Aucun texte de loi n'interdit la présence d'un nichoir sur un balcon, une terrasse ou dans un jardin. Au contraire, son installation est plutôt encouragée. Attention toutefois : le petit refuge doit être aménagé avec précaution pour le bien-être de tous, oiseaux et humains. Précisions.

Installer un nichoir sur un balcon : que dit la loi exactement ?
À Paris, « il est possible d’installer un nichoir dans le jardin partagé que l’on fréquente, la cour de son immeuble ou encore son balcon ou rebord de fenêtre », lit-on sur le site de la mairie. Puisque l'installation d'un nichoir se fait en faveur des oisillons alentour, votre mairie ne devrait pas s’y opposer. Pour en avoir le cœur net, contactez-la tout de même avant de fabriquer ou d’acheter votre nichoir. Ainsi, vous ne risquerez ni rappel à l’ordre ni contravention. Veillez également à ce que votre copropriété ne soit pas contre cette idée. Être réveillé par le gazouillement des mésanges vous enchante peut-être, mais est-ce du goût de vos voisins ? Vous ne voudriez pas être à l'origine d'un trouble du voisinage… Si vous le pouvez, éloignez le nichoir de la fenêtre de votre voisin et placez-le, par exemple, au-dessus d’une jardinière ou d’un récipient. Pensez à nettoyer les traces laissées par vos hôtes.
Pourquoi installer un nichoir sur un balcon ?
En ville notamment, les oiseaux manquent d’espaces naturels pour se réfugier et faire leur nid. Aussi, ce geste, simple en apparence, peut avoir un rôle capital dans la protection de la biodiversité. Néanmoins, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) recommande de ne mettre en place le nichoir sur le balcon ou dans le jardin que lorsque la nature est moins généreuse – entre novembre et mars – pour qu'aucune forme de dépendance ne se crée.
Quel modèle de nichoir choisir pour un balcon ?
Choisissez votre nichoir en fonction des oiseaux présents dans votre environnement proche. Si son ouverture est trop petite pour les volatiles qui vous visitent, par exemple, eh bien il ne sera rien de plus qu'un accessoire de déco. Ce serait vraiment dommage ! Demandez conseil à un vendeur spécialisé, si vous hésitez entre plusieurs modèles.
Préférez un nichoir en bois. Traitez-le (avec des produits non nocifs) pour qu'il n'absorbe pas l'eau et ne se déforme pas sous l'humidité. Le chêne, le sapin et le mélèze offrent des nichoirs de très bonne qualité. Assurez-vous que celui que vous choisirez s’ouvre facilement pour être nettoyé et vidé et qu'il présente de petits trous, pour une meilleure aération.
La LPO recommande que le nichoir soit fixé à une hauteur comprise entre 2 et 5 mètres au-dessus du sol (à l'abri de Béber, le matou du gardien) et que le trou d'envol soit en direction du Sud ou du Sud-Est.
Pour un balcon, vous trouverez dans le commerce des fixations qui vous permettront de placer le nichoir sur les rambardes ou le garde-corps du balcon, vers l'intérieur (afin qu’il ne risque de blesser ni un voisin ni un passant) avec le trou d'envol vers l'extérieur, ou encore sur un treillage classique ou bloqué par une jardinière.
Compléter l'installation avec une mangeoire
Offrez aux volatiles le couvert en plus du gîte, avec une mangeoire. Pour les graines, tout dépend encore du type d’oiseaux volant près de chez vous. « Un mélange de graines composé de gruau d’avoine, de tournesol et de Niger conviendra à de très nombreuses espèces d’oiseaux de jardin. Vous les disposerez dans des mangeoires à suspendre et autres distributeurs de graines. Certaines marques ont par ailleurs conçu des mélanges spécialement pour des espèces d’oiseaux précises. En particulier, un mélange contenant de l’alpiste, du gruau, du colza, du millet, de la navette, du chanvre, entre autres, est proposé pour attirer les rouges-gorges et les mésanges », précise le site Jardiland. Il ajoute qu'il vaut mieux, de manière générale, choisir des graines brutes et non salées. Le sel est parfois mauvais pour les volatiles. Encore une fois, tournez-vous vers un expert au moindre doute !
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