En ce début d’année 2024, on prend tous des résolutions. Quelles sont celles des pros de l’immobilier, confrontés à un marché changeant ? C’est ce qu’on a voulu savoir. Premier à se prêter volontiers à l’exercice : Xavier Bardeau, directeur ERA Immobilier des agences Mathis et Malteries à Strasbourg. Avec lui, on a parlé réseaux sociaux, mandats et recrutements.
- Quelles sont vos résolutions professionnelles pour cette année 2024 ?
Xavier Bardeau : Avec les équipes, on a fait un gros bilan de l’année 2023 et des points d’amélioration qu’on pouvait apporter. J’en retiens plusieurs grandes résolutions pour 2024.
La première, c’est de montrer plus de biens à nos clients afin de cibler au mieux leurs critères. En moyenne, on leur fait visiter deux biens. idéalement, il en faudrait trois. Ce troisième logement nous permettrait soit de les conforter dans leur choix antérieur, soit de proposer un bien qui corresponde davantage à leurs attentes.
La deuxième résolution, ce serait d’être plus présent sur les réseaux sociaux et surtout différemment. En publiant des contenus moins institutionnels, en mettant davantage en avant nos négociateurs pour désacraliser l’accès au métier, que ce soit pour les clients ou pour de futurs collaborateurs.
Les métiers de l’immobilier reposent majoritairement sur les rapports humains et c’est ce qu’on voudrait montrer au travers des réseaux qu’on utilise déjà : Facebook, LinkedIn, Instagram et YouTube.
Nos autres résolutions ? Continuer à obtenir des recommandations clients, des avis Google et des avis MeilleursAgents ; Participer à plus d’événements du secteur immobilier pour élargir notre réseau ; Et enfin, investir toujours plus de temps dans la formation de l’équipe et dans le développement des compétences de chacun en matière de négociation.
- Ça fait une sacrée quantité de résolutions ! Arrêtons-nous un instant sur la première d’entre elles : montrer plus de biens à vos clients nécessite de repenser complètement votre façon de travailler ?
X.B. : En effet puisque ça demande de rentrer plus de mandats pour avoir un catalogue plus étoffé. Ça remet donc en question la façon de travailler de chacun, ça nécessite aussi d’être plus attentif à la demande des acheteurs et peut-être même de se spécialiser sur une typologie de biens. Un collaborateur pour les T3, un autre pour les T2, par exemple. Mais ça veut aussi dire passer plus de temps à la veille immobilière, faire plus d’inter-cabinet, établir des relations solides avec d'autres professionnels de l'immobilier pour favoriser la collaboration.
- On sort maintenant la baguette magique. Que peut-on vous souhaiter pour cette année 2024 : l’assouplissement des conditions de crédit, des acheteurs moins frileux, des vendeurs prêts à faire des concessions sur les prix, le retour des investisseurs…
X.B. : Que la profession soit réellement reconnue, que le public continue à croire dans le travail des agences. La part des particuliers qui nous font confiance augmente chaque année et il faut que ça continue. J’ai un deuxième souhait : des recrutements plus simples. On reçoit beaucoup de demandes d’alternance, mais pas assez de collaborateurs. Post-Covid, on a reçu énormément de candidatures de personnes qui avaient pris le temps de réfléchir à ce qu’elles voulaient faire. Mais actuellement, les gens se disent que ce n’est pas forcément une bonne période pour faire carrière dans l’immobilier. Or des transactions, il y en aura toujours...
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)