Faire ramoner sa cheminée c’est important et c’est même obligatoire, pour ne pas risquer un départ d’incendie ou une intoxication au monoxyde de carbone. Un entretien régulier assure également le bon fonctionnement de l'équipement. Aussi, propriétaire ou locataire, ne négligez pas son ramonage ! Vous vous exposeriez à de lourdes peines.
Le ramonage : un devoir qui se répète chaque année
Avec le temps, les suies et le goudron s’accumulent dans le conduit d’évacuation et l’encombrent. Cela peut empêcher la sortie des fumées toxiques dues à la combustion. Une obstruction peut générer un refoulement vers l’intérieur de l’habitation, voire un feu de cheminée. D’où l’obligation légale de faire ramoner sa cheminée. " Les conduits de fumée intérieurs ou extérieurs, utilisés pour l’évacuation des gaz de la combustion doivent être maintenus en bon état de fonctionnement et ramonés périodiquement (…). Ces opérations de ramonage doivent être exécutés par un maître ramoneur ", explique l’article 31 Règlement Sanitaire Départemental.
Le ramonage concerne les cheminées, inserts, poêles… puisqu’il s’applique à tous les conduits de fumée des appareils de chauffage qui fonctionnent au bois, avec des granulés, du charbon, du fioul ou encore du gaz. Il incombe à celui qui occupe le logement, qu’il soit propriétaire ou locataire.
À quelle fréquence faire ramoner sa cheminée ?
En principe, l’entretien des conduits de fumée doit être réalisé deux fois par an. Une fois durant la période de chauffe, mais aussi au printemps ou en été, avant le retour du froid et que les ramoneurs sont débordés.
Ce rythme peut varier d’une ville à l’autre : cette astreinte est établie au niveau des collectivités territoriales. Rapprochez-vous donc de votre mairie ou de votre préfecture pour ne pas passer à côté de vos obligations.
Qui peut ramoner une cheminée ?
Pour mener à bien l’opération, tournez-vous vers un pro inscrit au registre du commerce et enregistré auprès de l’Organisme professionnel de qualification et de classification du bâtiment -OPQCB -. Il vous remettra un certificat de ramonage, preuve du bon entretien de l’équipement. Si un incendie causait des dégâts, la compagnie d’assurances demanderait ce document, très probablement.
À quoi je m’expose si je ne fais pas ramoner ma cheminée ?
Un belle amende… jusqu’à 450 euros. Par ailleurs, en cas de sinistre, l’assurance pourrait réduire ou encore refuser votre indemnisation. Et si un incident faisait des victimes - ce serait le pire des cas - des poursuites pourraient être engagées contre vous.
Faire ramoner les conduits de fumée combien ça coûte ?
Entre 40 et 80 euros, selon le professionnel et le type d’installation de chauffage dont vous disposez.
Pour une cheminée ou un insert : le ramoneur enlève la suie de la paroi du conduit de cheminée. On parle de ramonage mécanique.
En complément vous pouvez faire brûler des bûches de ramonage. Il s’agit d’un ramonage chimique.
Les grilles de ventilation de l'insert doivent rester propres et son ventilateur révisé.
Pour un poêle à bois ou à granulés, le spécialiste procède à un ramonage simple - il se limite au conduit - ou à un nettoyage complet, c'est-à-dire de tout l’appareil.
Pour la chaudière : le professionnel nettoie le corps de chauffe, ainsi que l’extracteur, la veilleuse et le brûleur. Il contrôle les réglages, la combustion et les fumées émises.
Comment éviter une intoxication au monoxyde de carbone
La vérification et le nettoyage de votre système de chauffage joue un rôle préventif. Veillez aussi à bien aérer votre logement et à ne pas boucher les prises d'air extérieur. Enfin, vous pouvez installer un détecteur de monoxyde de carbone. Vous en trouverez facilement dans les enseignes de bricolage.
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