La construction d’une piscine débute par une phase de réflexion. Quel type de piscine souhaitez-vous ? De quelle taille et de quelle forme l’imaginez-vous ? De quels accessoires de confort souhaitez-vous l'équiper ? Où aimeriez-vous l’installer ? La piscine enterrée reste plus robuste et plus esthétique qu’une piscine semi-enterrée ou hors sol. Arnaud Aragon de la société Piscines Sérénité détaille pour vous tout le processus de sa réalisation.
Bien observer la loi au sujet de la construction d'une piscine
Pour construire une piscine enterrée ou semi-enterrée, il y a quelques précautions à prendre : « La déclaration préalable de travaux – DT – à la mairie pour une piscine de 10 à 100 m² est nécessaire. Au-delà, c’est un permis de construire qu’il faut obtenir. Lorsque le bassin fait moins de 10 m², la DT n’est pas nécessaire », commence le pisciniste. Et tout le monde doit se plier aux règles d’urbanisme. Si vous vivez dans une zone classée Bâtiments de France, vous devrez choisir des matériaux ou couleurs bien spécifiques.
« En parallèle, il est important de s’assurer qu’il n’y a pas de réseaux souterrains – gaz, électricité –, même si tout réseau peut être dévié. Aussi, la DT s’accompagne parfois obligatoirement d’une déclaration d'intention de commencement de travaux – DICT – », rappelle le spécialiste.
Par ailleurs, la nature du terrain peut impacter le choix du matériau de construction. Par exemple, un sol argileux – comprenez peu stable – est très contraignant. « Malgré tout, des matériaux ont été imaginés par des marques comme Mondial Piscine pour s’implanter partout », souligne Arnaud Aragon.
Aussi, « lorsqu’ils ont une piscine enterrée, les propriétaires doivent aménager des dispositifs normés de sécurité pour la prévoyance de la noyade », poursuit l’expert. « Il faut a minima une alarme, mais selon le budget, on peut préférer des couvertures rigides, des barrières, des abris en polycarbonate. Il existe des solutions automatisées, comme la terrasse amovible. La fourchette tarifaire est large : de 500 à plus de 30 000 euros. »
La construction d'une piscine n’est pas une mince affaire et il est important de se faire accompagner par un pro dès la phase de devis et d’étude. Les marques proposent souvent des formules aux clients, qui leur permettent de se charger seuls de la réalisation de la piscine, de demander un kit et déléguer certaines tâches plus complexes ou s’assurer qu’elles ont été correctement exécutées par des experts, ou encore de leur confier le travail de A à Z.
À noter :
Lorsque vous déposez une DT, attendez 1 mois et 1 jour pour obtenir l’accord de la mairie, ou 2 fois plus de temps, si vous êtes dans une aire classée Bâtiments de France. Ensuite, il vous faudra à nouveau patienter 2 mois pour débuter le chantier.
Quels équipements de confort pour ma piscine ?
Il est important de ne rien laisser au hasard et de définir son projet en amont. « Voulez-vous que le traitement de l’eau soit automatisé ? Souhaitez-vous de la balnéo, pouvoir pratiquer la nage à contre-courant ? La piscine avec gestion domotique connaît un grand succès. Et l’économie d’eau est un vrai sujet. Nous travaillons avec des piscines en circuit fermé sans lavage, rinçage et perte d’eau », précise le pro.
Trouver le bon emplacement pour sa piscine
« Par exemple, Il faut respecter des distances entre la ligne séparatrice de la fin de la propriété et la piscine. Dans certaines communes ce sera 3 m, parfois plus. Certaines communes n’imposent rien, mais c’est très rare », continue M. Aragon. À cela s'ajoutent des contraintes liées à l’exposition du soleil, par exemple. Si vous voulez avoir du soleil toute la journée, mieux vaut qu’elle soit orientée sud : l’eau commencera alors à chauffer dès le matin. Sud-est, elle ne sera ensoleillée que le matin, sud-ouest, ce sera l’après-midi. Tenez compte de sa proximité avec les arbres, pensez à la chute des feuilles !
Les grandes étapes de la construction de la piscine
On commence par le terrassement. C’est le trou de la piscine, avec l’assise de fondation, le montage, le ferraillage et le drainage vers le puits de décompression. Il permet d'évacuer les eaux souterraines d'infiltration. Puis, on coule le béton. Ça représente 7 à 10 jours de gros travaux. « Mieux vaut avoir un béton contrôlé, même s’il est possible de le faire soi-même car, à ce moment, il n’y a pas de garantie décennale. Pour "l’enveloppe béton", prévoyez entre 150 à 200 € du ㎥, mais sachez que le prix du béton varie : il n’est pas le même à Paris, Lyon ou encore Bordeaux », prévient le piscinier.
La piscine en béton reste ce qui se fait le plus souvent. D’autres structures peuvent être installées, comme le bois ou une coque préfabriquée sur un lit de gravier.
Ensuite, il faut placer un système de filtration pour s’assurer de la propreté et de la qualité de l’eau. Là encore, vous avez le choix entre plusieurs méthodes de traitement : chlore, sel, UV...
À l'étape suivante, on remblaie, c’est-à-dire que l’on bouche les trous et on comble les abords du bassin avec de la terre, retirée lors du terrassement. Ce peut être aussi des graviers.
Enfin, vient la pose du liner, avec la mise en eau du bassin. Le revêtement peut être différent : carrelage, membrane armée… De nouveaux revêtements sortent chaque année, comme les membranes armées 3D imitation pierre. Comptez 40 à 80 € du m². On peut ajouter sur certains revêtements des enduits de finition, mais le liner représente le meilleur rapport qualité/prix.
Pour finir, on s’occupe des margelles, de la plage ainsi que des éventuels éléments de protection choisis. Allez, vous pouvez enfiler votre maillot !
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