Baromètre national des prix de l’immobilier au 1er décembre 2017 – Paris baisse, la banlieue se maintient, de grandes villes de province en forte hausse
97ème Baromètre Meilleurs Agents - Points clés :
- Après la pause de septembre, Paris continue de voir ses prix baisser (-0,3%) en novembre.
- En Petite Couronne, les prix restent orientés faiblement à la hausse (+0,2% en moyenne).
- En province, la plupart des grandes villes restent en hausse.
- En particulier Lyon (+1,5% en un mois et +7,1% sur 12 mois).
- La saisonnalité n’explique qu’en partie ces évolutions avant tout dues à des acheteurs moins pressés car confiants dans des taux durablement bas.
L’analyse de Sébastien de Lafond, Président et co-fondateur de Meilleurs Agents
Depuis la rentrée de septembre, les prix marquent le pas à Paris : -0,3% en novembre, -0,4% depuis le 1er octobre. Les petites surfaces (studio et deux pièces) sont particulièrement touchées (-0,7% en deux mois) alors que les prix des grandes surfaces restent stables depuis début octobre.
Saisonnalité, attentisme des investisseurs, incertitudes fiscales… les raisons ne manquent pas pour expliquer ce phénomène qui repose avant tout sur la psychologie des acheteurs. Ceux-ci, confiants dans la stabilité de taux remarquablement bas, prennent leur temps, ce qui génère une certaine accalmie sur les prix. L’essentiel des ménages qui devaient acheter en 2017 l’ont fait. Les autres attendront 2018 ! D’ici là, le marché reste dynamique : mises en vente, visites, offres et ventes sont nombreuses et les stocks restent tendus.
Pendant ce temps, la banlieue demeure une solution de repli face aux prix parisiens. La hausse y reste mesurée : +0,5% dans les Hauts-de-Seine, +0,1% en Seine-Saint-Denis, stabilité dans le Val-de-Marne. En grande Couronne, les prix évoluent peu +0,1% en novembre et +0,9% sur un an.
Arrêt de l’encadrement des loyers à Paris
Après Lille, le tribunal administratif vient d’annuler l’encadrement des loyers dans la capitale. Cette décision de justice est motivée par une question pratique : comment encadrer les loyers d’une commune sans se préoccuper des villes limitrophes ? Après 2 ans d’encadrement des loyers à Paris, nous constatons encore que près d'un tiers des nouvelles annonces de biens à louer affichent toujours des prix supérieurs à ceux autorisés. Certes, la mesure prévoyait une dérogation pour les logements présentant des caractéristiques exceptionnelles, mais à l’évidence, 30% des appartements parisiens ne peuvent pas tous être dans ce cas pour justifier ces écarts ! Déjà à l’époque de leur mise en place, nous avions largement critiqué ces dispositifs pour leur manque de réalisme et l’absence d’outil de mesure de leur efficacité. Alors que le Gouvernement annonce vouloir faire appel de ces décisions, il faudrait mettre en place un observatoire pour mesurer l’impact du dispositif par rapport à un objectif clairement défini. Devraient être mesurés par cet observatoire :- L’application réelle sur les nouveaux baux
- L’impact concret (diminution) sur les loyers proposés dans les annonces et effectivement payés.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)