La taxe foncière 2022 vous a fait l'effet d'une douche froide ? Un amendement pourrait en limiter la hausse en 2023. Mais rien n'est encore joué.
Image
Sommaire
Après une forte augmentation de la taxe foncière en 2022, des députés veulent faire adopter une mesure permettant de plafonner cette hausse qui promet d’atteindre les 7% si rien n’est fait. La revalorisation des bases cadastrales pourrait ainsi être limitée à 3,5% en 2023.
D’après le ministère de l’Économie, la hausse de la taxe foncière devrait atteindre 7% en 2023, soit sa plus forte augmentation depuis 30 ans. Pour protéger le pouvoir d’achat des Français, déjà fragilisé par la crise économique, le gouvernement tente de trouver un compromis.
Budget 2023 : un amendement pour limiter la hausse de la taxe foncière
Propos confirmé par Jean-René Cazeneuve, rapporteur général de la commission des finances : « Il faut trouver le bon équilibre entre la nécessaire augmentation des recettes des collectivités locales et la préservation du pouvoir d’achat des Français. » Ainsi, lors de l’examen du budget 2023 le 6 octobre dernier, un plafonnement de la revalorisation de la taxe foncière à 3,5% a été adopté par le biais d’un amendement. Concrètement, cet amendement prévoit « un plafonnement de la mise à jour annuelle des valeurs locatives foncières qui servent notamment de fondement au calcul de la taxe foncière. » Autrement dit, la hausse taxable serait limitée à 3,5% en métropole et à 2,5% en Outre-mer. Cette limite s’inspire directement du plafonnement adopté pour la hausse des loyers en 2023. L’amendement est voté en commission et doit passer en première lecture à l’Assemblée nationale, puis au Sénat. Mais attention. Même si la revalorisation des bases cadastrales est plafonnée à 3,5% en 2023, le calcul de la taxe foncière dépend aussi des taux votés par les communes, les intercommunalités et les départements.Pour rappel
La taxe foncière se calcule sur les valeurs locatives cadastrales, c’est-à-dire sur le montant des loyers estimés si le propriétaire loue son bien, diminué d’un abattement de 50% (pour les frais de gestion, d’assurance, d’amortissement, d’entretien et réparations). À cela s’ajoutent les taux votés par les collectivités territoriales.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)