La pollution sonore touche 9,7 millions d’habitants du Grand Paris

Emmanuelle Lopez
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Vous voulez changer d’air ? Quittez le Grand Paris ! Dans une étude croisée, les observatoires Airparif et Bruitparif ont constaté que près de 80 % de la population d’Île-de-France seraient exposés à des niveaux de pollutions atmosphérique et sonore bien au-delà des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Résumé.

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rue de Paris avec vue sur la tour Eiffel
Les organismes Bruitparif et Airparif ont dévoilé leur cartographie de l'exposition simultanée des habitants d'Île-de-France aux pollutions sonore et atmosphérique. © Getty Images
Sommaire

La pollution en Île-de-France

Les observatoires Airparif, en charge de la surveillance de la qualité de l'air, et Bruitparif, son équivalent pour la pollution sonore, ont concentré leurs recherches en Île-de-France, région la plus peuplée de France. Et à 4 mains, ils ont dessiné une cartographie des pollutions de l’air et des sons. Résultat : 86 % des personnes seraient en situation d’exposition « très dégradée », du fait du bruit lié aux transports, de la pollution de l’air ou bien des deux.

Toujours d’après leurs statistiques, 850 000 personnes sont même exposées à des niveaux de pollutions sonore et atmosphérique qui dépassent les valeurs réglementaires, préconisées par l'OMS. D’ailleurs, dans ces mêmes zones, la pollution au dioxyde d'azote est 4 fois plus élevée que les recommandations de l'OMS. Rien que ça...

Les grands axes routiers et les aéroports sources de pollution

Au total, ce sont 487 communes, soit 38 % de la région, qui sont simultanément exposées à ces deux types de pollution. Parmi celles qui en pâtissent le plus : Paris, les collectivités proches du boulevard périphérique et des grands axes routiers, ainsi que les localités qui touchent les aéroports Charles-de-Gaulle et Orly.

L’étude souligne également que certaines zones ne sont impactées que par une seule de ces pollutions. C’est notamment le cas des communes traversées par les voies ferrées, dans la moitié sud de la région Île-de-France, comme celles qui subissent le vacarme causé par les décollages et atterrissages des aéroports internationaux. Elles sont moins victimes de la dégradation de l'air.

Des communes sont-elles épargnées par ces pollutions ?

Oui, heureusement ! 316 communes25 % de la région, sont « relativement » épargnées par ces pollutions. « Il s’agit pour la plupart de communes situées au sein des départements de la grande couronne et qui ne sont pas concernées par des survols d’aéronefs à moins de 2000 mètres d’altitude », précise l’étude.

Les effets de ces pollutions sur notre santé

La pollution sonore dépasse la gêne éprouvée par les riverains jour et nuit, donc durant leur sommeil. Le bruit à outrance altère la capacité d'apprentissage. Il augmente, par ailleurs, la possibilité de développer des maladies cardiovasculaires ou du diabète.

Tout comme la pollution de l’air, qui pourrait en plus provoquer des maladies respiratoires et le cancer du poumon. Selon l'Observatoire régional de santé (ORS) et Airparif, la pollution de l'air entraînerait 7 900 décès prématurés par an, en Île-de-France.

Attention à la pollution intérieure

Ne croyez pas qu'en vous barricadant chez vous, vous serez à l'abri de la pollution de l'air. « Les effets combinés de la pollution de l'air extérieur et de la pollution de l'air intérieur des habitations sont associés à 6,7 millions de décès prématurés chaque année », stipule un article de l'OMS.

Les produits ménagers, la peinture, l'humidité, les appareils à combustion, l'humidité, entre autres, contaminent l'air que vous respirez chez vous. Il est donc important de bien aérer - au moins 10 min par jour, de privilégier des produits d'entretien plus verts et délaisser certaines mauvaises habitudes : tabagisme, bougies...

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