passage au nouveau PTZ pour vous l’accorder.
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