Investir dans des pieds de vigne n’est plus réservé à quelques rares privilégiés. Grâce aux groupements fonciers viticoles, les petits épargnants peuvent à leur tour goûter aux plaisirs des domaines viticoles. Et réaliser des plus-values énormes en misant sur des appellations dont la cote ne cesse de grimper. Mais ce placement peut s’avérer aussi risqué que rentable. Alors, à consommer avec modération ?
C’est un investissement dont vous n’avez sans doute jamais osé rêver. Et pourtant : investir dans un domaine viticole est désormais à la portée de (presque) toutes les bourses. Grâce aux groupements fonciers viticoles (GFV), qui vendent des parts pour un ticket d’entrée moyen à 5 000 €. Un montant qui varie sensiblement d’une appellation à l’autre.
Investir dans le vin : des rendements annuels d’environ 2%...
En achetant des parts à un groupement foncier viticole, vous devenez propriétaire d’un nombre défini de parcelles de vigne. La gestion du domaine, elle, est confiée à un exploitant indépendant, qui s'occupe de produire le vin et de le commercialiser. Facile donc ? Pas tant que ça. Le vin reste en effet un produit complexe, qu’il convient d’apprendre à connaître avant d’y placer ses économies : millésimes, méthodes de vinification, durée de garde et autres particularités régionales ne doivent plus avoir de secrets pour vous. Et ensuite ? Comme pour n’importe quel placement, vous percevez un loyer annuel, dont le montant est proportionnel au nombre de parts détenues. Un loyer qui peut être versé sous forme classique de dividendes… ou de bouteilles (“vos” bouteilles). La classe ! Le rendement annuel n’est pas négligeable non plus puisqu’il avoisine 2% du capital investi. Privilège particulier : vous bénéficiez de remise sur les bouteilles issues de la production de “votre” domaine.
Et des plus-values pouvant atteindre 253% !
Tentant, non ? D’autant plus que la vigne peut rapporter gros. Très (très) gros. Imaginez un peu : des plus-values à la revente d'environ 200% en dix ans ! Oui, oui, vous avez bien lu. Ces dernières années, plusieurs domaines ont ainsi connu une flambée des prix du foncier. En tête ? Le vignoble Pessac-Léognan qui a vu sa valorisation passer de 170 000 euros par hectare en 2010… à 253 000 euros dix ans plus tard. Soit une augmentation de 253%. Arrivent juste derrière les appellations Pauillac (+180% en dix ans) et Cognac Bons Bois (+167% sur la même période)*. De quoi faire pâlir d'envie les investisseurs les plus chevronnés.
Une fiscalité avantageuse pour les investisseurs viticoles
Et côté fiscalité ? Vos revenus issus des Groupements fonciers viticoles sont par définition des revenus fonciers. Ils sont donc soumis à l'impôt sur le revenu selon le régime du micro-foncier. Pour cela, ils ne doivent pas dépasser 15 000 euros par an. Mais vous pouvez aussi choisir d’être imposé au régime réel pour une durée minimum de trois ans. Les plus-values, quant à elles, sont imposées au régime spécifique des plus-values immobilières, avec une exonération au bout de 30 ans de détention ou si la transaction est inférieure à 15 000 euros. Ce qui est un sacré avantage au vu des plus-values possibles ! Par ailleurs, les GFV ouvrent droit à un abattement sur l'impôt sur la fortune immobilière à hauteur de 75% (dans la limite de 101 897 €). Ou de 50% au-delà de ce seuil. En matière de succession ou de donation, les parts sont exonérées à jusqu’à 75% dans la limite de 300 000 € (50% au-delà). Pour cela, il faut que vous déteniez vos parts depuis au moins deux ans et que votre bénéficiaire les conserve au moins cinq ans.
Investir dans un vignoble : un placement à haut risque ?
Investir dans la vigne ne présente que des avantages, pensez-vous ? Oui… et non. Comme tous les investissements, celui-ci présente un risque de perte en capital. Par ailleurs, les Groupements fonciers viticoles étant des sociétés civiles, l'activité n'est pas soumise au contrôle de l'Autorité des marchés financiers et votre responsabilité dépasse votre seul apport. En outre, la revente de vos parts s'effectue de gré à gré, sans aucune garantie. Si les domaines les plus réputés peuvent rapidement trouver un acquéreur, quid des autres appellations ? Alors investir dans le vin, oui, mais sans céder à l’ivresse.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération. *Source : Le Figaro.
Le 17 novembre, goûtez au Beaujolais nouveau 2022
L'arrivée du Beaujolais nouveau est toujours un événement. Comme chaque année depuis 1985, le cru nouveau sera dévoilé à la fin de sa vinification, le troisième jeudi du mois de novembre. Pour le millésime 2022, il faudra donc attendre le 17 novembre. Santé !
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)