Rien à voir avec le condiment vert qui accompagne vos makis... Le wabi sabi est un art de vivre, qui transcende les fêlures. C'est aussi une invitation à se retrouver, sans chichis, et à savourer chaque instant. Voilà qui vous intéresse ? Nous vous résumons les grands principes de cette philosophie zen et vous expliquons comment l'appliquer à votre intérieur.
Le wabi sabi, une ode au charme imparfait
L’auteur Andrew Juniper définit le wabi sabi comme « une appréciation intuitive de la beauté éphémère dans le monde physique, qui reflète le flux irréversible de la vie dans le monde spirituel ». C’est un concept esthétique dérivé des principes bouddhistes et taoïstes. On trouve d’un côté le wabi, qui prône la simplicité, la solitude, la nature. Il est lié à la cérémonie du thé, notamment au service utilisé. De l’autre, le sabi célèbre la patine du temps sur les objets, ce vieillissement qui fait naître une nouvelle beauté. C’est poétique, mais cela peut-être difficile à saisir pour un esprit occidental.
Plus qu’une tendance, le wabi sabi est un état d’esprit
Le wabi sabi est inhérent à la culture nippone. Il rassemble pêle-mêle les notions de beau, de matériaux nobles et d’authenticité des choses et des sentiments, et encourage à vivre en symbiose avec la nature.
Savoir accueillir chaque moment avec ses surprises est primordial, mais pour y parvenir, il faut être à même de se concentrer sur l’essentiel. Il faut donc avoir été capable de se délester de tous ces objets qui nous encombrent, et éventuellement des êtres qui nous parasitent.
Voilà la clé, si l’on veut se focaliser sur ce/ceux qui comptent, et s’épanouir. Ce n'est peut-être pas le printemps, mais l'heure est venue de faire le grand ménage !
Le wabi sabi en déco
Place aux matériaux naturels qui vivent, comme la faïence ou le bois. Tout comme nous, ils connaissent les effets du temps qui file. Ici, on apprend à les apprécier, et plus encore lorsqu’ils ne sont plus neufs et parfaits. À vrai dire, on les aime bruts. Enfin, on privilégie les formes organiques et irrégulières.
Les teintes utilisées restent orientées « nature », avec du crème, du sable et du taupe, mais on peut aussi ajouter du vert amande, un jaune délicat ou un bleu tendre. En revanche, il est recommandé de se passer des couleurs vives et sombres, et surtout des oppositions fortes comme le noir et le blanc.
Sublimer les imperfections
Vous venez de faire tomber la tasse de votre tatie chérie ? Rassemblez les morceaux, procurez-vous de la colle époxy, un peu de poudre d’or, et c’est parti pour une séance Kitsungi. Le wabi sabi est au coeur de cette technique japonaise. Grâce à elle, la porcelaine ébréchée, fendue ou cassée se voit tout à coup sublimée.
Le principe est applicable à une multitude d’univers. Regardez, il vous suffit d’un peu de fil et d’une aiguille pour rapiécer cette nappe trouée. Et quand on y pense, c'est un peu ce que faisait votre grand-maman lorsqu'elle cousait des coudières à vos chandails.
Longue vie à vos appareils et à vos relations
Dans son ouvrage « Le livre du wabi sabi », Julie Pointer Adams suggère de lutter contre l’obsolescence programmée de nos appareils, comme de nos relations. Il est donc vivement conseillé de privilégier la qualité des matériaux et des sentiments.
Lorsque votre aspirateur cessera de fonctionner, pensez, par exemple, à le faire réparer. Moyennant quelques dizaines d’euros, il pourra reprendre du service. Une grosse dépense évitée, c'est tout autant d'épargné !
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