Portés par des conditions d’emprunt favorables et des taux contenus, les secundo-accédants concrétisent à nouveau leurs projets immobiliers. Ces acheteurs expérimentés, souvent dotés d’un apport conséquent issu de la revente, restent néanmoins soumis à des contraintes, comme des durées d’emprunt plus courtes et l’impact de la baisse des prix dans les grandes villes.
Les taux immobiliers restent contenus en décembre
Cette fin d’année 2025 montre des conditions d’emprunt plutôt favorables aux porteurs de projets immobiliers, avec un taux d’intérêt moyen qui se maintient autour de 3,12 % sur le mois de novembre, selon les données de l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Pour le courtier en prêt Empruntis, les meilleurs profils peuvent même obtenir un taux à 3 % sur 20 ans, au 1er décembre 2025. Un scénario plus favorable que celui anticipé par les observateurs, qui tablaient, courant septembre, sur un taux à 3,5 % pour les étrennes !
Ces perspectives ne tendent pas à refroidir les secundo-accédants, alors même qu’ils ne bénéficient pas des aides de l’État de type PTZ (prêt à taux zéro). Ils disposent d’autres atouts pour mener à bien leurs projets d’acquisition :
- une première expérience de l’achat immobilier qui leur confère plus de sérénité ;
- des revenus en augmentation, autour de 6 000 euros mensuels, selon Empruntis ;
- une plus grande solidité financière et une majorité des achats immobiliers effectuée en couple (74,5 %) ;
- un apport plus conséquent, issu de la revente de leur premier logement.
Les secundo-accédants n’ont pas dit leur dernier mot
Dans le contexte de reprise du marché immobilier, les secundo-accédants souhaitant acheter un nouveau logement tout en revendant le précédent reviennent en force sur le marché. Selon la Banque de France, ils représenteraient aujourd’hui un acheteur de résidence principale sur deux. Et c’est un bon indicateur, car sans secundo-accédants pour revendre leurs logements, pas de primo-accédants !
Malgré le retour constaté des candidats à la secundo-accession (+59 % au premier trimestre 2025, par rapport au premier trimestre 2024, selon Empruntis), ces emprunteurs font face à quelques contraintes, et non des moindres.
Tout d’abord, ils empruntent le plus souvent avec des durées de prêt moins longues, entraînant mécaniquement des mensualités plus élevées. En effet, les secundo-accédants ont en moyenne 40 ans lorsqu’ils se lancent dans un nouveau projet immobilier. Ils sont donc plus réticents à s’engager sur 25 ans et privilégient des durées de 20 ans, afin de faire coïncider la fin du prêt avec l’âge de départ à la retraite, période durant laquelle le niveau de vie baisse généralement.
D’autre part, la baisse des prix immobiliers dans les grandes villes est venue rogner sur le prix de revente, comparativement au prix d’achat initial, dans certains cas.
Malgré tout, ces profils chevronnés disposent souvent d’un apport élevé grâce à la revente de leur premier bien immobilier. De plus, du fait de leur âge, certains sont davantage concernés par les transferts de patrimoine, notamment via l’héritage.
Le prêt relais pour acheter et vendre
L’augmentation du recours au prêt relais témoigne également du retour des secundo-accédants, ce montage étant souvent privilégié pour vendre et acheter simultanément. Toujours selon Empruntis, en 2025, environ 37 % des secundo-accédants auraient recours au prêt relais pour acquérir le bien de leurs rêves, souvent une maison dans l’ancien, soit une hausse de deux points par rapport à 2023.
Cette solution permet aux emprunteurs d’acheter un nouveau bien, la banque pouvant leur accorder une avance de l’ordre de 70 %, voire davantage, pour financer l’acquisition. Il convient toutefois de prendre en compte un taux d’intérêt généralement plus élevé, autour de 3,50 % pour un crédit sur 24 mois.
D’autres solutions existent néanmoins, comme le prêt achat-revente ou la synchronisation précise des opérations de vente et d’achat, afin de bénéficier des meilleurs taux disponibles sur le marché.
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