Terrain agricole à vendre : toutes les étapes à connaître

Medhi Salah
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Le marché des terres agricoles se porte bien, avec des prix de 6 603 € l'hectare en moyenne en 2023. Cette progression témoigne d'un intérêt grandissant, renforcé par les politiques de soutien au monde agricole. Vendre son terrain peut se faire en direct ou via une société d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER). On vous en dit plus.

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Vald’Yerre est située en Eure-et-Loire, à 17 kilomètres de Châteaudun. © Philippe DEVANNE – Getty Images
Plusieurs options s'offrent à vous lors d'une vente d'un terrain agricole. © Getty Images
Sommaire

À la découverte de votre terrain agricole à vendre

Premier réflexe avant de vendre son terrain agricole : consultez le plan local d'urbanisme (PLU) en mairie ou sur Géoportail. Il dévoile les possibilités de votre terrain, notamment la construction de bâtiments agricoles.

Dans le cas où votre parcelle se trouve à proximité d'une zone urbaine, demandez un certificat d'urbanisme (CU).

Estimer la valeur de votre terrain agricole

L'Observatoire du marché foncier rural de la SAFER (société d’aménagement foncier et d’établissement rural) guide l'estimation selon le type de terrain.

La qualité de vos sols et l'accès à l'eau sont deux éléments essentiels pour les futurs acquéreurs. Un terrain proche d'une ville vaut souvent plus cher, notamment en cas de vente à un promoteur. En effet, il pourrait un jour basculer en zone constructible et voir sa valeur augmenter de manière significative. Les installations, comme un système d'irrigation, ajoutent de la valeur.

Des revenus assurés dans la durée

Les loyers agricoles présentent un avantage certain : leur stabilité. Grâce à des contrats établis sur le long terme (neuf ans minimum), ils offrent des revenus plus réguliers par rapport à l'immobilier classique, avec un rendement de 1 à 3 %.

Préparer son dossier de vente

Quelques documents clés facilitent votre vente :

  • les papiers de propriété, avec un document d'arpentage récent ;
  • les études sur la qualité des sols, les diagnostics obligatoires ;
  • les documents administratifs, dont le certificat d'urbanisme ;
  • les contrats existants, comme les baux ou droits de passage ;
  • un historique des aménagements réalisés sur le terrain agricole à vendre.

Choisir sa méthode de vente

La vente d'un terrain agricole peut suivre deux chemins différents.

Aspects

Vente classique

Vente SAFER

Délais

Au rythme du marché

Fixés de deux à quatre mois

Prix

Libre négociation

Évaluation par expert

Suivi

À votre rythme

Un conseiller dédié

Publicité

À votre charge

Annonces dans la presse locale

Paiement

À sécuriser

Garanti par la SAFER

Acheteur

Votre choix

Sélection par un comité

Coût

Commission si agence

Frais SAFER

La voie SAFER pour la vente de votre terrain agricole

Voici les étapes à franchir si vous choisissez la SAFER.

  1. Une première rencontre pour parler de votre bien.
  2. La visite d'un expert sur place.
  3. Un engagement écrit sur le prix, les conditions.
  4. La publication dans deux journaux locaux.
  5. Un affichage en mairie pendant 15 jours.
  6. Une annonce sur proprietes-rurales.com.
  7. L'examen des candidatures.
  8. La validation définitive.

Trouver le bon acquéreur pour votre terrain agricole

Les membres du comité technique SAFER, chargés de donner un avis sur les candidatures, apportent chacun leur expertise. Ce comité est constitué de :

  • représentants des chambres d'agriculture,
  • banquiers agricoles,
  • élus locaux,
  • associations environnementales,
  • syndicats. 

La sélection d’un acquéreur est réalisée sur la base de plusieurs critères, comme l’intégration du projet dans le territoire ou encore sa conformité aux politiques d’aménagement locales. La compétence du candidat, mais aussi la solidité technique/financière de son dossier, est étudiée.

Les droits de préemption en pratique

Si votre votre terrain est loué, votre locataire dispose d'un droit de préemption. Le notaire l'informe officiellement de la mise en vente. Il a ensuite deux mois afin de décider s'il souhaite acheter. En cas de terrain libre, la SAFER peut intervenir. Son droit de préemption s'applique aux :

  • biens immobiliers non bâtis à usage agricole,
  • terrains à vocation agricole,
  • bâtiments d’exploitation.

Elle dispose également de deux mois pour se positionner.

Questions fiscales

Les exploitants agricoles sont partiellement exonérés d’impôt sur les plus-values dans le cas où le terrain figure dans leur bilan depuis plus de cinq ans. Les autres vendeurs profitent de réductions liées à la durée de détention. Aucune surprise pour les frais de notaire : ils restent à la charge de l'acheteur.

La signature finale

La vente se conclut chez le notaire. Le compromis détaille chaque condition suspensive et les autorisations nécessaires. En cas de terrain loué, le bail rural continue simplement avec le nouveau propriétaire.

À retenir

La vente classique d’un terrain agricole offre plus de liberté dans vos choix. Vous avez la possibilité de négocier directement le prix. De son côté, la SAFER garantit un accompagnement complet, mais aussi une sécurité de paiement. Prenez le temps de réfléchir à la meilleure option.

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