Pour que la prochaine averse ne transforme pas en pataugeoire votre balcon – ou celui de votre voisin du dessous –, nous avons répertorié une série de solutions favorisant la bonne évacuation des eaux pluviales. Il ne vous reste plus qu'à opter pour celles qui seront les plus adaptées aux problèmes que vous rencontrez. À vous de jouer !
L’évacuation des eaux pluviales : un sujet réglementé
Une bonne gestion des eaux pluviales sur un balcon évite les risques d’inondation, d’infiltration, voire de dégradation du bâti. Les DTU 20.12 et 43.1 fixent les règles en la matière…, mais même les « maestros de la truelle » peuvent faire quelques fausses notes. Dans ce type de cas, la garantie décennale ou votre assurance devraient vous couvrir. Il arrive aussi qu'il ne s'agisse que d'un manque d'entretien : des feuilles qui s'amassent, des joints fatigués, à moins que la pissette (dispositif conçu pour évacuer les eaux pluviales) soit simplement abîmée…
À noter
Vous en avez la jouissance. Néanmoins, le balcon est souvent considéré comme une partie commune, en copropriété. Si vous constatez un problème d’évacuation, contactez immédiatement votre syndic. Rien ne vous sera reproché par la suite. En général, les travaux effectués sur les parties communes sont votés (et payés) par la copropriété ou son assurance, en fonction des cas.
Inspecter son balcon et identifier les problèmes
Essayez de trouver l'origine du problème : la grille du système d’évacuation est peut-être recouverte de feuilles, de mousse ou autre, ou le système d’évacuation obstrué par des débris. Votre balcon est-il fissuré ou abîmé ? Vérifiez sa pente, avec un niveau : lorsqu'elle est insuffisante, l’évacuation est difficile. Selon le DTU (documents techniques unifiés), la pente idéale doit avoir une inclinaison de 2,5 %.
Optimiser le système d’évacuation
Commencez par balayer votre balcon, gratter et retirer les éventuelles saletés ou poussières incrustées. La grille du système d’évacuation fait barrage aux feuilles et les empêche d'encombrer le système d’écoulement. Remplacez-la rapidement, si vous découvrez qu'elle est cassée.
Vérifiez l’étanchéité autour de la pissette : un joint abîmé peut causer des infiltrations. Pour info, on compte une évacuation par tranche de 20/25 m². En avez-vous assez sur votre balcon ? Si la pissette est bouchée, utilisez une brosse pour retirer ce qui gêne.
Les gouttières ou les canalisations sont obstruées ? Un pro devra intervenir pour faire le ménage. Si vous êtes dans une copropriété, n'oubliez pas de passer par votre syndic pour faire réaliser ces travaux.
Réparer les balcons abîmés
Rebouchez les fissures à l'intérieur de votre balcon avec un produit hydrofuge. Assurez-vous que la jointure de votre balcon carrelé est bien régulière. Si besoin, changez les carreaux cassés afin que l’eau ne pénètre pas dans le sol. Enfin, rappelez-vous qu’un bon entretien prévient les obstructions et les dommages.
Un nouveau revêtement pour votre balcon
Un balcon en béton brut, pierre ou carrelage non traité se révèle poreux. Différentes solutions permettent de remédier à ce défaut.
Pour un balcon en béton ou en pierre, pensez à une résine d’étanchéité. Elle prend la forme d’un film imperméable, qui s’applique à même le béton (30 à 60 €/m²). Idem pour les membranes d’étanchéité, qui sont pour leur part des revêtements synthétiques (50 à 100 €/m²). Quant à la peinture d’étanchéité, elle est efficace et économique, mais moins durable (10 à 30 €/m²).
Avant de carreler un balcon, il peut être judicieux de poser un ciment (ou mortier) hydrofuge sur la dalle, d’appliquer un SEL (système d’étanchéité liquide) ou encore d’installer une natte d’étanchéité. Ces solutions garantissent une meilleure protection de votre balcon.
Aménager des systèmes de drainage plus performants
Peut-être faut-il « pimper » le système d’évacuation… Si le problème vient des gouttières, un pro peut installer des gouttières encastrées, avec une grande capacité d’évacuation et une meilleure résistance à la corrosion. Les modèles en zinc, en aluminium ou en cuivre sont à privilégier, car ces matériaux vieillissent bien. Le coût moyen de l’aménagement d’une gouttière de ce genre oscille entre 20 et 50 €/m linéaire. Pour remplacer une pissette, prévoyez entre 100 € et 300 €.
Rectifier l’inclinaison d’une pente
Votre balcon n’est pas assez pentu et vous cherchez une solution peu onéreuse ? Il est possible de se tourner vers des joints de dilatation autoadhésifs. La mise en œuvre est facile. Pour une inclinaison plus importante, l’emploi d’une couche de gravier est conseillé.
Installer un récupérateur d’eau de pluie
Les récupérateurs aériens d’eau de pluie sont très pratiques sur les balcons. Leur volume va de 200 L jusqu’à 2 000 L, selon les marques. Certains pots de fleurs collectent ces eaux. Vous pourrez d’ailleurs les réutiliser pour arroser les plantes ou faire tout ce qui ne nécessite pas d’eau potable.
Veillez néanmoins à ce que votre installation ne devienne pas trop lourde pour votre extérieur. Pour rappel : il est prévu qu’un balcon supporte jusqu’à 350 kg par m². Au-delà de ce poids, cela devient dangereux.
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