Découvrez les témoignages de Marie et Géraldine qui ont quitté Paris pour s'installer, en famille, à la campagne.
Image
Sommaire
La pandémie de Covid-19 et les confinements ont convaincu de nombreux citadins de se mettre au vert. Entre lassitude et désillusion, pourquoi les grandes villes ne font-elles plus autant rêver ? La vie à la campagne est-elle vraiment idyllique ? Marie Courroy, fondatrice de Modetrotter, et Géraldine Dormoy, journaliste et coach Instagram, ont franchi le pas. Elles partagent avec nous leur expérience.
Les Français sont de plus en plus nombreux à déménager des métropoles pour s’installer dans des cités plus petites ou dans des villages. En juin 2020, selon un sondage OpinionWay, près d’un citoyen sur trois se disait prêt à quitter la vie urbaine pour rejoindre la campagne. 59% des Français affirmaient alors ressentir le besoin de se reconnecter à la nature.
Un sentiment partagé par Marie Courroy, fondatrice de la marque Modetrotter, qui a décidé de bousculer son quotidien. Loin de tout. À tout juste 40 ans, cette maman de deux enfants a quitté Paris en janvier 2020 après l’acquisition d’une maison à la campagne, à 55 minutes en train de la capitale. « Je n’avais pas encore rencontré Edouard (son compagnon, ndlr) quand j’ai acheté la maison. J’étais donc prête à partir vivre à la campagne toute seule. Ça m’est venu d’un coup, comme une illumination », confie Marie.
« Un besoin d’espace et une vie moins chère »
La cheffe d’entreprise évoque une série de déclics dus à certains aspects pesants de la vie parisienne. « Je n’en avais pas marre de Paris, mais marre de ne pas avoir d’espace. Je n’en pouvais plus des dîners au restaurant car personne n’avait d’assez grands appartements pour faire une tablée de vingt personnes. Je voulais donc, pour le même prix qu’un couloir parisien, m’acheter une maison avec un jardin et pouvoir recevoir mes amis le week-end. Et puis mon crédit immobilier est deux à trois fois moins cher que si j’avais acheté à Paris », déclare celle qui avoue n’avoir jamais vécu aussi confortablement qu'à la campagne : « Désormais, au lieu de dîner dehors, mon argent sert à financer nos voyages, à nous créer des souvenirs. »Géraldine Dormoy a elle aussi opéré un virage à 180 degrés, pour les mêmes raisons que Marie. Journaliste et coach Instagram, la quadragénaire a vendu, en juillet 2021, son appartement en région parisienne pour vivre au cœur de la Drôme avec son époux et leur fils de 10 ans. « Le Covid a été le déclic. Quand mes parents ont mis en vente leur appartement pour s’installer à Montélimar (où vivait déjà sa sœur, ndlr), on les a vite suivis. Je dois avouer que partir dans une ville où l’on a déjà des attaches, avec des personnes familières sur place, nous a beaucoup aidés à nous lancer », explique-t-elle. Selon Géraldine, « il y a énormément d’avantages de ne plus vivre à Paris. »
Après avoir fini de restaurer sa nouvelle maison, la petite famille a rapidement trouvé ses marques. « Passer d’un appartement de 65 m2 pour trois à une maison de 160 m2 avec un jardin, ça change énormément de choses. Finalement, on découvre qu’on n’avait pas beaucoup d’espace avant et ça a un impact sur l’imaginaire et l’équilibre psychologique. Avoir plus d’espace déploie la personnalité », lâche Géraldine, admettant tout de même que quitter les grandes villes soulève la question des transports : « On doit être motorisé. Même si on a des préoccupations écologiques, on passe beaucoup de temps en voiture pour emmener notre fils à l’école ou aller faire des courses. »
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)