Tourisme : la taxe de séjour en Île-de-France pourrait tripler en 2024
La taxe de séjour en Île-de-France pourrait tripler en 2024. Mais pour quoi ? Pour financer les transports en commun de la région. L’info fait trembler les spécialistes du tourisme.
Une taxe additionnelle à la taxe de séjour
L’entrevue a eu lieu le 26 septembre 2023. Valérie Pécresse, présidente d'Île-de-France Mobilités, et Clément Beaune, ministre délégué aux Transports, se sont mis d’accord. Il s’agit d’assurer "la stabilité et la sérénité du financement" d'Île-de-France Mobilités sur la période 2024-2031. Et cette taxe pourrait atteindre des sommets.
La mesure prévoit en effet "la création, au 1er janvier 2024, d'une taxe additionnelle à la taxe de séjour (...) perçue dans la région Île-de-France et affectée à Île-de-France Mobilités, avec un taux plafond de 200 %", soit possiblement trois fois plus.
Une taxe de séjour jusqu'à 15 euros/nuit
Les touristes vont êtres contents ! Ils paieront - beaucoup - plus cher leur escapade. Ainsi, dans un hôtel deux étoiles, elle passerait de 1,13 euro par adulte et par nuit à 3,38 euros. Elle augmenterait ainsi pour atteindre les 15 euros dans un palace. Et c’est sans compter l’envolée du prix des nuitées prévue dans les lieux accueillant les épreuves des JO, du 24 juillet au 11 août 2024. Les visiteurs peuvent d'ores et déjà économiser.
L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) s’est associée au Groupement national des chaînes hôtelières (GNC) pour rebondir presque aussitôt, dans un communiqué. "Avec 200 % d’augmentation de la taxe de séjour prévue en 2024, Paris et la région Île-de-France décrochent déjà la médaille d’or de la fiscalité !"
La taxe de séjour la plus lourde d'Europe
"Si cette annonce devait se concrétiser dans le projet de loi de finances 2024, Paris deviendrait de loin la capitale la plus lourdement taxée en Europe devant Rome, Bruxelles, Berlin, Athènes, Madrid et Londres", continuent les deux organisations.
Passés les JO, les hôteliers craignent pour la compétitivité de Paris face aux autres capitales européennes. "Ce sont des éléments supplémentaires (…) qui, à un moment, peuvent peser en effet dans le choix de la destination", insiste Jean-Virgile Crance, président de la confédération des acteurs du tourisme.
La mesure doit encore être adoptée par les députés lors du vote de projet de loi de finance dans les jours qui viennent.
Pour financer les transports, il n'y a pas que la taxe de séjour...
Cet accord ne met pas seulement les touristes à contribution. Usagers, entreprises et collectivités locales franciliennes devront mettre la main au porte-monnaie. Plusieurs pistes ont été évoquées, entre autres, la hausse du prix du passe Navigo à 86,30 euros. Au 1er janvier 2023, le forfait mensuel a déjà bondi de 75,20 euros à 84,10 euros. IDFM estime qu’un euro d'augmentation représente 30 millions d'euros de recette de fonctionnement supplémentaire. Autre idée : revoir la taxe payée par les entreprises de plus de onze salariés. Celle-ci n'avait pas été majorée en 2023.
Voilà, voilà. Sur ce, nous vous souhaitons une bonne journée.
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