Le 22 avril prochain, c’est le Earth Day, la journée consacrée à l’activisme environnemental face au réchauffement climatique. Réduire ses émissions de gaz à effet de serre, réduire sa consommation, ses déchets… on le fait déjà. Et pourquoi pas réduire aussi ses m2 ? Studette, chambre de service : le micro-logement a tout d’un grand.
Micro-logement : moins mais mieux
- C’est quoi un micro logement ?
En France, on appelle micro-logement un logement dont la surface au sol est inférieure à 14 m2. Attention soyons précis. On parle de micro-logement, pas de capsule dortoir comme il en existe en Chine et au Japon.
- Des normes à respecter
Afin d’éviter les abus, le décret du 30 janvier 2002 encadre les micro-logements. Pour être considéré comme vivable, leur surface doit être d’au moins 9 m2 avec une hauteur sous plafond de 2,20 m, le tout dans un volume de 20 m3.
Et ce n’est pas parce que c’est petit qu’on fait l’impasse sur le confort ! Chauffage, alimentation en eau potable, installation sanitaire et réseau électrique sont indispensables.
- Sa petite surface : un atout de taille
Certains diront qu’il est microscopique, mais son optimisation jusque dans les moindres recoins n’a rien à envier aux plus grands que lui. Faire le choix d’un micro-logement permet aussi de vivre dans un quartier qui aurait été inabordable pour un appartement standard. Un calcul qui peut se révéler être un très bon choix !
Qui sont ceux qui ont déjà franchi le pas ?
- Des étudiants
Quand on pense aux micro-logements, on imagine tout de suite des étudiants y habiter. Bingo. Ce sont eux qui vivent majoritairement dans ces petites surfaces. Eh oui, ils déménagent souvent et ont besoin d’être dans des grandes villes où les logements sont souvent inabordables pour leurs ressources.
- Des jeunes actifs
Commencer à travailler rime souvent avec moyens limités. Et souvent avec grande ville où se situent la majorité des premiers jobs. Mais comment vivre dans une grande ville avec peu de finances ? Dans un micro-logement évidemment !
- Des activistes
Oui, il est possible de faire le choix de vivre avec moins. De diminuer le volume de ce que nous possédons et d’être heureux, peut-être même plus qu’avant. C’est l’état d’esprit de ceux qui choisissent le micro-logement comme philosophie de vie.
Vivre en micro-logement : une démarche engagée
- Impact environnemental
Entre la construction et les opérations relatives à l’exploitation, saviez-vous que l’environnement bâti contribue à l’heure actuelle à près de 40% des émissions mondiales de CO2 ? Face au réchauffement climatique, il va devenir urgent de prendre en compte l’habitat et l’architecture afin de préserver la planète pour les prochaines décennies. Le micro-logement est une bonne réponse à cet état de fait.
- Réduire la construction, réduire les surfaces
Qui dit moins de construction dit moins de dépenses énergétiques. Et justement : l’impact environnemental d’un micro-logement est moindre. Logique : il nécessite moins de matériaux et produit moins de déchets de construction. Ajoutez à cela une consommation d’énergie réduite pour le chauffer. Vous obtenez à nouveau un bon point pour le micro-logement en termes de préservation de l’environnement.
- Réduire la surface, maximiser la qualité
Là encore, la logique est implacable. La construction d’un micro-logement est souvent moins coûteuse donc vous pouvez vous faire plaisir en choisissant des matériaux de grande qualité. Qui vont durer. Et la boucle est bouclée.
Investir dans le micro-logement : bonne ou mauvaise idée ?
Jusqu’en 2019, si vous étiez propriétaire d’un logement ayant une surface habitable au sol inférieure ou égale à 14 m2, vous deviez vous acquitter d’une taxe annuelle en cas de loyer élevé. Bonne nouvelle, cette taxe est aujourd’hui supprimée.
Toutefois, avant d’investir :
- Choisissez un bon emplacement : privilégiez les grandes villes et les quartiers bien desservis par les transports en commun
- Ne foncez pas tête baissée. Ne vous jetez pas sur le premier micro-logement venu mais évaluez d’abord le rendement brut que vous pourriez avoir grâce au loyer.
- Prévoyez des travaux. La plupart du temps, il est primordial d’effectuer des travaux pour garantir la rentabilité du micro-logement sur le long terme. Attention, il s’agit souvent de gros travaux (plomberie, électricité, revêtements de sol…) à prévoir dans votre budget en amont.
- Pensez à bien vous assurer. Pour faire face aux mauvaises surprises (impayés, dégradation…) lors de la location.
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